[Procès public] Procès contre Ascram: trouble à l'ordre public

Rhadamentes, escorté par le soldat D’Haran, arriva devant l’entrée dans la salle réservée au procès publics. Il poussa les lourdes portes qui grincèrent en s’ouvrant, découvrant le lieu. La nuit était déjà tombée, et la seule lumière provenait des torches du couloir. Pénétrant à l’intérieur, l’odeur de poussière prit immédiatement le dessus sur toutes autres. S’adressant au D’Haran :

Soldat, commence par éclairer les lieux de torches, allume un feu dans l’âtre, puis va me chercher l’intendance, afin de rendre ce lieu digne d’accueillir le beau monde que nous attendons.

En attendant qu’arrive le public, les parties et le procureur, Rhadamentes placarda une affiche sur la porte.

Citation :

Procès public
Comté contre dame Ascram
Chef d’inculpation : trouble à l’ordre public – insultes à l’égard de sa majesté le marquis Kalanquin de Cianfarano, dit Lordfear

L'annonce du procés publique n'était pas une surprise pour la Vicomtesse de Marignane.
Elle l'attendait même impatiemment.

Ascram est l'épouse de son vassal, Alexis Beogora. Ils ont voyagé jusqu'à Mâcon ensemble. Beaucoup de discussions ont eu lieu autour de ce sujet et Azraelle était impressionnée par la clairvoyance de la Dame.

En si peu de temps, elle avait tout compris.
Elle qui avait dû attendre de devenir Comtesse Illustre avant de constater l'ignoble imposture servie au peuple. Chapeau.

Son courage force l'admiration.

Face à des individus prônant l'agression et le rabaissement systématique de ses opposants, par sous-entendus ou menaces à peine voilées, oser dire tout haut en public ce que beaucoup pensent tout bas est remarquable.

La Vicomtesse, par engagement envers son vassal, pour l'emergence de la vérité, pour la Provence Libre, soutiendra inconditionnellement la Dame de Vitrolles.

Dame Arwen est présente.
Azraelle la salue puis, aprés avoir demandé l'autorisation au procureur, s'approche de Dame Ascram.

Elle lui murmure : "N'ayez crainte! Je suis avec vous. Ils ne vous feront pas de mal, je vous le promets. Merci d'avoir osé!"

Son ton est enjoué, aucun signe d'inquiétude mais Azraelle ne laissera pas le marquisat sacrifier Ascram pour l'exemple.
Ni régler ses comptes de cette lâche maniére avec elle et l'Eglise Aristotélicienne.

Prend un siége, non sans poser un regard discret sur l'athlétique soldat d'Haran.

Les affaires qui aboutissaient au tribunal publique n'étaient monnaie courante en Provence. La dernière en date le concernait et il lui avait paru logique qu'il aille y faire un tour.

Et puis c'était toujours l'occasion de côtoyer le gratin provençal.

Il était assez surpris de cette affaire en fait. Il avait lui même insulté le marquis a de multiples reprises sans pour autant avoir été pour le moins ennuyé. Sans compter une certaine colère de voir se fanfaron qui leur servait de dirigeant avoir le droit d'insulter sans pour autant être inquiéter.

L'affaire des insultes de la princesse l'avait marqué ...

Il arriva dans la salle salua quelques visages familiers puis s'installa tranquillement.

Elle ne désirait point y être. Une grosse bouillie de haine, d'un bord comme de l'autre, elle préférait s'en tenir loin. C'était un procès, et puis voilà. Ni pour, ni contre. Déjà qu'on parlait d'oppression et de dictature, passer tous manques de respect en procès, il n'existerait sans doute plus de mot pour qualifier le tout dans la bouche de certains et plus d'avocats avec de la salive. Ni pour le Marquis, pas plus pour l'accusée. On parlait de respect, et puis voilà. Néanmoins, Quoi de plus normal que d'y voir la femme d'un Seigneur plus qu'un Seigneur lui-même. Monnaie courante les bassesses entre nobles. Elle avait perdu le fils depuis son retrait de l'ADN, et gardait bien pour elle la raison de son refus d'y retourner, sous la noblesse....

Un sourire en entrant dans le tribunal. Toujours les mêmes visages. Bien que séparés par des visions divergentes, tous étaient de convictions, cela, elle adorait. Dans le lot, Oceane, femme qu'elle respectait et appréciait grandement, une Pazzi quoi, comme le Baroùn... quel honneur, malgré son refus final, lui avait-il fait en lui proposant la terre de Caumont!!

Déesse pris place près d'elle, pinça doucement la joue du gamin dans un grand sourire et dit:

- Faudra bientôt te faire voir du pays, mon p'tit!

En hiver, un grand tour de carrosse pour gagner les Ambassades du nord, il en apprendrait, et pourrait vivre comme un gamin sous les flocons amusant les enfants de quelques connaissances.... Oceane semblait bien partie après tout, pour accrocher le jeune vagabond à quelque chose! Y'allaient pas faire ce avec tous, les Dona, hein!