Visite de Jehan de Proisy-Fortunat, diplomate Poitevin...

Ayant un peu laissé de côté la politique et une position "très officielle" pour une plus discrète de diplomate chargé de missions spécifiques, le Fortunat avait voyagé jours et nuits pour toucher le plus rapidement possible, la Provence et, plus particulièrement Aix et son Château.
Il prit néanmoins le temps de faire halte en une auberge en vue de se changer et de se donner une apparence plus humaine. C'était sa première visite en ces lieux et il appliquait un adage qui lui était propre et disant en substance :' On a pas deux fois l'occasion de faire une première bonne impression".
C'est donc rasé de près et dans une tenue correcte, aux couleurs de ses terres, qu'il se présenta à l'entrée du Château...
Il avait connu du monde venant du Marquisat mais n'avait pu, pour diverses raisons, s'y rendre avant ce jour.

Il entra et se présenta au garde...

Bonjour, je suis Jehan de Proisy-Fortunat, ambassadeur itinérant du Poitou et je souhaite rencontrer Dame Constance de Champlecy, vostre Chambellan, veuillez m'annoncer je vous prie...

Son visage arborait un léger sourire et ne marquait aucune tension et c'est en admirant les tentures du grand hall qu'il attendit qu'on s'occupe de lui.

Attendant que l'on s'occupe de lui le Fortunat sortit de sa manche un parchemin qu'il relut. Il l'avait toujours avec lui au cas où on lui demanderait de le produire...

Spoiler:

Il se planta face à une croisée et étudia le va et vient de la cour les mains jointes dans le dos.

Avec tous les évènements qui secouaient la Provence, Constance n'avait pas mis les pies au secrétariat depuis un moment. Fort heureusement pour elle, le porte parole était passé dans l'entrée et avait entendu qu'elle était attendue.

Il lui avait donc envoyé un pigeon pour la prévenir et la blonde accourut de suite. Un garde lui annonça de qui il s'agissait. Elle sourit, se souvenant qu'elle avait reçu une lettre de ce nouvel interlocuteur.

Un ambassadeur qui souhaitait rencontrer le chambellan. Les affres du langage l'amusèrent.

Bonjorn Excellence,

Je suis Milady, chancelière marquisale. Il est heureux que le chambellan soit aussi chancelier car figurez-vous qu'en Provence, le titre de chambellan représente la charge de l'animation du comté. C'est le chancelier qui s'occupe de diplomatie. Je porte les deux titres fort heureusement... cela nous simplifie les choses...

Je suis bavarde, j'en oublie les convenances....

Vous prendrez sans doute un verre après ce long voyage.. ? Je vous accompagnerez ensuite à la Chancellerie d'Avignon... Nous y serons plus tranquilles pour bavarder.

Elle avait joint aux paroles un signe de tête vers un des employés du château pour qu'il apporte des boissons.

Chambellan, Chancelier c'est toujours Chan-quelque chose... Chant du coq, Chants paillards, Chansonnettes, Champ à récolter, Champ de bataille...
Suffit de faire un tour de manège avec le Chambellan puis ensuite d'entamer les discussions avec le Chancelier ;)
Dépose deux verres pleins de Cham-pagne et :lol:

Il revait ou réfléchissait allez savoir...Quand un homme est loin des siens sont esprit vagabonde pour les aller rejoindre par delà les lieues...

Une voix le tira de sa méditation...

Citation :: ...Bonjorn Excellence, ...

Il se tourna et ne put s'empecher d'admirer, en tout bien tout honneur bien entendu, la silhouette à qui appartenait cette voix.

Le Fortunat s'inclina respectueusement en souriant.

Mes hommages, Votre Excellence, qu'il me soit permis de vous présenter les salutations les plus amicales de Sa Grandeur Sophie Garion notre Comtesse. J'y ajouterai mes vœux d'entente cordiale entre le Marquisat et le Poitou. Cette amitié existe depuis un certain temps et je suis venu voir si nous pouvions, ensemble, en resserrer les liens.
Je suis Jehan de Proisy-Fortunat, Vicomte d'Olonne et, en ce moment, ambassadeur itinérant du Poitou pour vous servir.

J'aimerai vous entretenir d'un bruit, qui je vous l'avoue nous inquiète un peu, en privé. Je vous remercie de votre accueil.

Bah il n'allait pas discuter de choses graves et des éventuels besoins du Marquisat dans le hall...Mais il accepta la boisson et attendit que son interlocutrice trinque...Ainsi donc le responsable de la diplomatie était également un politique. Voilà qui serait plus aisé pour construire une entente sans trop attendre les allers et retours des textes entre le Conseil et la Chancellerie s'ils réussissaient à trouver un ou plusieurs points d'entente entre leur provinces respectives.

Constance répondit à son sourire et ne détachait son regard de ses lèvres écoutant chacun des mots qu'il prononçait.

Sa curiosité fut piquer à vif lorsqu'il évoqua un bruit... Elle leva son verre et trinqua avant de le porter à ses lèvres pour le vider avec un certain empressement lié à cette curiosité mais qui était guère convenable pour une dame...

Excellence, je dois admettre que vous avez éveillé soulevé quelques interrogations et que j'ai à présent hâte de savoir quel est ce bruit dont vous souhaitez me parler...

Je vous propose de voyager ensemble jusqu'à Avignon. La chancellerie s'y trouve nous y serons plus tranquille.

Volontiers Votre Excellence je vous suis si vous voulez bien accepter mon bras et nous conduire...

Galamment il offre son bras droit à la Dame.