[RP] D'ébats, à l'ADN

Petit scandale entre filles, acte premier

Voilà qu’elles recommençaient à se chamailler, gentiment. Les taquineries de l’une avaient fait perdre la tête à l’autre. Après une révélation fracassante, Prunille se mit à courir en toutes directions. Mateù observait la scène de loin. Et non, « la scène » n’était ni le visage de Prunille, ni la poitrine de Jehanne. Il ne voulait pas de mêler à ce genre de débats. Lui n’y connaissait rien aux rides après tout ! Ou, plutôt, s’y connaissait depuis trop longtemps pour en être émoustillé…

Petit scandale entre filles, acte deuxième

Mais là, c’est le drame ! Convaincue de l’horrible situation dans laquelle elle se trouvait, la Cianfarano s’écrasa lourdement.
La future de Grimaud, enfin son actuelle sans l’être tout à fait, plutôt l’illégale épouse, ou bien l’éventuelle mais qui ne pourrait plus trop l’être après les derniers événements, bref, Prunille joua un caprice.
C’était du moins ce dont l’Arlésien était persuadé.

Deux solutions s’offraient à lui :

La technique-je-la-connais-pas, qui consistait à nier le mieux possible la situation en emmenant la conversation désormais figée sur un autre sujet.
Ou la méthode-je-me-précipite sur ce corps inanimé. Intéressant mais dangereux au vu des pulsions qui l’habitait depuis quelques semaines.

De toute façon, Delta avait profité de ce cours délais de réflexion pour grimper sur la belle. D’abord fâché qu’elle lui brûle ainsi la priorité, Mateù décolère immédiatement. En effet, l’Orangette allait offrir ce qui resterait un des plus beaux spectacles qu’il ne lui ait jamais été donné d’admirer. Le doute n’était plus permis : le Très-Haut existait !

Petit scandale entre filles, acte troisième

L’Arlésien resta figé quelques secondes, comme pour ne rien changer à ce moment. En aucun cas il aurait voulu perturber la beauté de cet instant. Ces quelques secondes se prolongèrent. Mateù crut, à un moment donné, entendre un léger gémissement. Il perçut les poitrines se durcir sous les tissus. Il huma même la rosée virginale envahir la pièce. Faut dire aussi, il s’était imaginé cette scène tellement de fois… !

Lorsque Prunille sembla reprendre consistance, Grimaud s’approcha. Il posa un genou en terre pour se mettre à hauteur des héroïnes de la journée. Sans tarder, il glissa :

Il faut absolument que veniez diner à Grimaud ce soir. Vous comprenez… heu… Pour vous remercier d’avoir sauvé Prunille ! Et ce n’est pas grave si Ref est pris… ajouta-t-il entre murmure, marmonnement et pensée.
Au fait, comment vous sentez-vous ma tendre ? Vous reprenez des couleurs… dit-il en prenant la main de la Blonde et le regard de la Brune…

Savié avait bien évidemment assité à la scène.

Il n'avait pas réagit. Déjà parce que sa tendre - qu'il estimait de confiance - s'était précipité pour lui rouler un patin, et ensuite parce qu'il avait ramené un reste de part de gâteau.

S'il avait du se précipité, il y aurait eu des dommages collatéraux inadmissible. Miettes qui voles, gâteau posé à même le sol, bouche pleine, tout ça.
Et plutôt que de vivre tout ces traumatismes, il avait estimé que le mieux avait été de ne rien faire.

Sage décision. Déjà parce que tout cela semblait emoustiller la gente masculine autour. Ensuite parce que... ben c'est un gâteau quoi ! Il était bon !
D'ailleurs, il l'avait fini.

Tentant de se débarasser des dernières miètes planquées dans ses gencives, c'est avec un détachement exemplaire qu'il répondit :

Ce soir ? Ah ben si, je suis libre moi.

Quant au reste, il suivait le mouvement. Il ne s'inquiétait pas le moins du monde de ce qui avait pu arriver à la Prun.
C'est sympa d'être médecin, mais parfois non.

Sans se démonter d'un poil, Jehanne sourit, avec grande indulgence, à son époux.Libre ? Ainsi vous pourrez ausculter Callas, il semble que notre remède n'ait pas suffi. Étonnant, il rend habituellement vaillance à toute personne affaiblie.
Et... Vous aviez enchéri pour un diner avec nous, Très Cher ? Parce qu'il est ici question des lots mis en jeu lors des enchères comtales...

Même sourire envers Prunille, avec une petite lueur d'un je ne sais quoi... lubrique ?... dans les yeux. Un ton, plus bas, se penche pour lui murmurer à l'oreille.Et cette danse alors ? Aurons-nous le droit d'apprendre en y assistant ?

Elle omit, bien sûr, le fait qu'elle avait eu un bon professeur en la personne d'Istanga et qu'elle voulait juste la voir faire, elle. Pression, toujours, sur la blonde main, se lever sans la lâcher, proposer un peu d'aide pour qu'elle se relève... Qui a dit que c'était à Grimaud de faire ça ? Lui asséner, à lui, un regard un peu sombre, de reproche, du genre "mais tenez vous donc un peu ! vous bavez presque !" Songer à sortir une robe de chez Cianfarano pour le diner... Sourire. La K.

Grimaud, vous nous ferez parvenir le lieu et l'heure. Callas, n'oubliez pas la réponse officielle pour les héritiers... plus bas : Songez qu'ainsi ce cher François pourra être ici, aussi.
Notre époux... Il vous reste une miette, là.

S'éloigner, rien qu'un peu, déhanchement juste comme il faut, pas vulgaire, non, presque naturel... Ah non, naturel pour elle. Plan G en route.

De son côté, plan... pas de plan en fait. Il était juste là, toujours un peu couillon.

Ah bon, dit-il tel un précieux argument.

Etudier Callas, il n'en avait pas très envie. Elle semblait aller bien, elle n'aurait été d'aucun intérêt scientifique.
Elle mangeait d'ailleurs son macaron tranquillement. Macaron de la mémé certainement. Il parait qu'ils sont bons... Lui voyait cela comme un étouffe Aristolicien.

Cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu de sujet d'étude... depuis que sa tendre n'était plus tribun à vrai dire... Il s'ennuyait chez lui.
Il revint donc à la charge.

Mais je suis sur que Mateù ne vera aucun inconvénient à ce que je me joigne à vous.
N'est-ce pas ? demanda t-il comme simple formalité en se tournant vers lui.