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 Échanges épistolaires Anjou-Provence

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AuteurMessage
Otto Karolinger
Jsépakoi
Otto Karolinger


Nombre d'interventions : 290
Localisation InGame : Provence
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Date d'inscription : 31/05/2010

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Nom: von Karolinger
Titre de noblesse: Senhor
Fief : Cavalhon Imperial

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MessageSujet: Échanges épistolaires Anjou-Provence   Échanges épistolaires Anjou-Provence Empty08/01/12, 02:51 am

Citation :
Judith "Capryce" von Karolinger,

Petite sœur, je t'écris du beau et fier duché d'Anjou, ce duché destiné à devenir - si dieu veut - un magnifique état sur les bords de la Loire et qui fut, comme tu le sais sans doute, mon ancien diocèse schismatique. Une enfant de ce pays, que j'ai connu naguère, y a ouvert une Niche à mon nom afin que j'y possède un toit et, surtout, afin que j'y passe ma convalescence en un lieu adéquat après que j'ai été lâchement assailli par les armées de cette reine de France, Nebisa de Malemort - puisse-t-elle être mille fois maudites et donnée en pâture au Léviathan - pour laquelle je m'étais pourtant battu sous les murs de Montauban. Blessé à la jambe, cette dernière s'en tirera sans mal, mais c'est au ventre que j'ai le plus souffert, et sans doute serait-ce un mort qui t'écrirait à cette heure si par malchance l'épée ennemie avait été plus longue d'un doigt. Comme quoi parfois la vie ne tient qu'à un doigt.

En Anjou, on me considère de ce pays, et on m'a proposé quelques travaux qui me permettront de ne pas rester oisif. J'y ai aussi rencontré le nouvel évêque local, arrivé le même jour que moi, et dont, après plusieurs jours de perplexité, je connais enfin la nature. C'est un homme. Ce qui n'est pas évident au premier abord, tant cet être est efféminé et coquet. Malgré ce petit défaut aussi bien physique que moral, ce prélat est enfin un homme de Dieu tel qu'en méritait l'Anjou depuis fort longtemps, aimant Dieu et les hommes, et connaissant les Vertus. Le Seigneur m'est témoin que ce fut rarement le cas de ceux que Rome envoya en ce diocèse. On me dit d'ailleurs qu'Arles a un nouvel archevêque... que penses-tu de ce meusenhor Drak que je ne connais quasiment pas, mais sur lequel je n'ai eu jusqu'alors que de très bons échos ? Tu connais mon intérêt pour le service de Dieu... Si tu l'en estimes digne, présente-lui de ma part mes plus sincères félicitations, petite soeur.

Puissé-je être de retour d'ici deux mois ! Mais les voies que le Tout-Puissant me fait emprunter sont parfois tortueuses...


Otto

J'oubliais.
Range ma niche fréquemment.
N'y sois jamais seule avec un homme.
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Otto Karolinger
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MessageSujet: Re: Échanges épistolaires Anjou-Provence   Échanges épistolaires Anjou-Provence Empty08/01/12, 03:13 am

Citation :
René-Gilbert "Vitryol" de Cartel-Louvelle,

Meusenhor, je suis actuellement en Anjou, cette terre qui fut celle de votre père. Peu de gens néanmoins se souviennent de ce René-Adhémar, mais il en vit encore quelques uns ici où là. On m'a appris par exemple que votre grand-mère maternelle, Mirna de Blamont, serait encore vive mais aurait émigré vers le sud, probablement en Guyenne, chez vos cousins de Louvelle. Je côtoie néanmoins quotidiennement une jeune fille qui s'avère être votre cousine, par un lien de parenté qu'elle m'a expliqué mais dont je ne me souviens plus. Si vous désirez que je profite de cette escale en Anjou pour approfondir vos connaissances sur vos origines, n'hésitez pas. Vous savez, maiestat, que je suis à votre service si tel est votre bon plaisir.

J'ai rédigé une lettre à ma sœur Judith, que, je crois, vous connaissez bien. J'ai raconté dans cette missive mes mésaventures guerrières indésirées, sans lui omettre que j'avais été gravement blessé au ventre. Vous le savez désormais aussi. Mais sachez rester discret sur ce que j'ai omis de dire, c'est à dire qu'une couture ne guérit pas une plaie, et que l'infection est toujours possible, au grand dam de ma santé. Je tenais donc, maiestat, à ce que vous soyez mon exécuteur testamentaire en cas de trépas, chose qui, si elle devait arriver, vous serait aussitôt apprise par des angevins de ma connaissance à qui cette mission a été confiée.

Je possède en Arles la Niche d'Arles, qui reviendrait à la dernière personne connue de ma lignée canine, Judith von Karolinger. Puisse-t-elle se souvenir alors qu'un Chien enterre toujours ses os sous sa Niche. Même s'il ne reste plus grand chose de la fortune que j'amassai jadis au service du duc Aurélien de Penthièvre, sa soif futile de vêtements s'en trouverait contentée. Cette propriété est de notoriété commune et lui reviendrait sans problème. Une autre propriété est inconnue de tous. Je possède secrètement en la ville de Cavaillon un petit manoir en pierres du Luberon. Il n'a de manoir que le nom, et sans doute y seriez vous mal à l'aise, mais ce logement d'appoint à mi-chemin d'Aix et d'Avignon vous serait sans doute plus utile qu'à Judith. Vous trouverez la clef chez le meunier de Maubec, un peu plus loin, qui la donnera à quiconque se présente à lui de ma part. Quant aux messes en ma mémoire, c'est ici, en Anjou, qu'elles seraient alors ordonnées.

Ne croyez pas que je désespère en la vie, mais je suis à un âge où vient de m'arriver la preuve que mes anciens réflexes se sont émoussés, et dans une situation où la male mort est chose néfaste mais prévisible. Je sais que mon âme partira en paix, car un prélat local semble disposé à l'apaiser tant que faire se peut. Dès lors que je suis rassuré sur ce point, soyez certain, maiestat, que le capitaine reste à la barre de la vieille nef trouée qu'est devenu mon corps.


Otto von Karolinger
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