[RP] d'une amie...

On peut aussi faire cramer la Comtesse qui -semble-t-il- ne fait rien pour sortir sa vassale de ce mer... bourbier.

Rauh allez...
Juste une fois !

[Domaine de Mercurol - Ambassades dauphinoises - Bureau du Chancelier

Que de travail! Ce conflit en Anjou ne faisait rien pour arranger les choses. Ca se passait toujours de la même manière. C'était inexorable. Tirer les ambassadeurs pour qu'ils agissent. C'était ça être chancelier. Mais après quel plaisir de voir les bureaux impeccablement rangés, les informations impeccablement classées. Non, ce n'était pas encore le cas... Le bureau du chancelier ressemblait à un cafarnaüm. Des piles de dossiers, de parchemins de rouleaux, partout. Il l'avait dit! Plus rien n'ira à Pierre Scize... Risqué! Ou pas...

Tant est si bien que dans un dossier des affaires de la Saisine à la Pairie, qui, on vous l'accordera n'a rien à voir directement avec la charge de chancelier du Dauphiné, mais bon... Mercurol était sa deuxième maison, son bureau, son principal lieu de vie... Il entraperçut une missive qui n'avait été ouverte. Une missive signée d'une baronne provençale de sa connaissance, une amie de Beuil, la duchesse de Fayence. Il fut interloqué de ne point l'avoir vue plus tôt... Il la déscella et la parcourut.

Par les Saintes Culottes d'Aristote!

Beuil avait été enlevée! Sherry! Et les autorités provençales n'auraient rien fait? Il voulut en savoir plus! Il prit un vélin et une plume et commença une missive.

Citation :

De Nous, Bastien d'Amilly, dict le Tempéré, Vicomte de Laragne-Montéglin et Baron de Montauban d'Ouvèze,

À

Vous, Baronne Doch de Fayence.

Chère Baronne,

C'est coi, que nous recevons votre missive et les nouvelles qu'elles portent. Je ne peux actuellement pas bouger de Mercurol, étant occupé par des affaires urgentes, mais j'aimerais connaître le détail de la situation et des démarches qui ont été faites.

J'ai quelques bons amis en Berry et, je peux également dépêcher mes ambassadeurs à Aix et à Bourges pour tenter de faire avancer la situation. La Baronne de Beuil n'est pas une simple ressortissante, c'est l'ancienne chancelière du Marquisat et l'actuelle ambassadrice provençale à Mercurol.

Soyez assuré de tout mon soutien pour la baronne et pour vous démarche.

Dans l'attente impatiente de votre réponse.

Faict au Domaine ambassadorial de Mercurol, en l'an quatorze cent cinquante-huit, du mois d'octobre le deuxième.

B. d'Amilly.

Le Vicomte scella le parchemin après l'avoir plié, et le confia à un page avec mission expresse de trouver la Baronne de Fayence. Un deuxième page entra.

Convoquez-moi Leurs Excellences de Saint-Firmin et Yasaëlle.

Le page sortait lorsque le Chancelier rajouta.

Préparez également un messager pour le Berry...

[Aix]

Voyant Alfred lui remettre quelques lettres, elle le remercia et ouvrit celles ci.
Pensive, elle se dit alors qu'il faudrait qu'elle réponde sans trop tarder.

[...]

[Arles]

Oui sauf que voilà....
Elle ne l'avait pas fait de suite, et avait fini par oublier. Entre temps, les choses avaient enfin commencé à évoluer un peu et la situation semblait avancer dans le bon sens. Si tant est qu'il y en ait un. Elle se trouvait donc ce jour... non plus en salle de doléances d'Aix, mais bien à Arles.
Temps d'après mariage, mais pré-rançon, elle songeait à cette dernière tout en sirotant un rafraichissement à l'ombre bienvenue d'un arbre de la place centrale de la ville quand elle vit soudain un page, aux couleurs connues, semblant sortir d'un long voyage et bien fatigué, se diriger vers elle, porteur d'une lettre. Le pauvre, il avait du faire bien du chemin depuis son départ. Qui sait s'il n'était pas passé par Aix d'abord d'ailleurs. D'un sourire, elle reçu donc la lettre et l'invita à aller se faire servir à l'auberge du coin quelques rafraichissements, avant de revenir la voir, qu'elle lui transmette sa réponse. C'est qu'il semblait bien avoir besoin d'un peu de repos le pauvre.

Décachetant la lettre, elle la parcouru des yeux, sourit et chercha plume et parchemin pour y apporter réponse.

Citation :

De Délia dou Paradou, baronne de Fayence,

À

Bastien d'Amilly, Vicomte de Laragne-Montéglin et Baron de Montauban d'Ouvèze,

Cher ami,

Je viens de recevoir votre réponse et vous en remercie ainsi que de votre soutien.
J'en profite donc pour vous apporter quelques précisions.

Après avoir longuement insisté auprès du conseil comtal afin d'obtenir réponse et tenter que les choses bougent, il semblerait que la situation évolue enfin.
En effet, après avoir changé les conditions de libération de notre amie maintes fois devant l'indifférence que semblait porter la Provence au sort d'une de ses ressortissantes, Poumona aurait enfin pu discuter avec notre Comtesse. Elles sont parvenues, difficilement semblerait-il, à un accord et la remise de rançon doit se faire en Arles, où la ravisseuse et moi-même étions toutes deux attendues au même mariage.
Arles où je suis donc en ce jour du 4 octobre, attendant le moment de me rendre au port pour procéder à l'échange. Enfin échange... rançon contre courrier demandant la libération plutôt, Sherry n'étant pas ici mais toujours au Berry.

Voilà voilà donc où en est la situation, heureusement meilleure que lors de mon dernier courrier.
Je vous tiendrai bien sur au courant dès que l'échange aura été effectué et que j'aurai l'assurance qu'elle aura bien été libérée et est en bonne santé.

Bien cordialement,

Délia dou Paradou

Pliant la lettre, un peu de cire, son sceau et elle se leva pour aller trouver le page à l'auberge, puisqu'apparemment il n'avait pas encore terminé de se restaurer. L'ayant rejoint, elle lui remit le pli en lui recommandant de ne pas trainer en chemin, vue la situation.

Ceci fait... Elle se dirigea lentement vers l'auberge où elle logeait, prendre quelque repos avant de se rendre à son rendez-vous portuaire.

(suite ici)