Château d'Aix
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 Discours du Marquis

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Lordfear
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MessageSujet: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:42 am

Je vais reporter ici les trois parties du discours, qui exposent l'historique de l'indépendance, le fonctionnement du binome Comté/Marquisat, et les perspectives pour l'avenir.
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MessageSujet: Re: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:43 am

LordFear a écrit:
Lordfear descendit du carrosse, monta l'un petits escaliers de l'estrade, salua d'un petit geste de la tête chacun des gardes marquisaux. Il se dirigea alors vers un imposant pupitre installé au centre de l'estrade, et commença son discours. De nombreux provençaux étaient venus l'écouter

Peuple de Provence,

Si j'ai souhaité m'exprimer devant vous, en ce jour, c'est que la situation actuelle s'y prête. Les récentes tensions avec l'Empire font naître en vous des interrogations. Des interrogations sur notre indépendance, sur notre structure étatique, sur nos institutions, sur notre avenir..et cela est légitime. Tout comme moi, vous aimez plus que tout notre terre provençale, et il est des lors tout à fait normal de formuler des inquiétudes, de vouloir comprendre, de proposer..La Provence sera une terre stérile le jour où il n'y aura plus de débats, plus d'échanges. Alors oui, nous nous disputons souvent entre nous, nous extrapolons, nous sommes volubiles..mais nous nous retrouvons tous sous l'égide de cet amour incommensurable pour notre Provence.


Lordfear fit une pause, puis reprit


Cet amour ne doit pas masquer l'intérêt que chaque provençal doit avoir pour la réalité politique de notre pays. Il parait en effet inconcevable que certains provençaux ne sachent pas que nous sommes indépendants depuis près d'un an, et que nous avons quitté le joug impérial pour nous insérer dans le cadre marquisal. Je dis "inconcevable", mais je sais que j'ai une part de responsabilité dans cette méconnaissance par certains de notre indépendance, qu'il faut encore plus travailler la communication sur ce sujet et sur le thème marquisal, pour que l'effectivité de l'indépendance apparaisse pour tout le monde comme une normalité. Je ne chercherai point à fuir mes responsabilités. C'est pour cela que je souhaite que ce discours du 4 janvier permette a beaucoup de provençaux de découvrir notre indépendance, d'en comprendre la construction, d'en maîtriser les rouages, et de percevoir les enjeux pour l'avenir.

Je vais donc construire mon discours en trois parties distinctes *. Un discours, qui ressemblera presque à un cours finalement pour ceux qui découvrent l'indépendance de la Provence et le Marquisat, puis un approfondissement pour les autres. Je marquerai une pause entre chaque partie, afin que vous puissez éventuellement deviser entre vous sur les thèmes que j'aurai abordés, ou éventuellement poser des questions si certains points paraissent véritablement obscurs.

Je vais commencer par un rappel historique sur la construction progressive de notre indépendance et l'essence de cette dernière. Dans une seconde partie, je parlerai des rouages du Marquisat, en expliquant le fonctionnement étatique de la Provence. Puis enfin, dans une dernière partie, je me prononcerai sur notre situation actuelle, sur les récentes tensions avec l'Empire, et sur les dispositions qui seront prises pour l'avenir.


Il s'arreta un instant, regarda la foule, puis reprit le discours

Commençons donc par un peu d'histoire. Cela risque d'être redondant pour certains, car beaucoup connaissent déjà les raisons qui nous ont poussé à l'indépendance. Mais d'autres l'ignorent. Je m'en vais donc vous faire lecture du préambule des statuts du Marquisat des Alpes Occidentales, statuts qui se trouvent en salle des loys au chateau d'Avignon.



Lordfear prit un parchemin dans ses mains et commença la lecture, accentuant bien sur les dates et les évènements importants



Le Marquisat des Alpes Occidentales est né à la suite d'un formidable élan patriotique du fier peuple de Provence et de la volonté des élus qui se sont succédés au Conseil comtal de mettre en place des institutions pérennes pour garantir cette liberté que la Provence a si chèrement acquise.
La Provence, comme la Savoie, proclama son indépendance le 22 novembre de l'an de grâce 1454.
Cet événement historique et porteur d'espoir ne laissait pourtant pas présager des difficultés qui allaient surgir.
Tout d'abord, l'ami savoyard abandonna son indépendance. Mais là où la Savoie renonça, la Provence choisit de persévérer, portée par ses habitants et leur détermination.
Voulant renforcer concrètement son indépendance, elle réfléchit alors à la mise en place de deux institutions fortes : une cour d'appel et une hérauderie.
En parallèle, des négociations furent menées avec cet Empire qu'elle avait choisi de quitter. Ainsi, un premier traité dit d'Avignon fut signé sous la mandature du Comte Il_vero_Re, dit le Tyran. Il faut aussitôt dénoncé par feue la Diète impériale.
Malgré ce second événement en sa défaveur, la Provence fit un nouveau pas vers son indépendance en choisissant d'ériger un Marquisat qui serait le garant de sa liberté. Un Marquis fut ainsi élu par les nobles provençaux, il s'agissait du Comte Merlin, dit le Grand. La rédaction de statuts fut, suite à ce vote, entreprise. Hélas, le sort semblait s'acharner et Merlin, malade, dut abdiquer. De nouvelles élections eurent lieu et Lordfear fut élu par ses pairs.
Avec ce nouveau visage porteur d'avenir et d'espoir, un événement heureux survint : l'entrée officielle du Comté de Provence Libre dans le Marquisat des Alpes Occidentales le 19 mai de l'an de grâce 1455 sous la mandature de la Comtesse Ingeburge.
Dans la foulée, le 22 mai de la même année, six mois après la proclamation d'indépendance de la Provence, le nouveau Marquis fut couronné avec magnificence par le Primat du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ, le cardinal Inorn, en Avignon, capitale du Marquisat.
Une nouvelle impulsion fut donnée et après moult tracas, revirements, discussions et veillées tardives, le Marquisat des Alpes Occidentales s'est enfin doté de statuts dignes de son potentiel, de son histoire, de sa culture et de ses habitants.



Lordfear regarda alors la foule, et s'exprima d'une voix forte

Analysons l'Histoire au delà du simple fait historique, au delà de la "date" ou de "la personne". Envisageons l'histoire sous un autre angle.. ce qu'il faut comprendre dans ce préambule, c'est que l'indépendance provençale n'a pas pris forme au travers d'un caprice ou d'une simple envie de s'autodéterminer. La Provence était à la base une fière province impériale, un empire dont les provençaux avaient largement investis les hautes sphères du pouvoir. De par le désintéressement totale de l'Empereur pour des affaires particulièrement grave entre provinces se voulant composante de ce même Empire, la Provence a compris que sa destinée ne pouvait s'envisager que par une construction propre à ses aspirations et à ses désirs pour le bien du peuple provençal. La Provence a compris que sa place n'était pas dans une culture impériale qui était aux antipodes de ses valeurs.

L'indépendance provient de cette essence là. L'envie de s'épanouir et de se sublimer dans une culture provençale qui se conjugue avec la liberté de déterminer sa propre orientation politique, sa propre structure étatique, sa propre..vision du monde finalement. Le provençal ne compte que sur le provençal pour se construire, pour se grandir. Cette liberté là, cette autodétermination n'a pas de prix, nous nous sommes battus pour l'avoir, voilà près d'un an. Et nous continuons aujourd'hui. Et nous continuerons demain.

Nous sommes un jeune et petit pays indépendant. Ce qui explique que notre indépendance est difficile à établir, que son fonctionnement ne se fait pas sans heurts et que la quintessence de ce statut bénéficiera sûrement et surtout à nos enfants. Aujourd'hui nous travaillons pour l'avenir. Nous travaillons pour eux.

Pour la sauvegarde et la pérennité de l'indépendance, la Provence a choisi de se placer dans une structure étatique qui se nomme le Marquisat des Alpes Occidentales, dont je suis le souverain. Notre Marquisat, a nous, provençaux. Les rapports entre l'entité "Provence", l'entité "Comté de Provence" et l'entité "Marquisat" sont simples. De même que concernant les rouages du fonctionnement des institutions. Tout est une question de prérogatives distinctes, afin de pouvoir conserver une trame et une sauvegarde de l'indépendance impulsée par le Marquisat, tout en permettant le mouvement et la gestion interne par le Comté. Mais je ne vais pas plus me pencher là dessus pour le moment. Ce sera l'objet de ma seconde partie. Je vous propose de faire une pause quelques instants, de discuter entre vous éventuellement des points soulevés, où même de me poser des questions, si questions il y'a. La seconde partie reprendra plus tard


Il s'arrêta de parler, et toussota quelque peu pour s'éclaircir la voix après ce long début de discours.





[* Seconde partie du discours : Samedi 5 Janvier au soir
Troisième partie du discours : Dimanche 6 Janvier au soir]


[Edit : Fautes]
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MessageSujet: Re: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:44 am

LordFear a écrit:
La foule était désormais plus nombreuse, et bien des provençaux discutaient ensemble de la première partie du discours. Il reprit alors la parole, d'une voix forte

Bien, je vais entamer la seconde partie du discours.

Cette partie là se veut quelque peu technique dans la mesure où elle explique de façon claire et précise le fonctionnement institutionnel et structurel de notre Provence. Il y'a des termes qui sont mal compris et qui peuvent prêter à confusion, donc il est important de bien saisir les nuances entre les entités "Provence", "Comté de Provence" et "Marquisat des Alpes Occidentales".

Quand on parle de Provence, on parle de notre pays, de notre sol, de notre terre provençal. Jusque là, je ne vous apprend rien. Les termes "Comté de Provence" et "Marquisat des Alpes Occidentales" renvoient eux aux structures politiques composant cette même et unique provence. Géographiquement, le comté et le marquisat sont donc les mêmes choses, puisque les frontières sont les mêmes, désignant ainsi la "Provence". Il va y'avoir une différence entre ces deux entités dans leurs prérogatives et leurs rôles respectifs.

Le Marquisat des Alpes Occidentales est la structure étatique de la Provence. Cette structure place la Provence au même stade, institutionnellement parlant et toute proportion gardée, que le Royaume de France, l'Empire ou le Grand Duché de Bretagne. La structure marquisale permet de faire de la Provence un véritable pays indépendant.

En termes de prérogatives, le Marquisat va s'occuper de l'Hérauderie, par le biais de l'Assemblée des Hérauts des Alpes Occidentales (AHAO), de la justice de seconde et dernière instance par le biais de la Cour Suprême des Alpes Occidentales (CSMAO) et de la diplomatie, par la Chancellerie du Marquisat des Alpes Occidentales (CAO). Cette dernière institution n'est pas entièrement sous prérogative marquisale, puisqu'elle fonctionne dans une logique de binôme Comté/Marquisat, du fait que pour être valide, un traité doit être conjointement signé par le Marquis et le Comte illustre.
Le Conseil Marquisal, quant à lui, est composé de moi-même, du Chancelier Marquisal, du Maistre d'Armes, du Président de la CSMAO et du Comte illustre de Provence.

Le Comté quant à lui, va avoir une totale liberté concernant la gestion interne. C'est ainsi qu'en termes de prérogatives, le Comté va s'occuper de l'ensemble des loys directement applicables aux provençaux, de la justice de première instance, de l'armée provençale, de l'économie, de l'université, du parlement...Le Marquisat ne s'ingère pas dans la gestion interne. Cela est du domaine réservé du comté, au travers du conseil comtal, qui demeure le seul "législateur" en Provence, la seule entité à pouvoir émettre des loys.

Lordfear, fit une légère pause puis reprit

La Provence est donc construite dans cette logique là, de collaboration et de coopération entre Comté et Marquisat. L'indépendance se base sur cet équilibre, pas toujours facile à obtenir, mais indispensable à sa sauvegarde.

Alors une question revient souvent. La Provence peut t'elle garantir son indépendance au travers du seul Comté? Nous avons longuement réfléchi durant la commission marquisat II à cette question, commission qui a duré plus de trois mois pour la rédaction des statuts du Marquisat des Alpes Occidentales. Et la réponse est claire : Non. La structure comtale n'apporte pas de garanties suffisamment solides pour asseoir et sublimer cette indépendance. Pour des raisons simples. Le cadre marquisal appose des fondations intemporelles qui ne souffrent pas des élections comtales. L'indépendance est donc ancrée de manière pérenne et solide. Le cadre marquisal pose une trame, une "sécurité", pour que les différents conseils comtaux qui se succèdent puissent exercer avec liberté leurs politique tout en respectant l'essence de cette indépendance durement acquise. Une essence qui est insufflé par le Marquisat.

De plus, sous l'angle des relations diplomatiques, une indépendance reposant uniquement sur la seule structure comtale ne serait pas crédible. N'importe quel comté peut se déclarer indépendant par un vote à la majorité de son conseil comtal ou ducal. Puis le mandat suivant revenir sur sa décision. Puis de nouveau dans un autre mandat, se redéclarer indépendant. Nous, en Provence, ce n'est pas seulement un vote qui a poussé à l'indépendance, mais bel et bien l'enthousiasme de tout un peuple. Je vais quelque peu schématiser, mais quand on s'exprime à des ambassadeurs étrangers, on ne leur dit pas "Le conseil comtal a voté l'indépendance, considérez nous comme tel". Non, sûrement pas. Nous leur disons "Nous sommes indépendant depuis près d'un an, nous avons érigé et construit notre propre cadre institutionnel au travers du Marquisat des Alpes Occidentales, qui garantit et rend effective l'indépendance de la Provence". Je le répète, cette indépendance n'est pas le fruit d'un caprice, mais d'aspirations précises concernant la maîtrise de notre destinée. Cela fait près d'un an que nous sommes déterminés, et que, conseils comtaux après conseils comtaux, nous nous battons, tous ensemble, pour la pérennité de notre indépendance.


Il s'arrêta pour reprendre un peu son souffle, puis reprit, doucement

Des évènements se sont déroulés, il y'a peu en Provence..des évènements importants. Je parle bien entendu de l'ensemble des récentes tensions avec l'Empire. Dans une dernière partie, je donnerai mon point de vue sur ces tensions, et je vous expliquerai ma vision et le durcissement que je souhaite apposer, de par une intransigeance dans la revendication de notre indépendance. Je n'accepte pas que l'on vienne humilier et insulter le peuple provençal sur son propre sol. Des mesures et des orientations fortes vont être prises.

Mais avant cela, je vous propose de faire une nouvelle pause, puis nous reprendrons pour la troisième et dernière partie.


Lordfear s'arrêta, tout en restant concentré et déterminé pour la suite du discours
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MessageSujet: Re: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:45 am

LordFear a écrit:
Lordfear reprit alors la parole

Bien, je vais donc terminer avec cette dernière partie de mon discours qui concerne notre situation actuelle.

Quand j'évoque " notre situation actuelle", je parle bien entendu, et vous l'avez compris, des récentes tensions connues avec l'Empire. Nous avons fêté, il y'a peu, notre année d'indépendance. Tout ne fut pas merveilleux, nous avons subi les critiques, de l'extérieur et même entre nous, mais à force de travail et de croyances en nos convictions, le marquisat est toujours là, debout, fier de protéger l'indépendance de la Provence.

Lorsque l'Empire a connu sa crise institutionnelle, nous lui avons tendu la main en lui proposant notre aide, au nom du Marquisat des Alpes Occidentales. Ils ont alors accepté l'aide de notre structure marquisale, de notre pays indépendant! Et voilà que quelques semaines plus tard, nous recevons en abondance des courriers, des missives, des affiches, des messagers de ce même Empire, nous traitant de félons, insultant notre indépendance, insultant tous les provençaux, sur notre propre sol! Ils iront même jusqu'à recruter parmi nous, pour garnir leurs institutions impériales, affirmant au passage la non compétence de nos institutions, et clamant de nouveau notre appartenance à l'Empire. Vous connaissez déjà tout cela.


Il fit une légère pause, puis reprit

Nous ne pouvons accepter cette humiliation et ce mépris affiché envers l'indépendance provençale. Nous ne pouvons accepter que l'on vienne remettre en cause la pleine et entière souveraineté de notre pays. Il n'est pas arrivé le jour où un provençal se fera insulter, puis baissera les yeux. Non, il est hors de question d'accepter cela. Il est temps de se montrer intransigeant. Il est temps de montrer avec force, que rien ne nous fera faiblir, que rien ne nous fera renoncer.

Je ne peux ainsi pas concevoir que certains provençaux, du moins qui se prétendent l'être, travaillent pour l'Empire et prêtent serment de servir avec fidélité l'Empereur. C'est en ce sens que je souhaite intégrer, dans le cadre juridique provençale, la notion de "Traîtres à la Provence". Je suis actuellement en train de rédiger un décret, que je vais soumettre au législateur provençale, et qui va permettre de "catégoriser" ces gens, qui sont la honte de notre pays et qui mettent à mal notre liberté, et tout le travail accompli depuis des mois. Ainsi, lorsque quelqu'un se verra qualifié juridiquement de "traîtres à la Provence", outre les sanctions déjà prévus dans le codex concernant la remise en cause de l'indépendance de la Provence Libre, il sera notamment destitué immédiatement et sans possibilité de recours de l'ensemble de ses titres de noblesses et distinctions provençales, il lui sera interdit de travailler pour toutes institutions provençales et marquisales*, et il lui sera interdit de participer à tout évènement ou festivités sur le sol provençal, sous peine de nouvelles poursuites. Le traître à la Provence doit ainsi comprendre qu'il n'est plus chez lui, en Provence.

De même que concernant la diplomatie, où il nous faut durcir notre vision et nos revendications. Même si on peut admettre quelques dérogations dans certains cas précis, il parait impensable de ne pas exiger de nos partenaires étrangers de reconnaître notre indépendance avant de signer n'importe quel traité. Traiter avec nous, sans reconnaître notre indépendance, c'est tout simplement ne pas reconnaître notre existence. Quel serait le sens d'un traité où le signataire étranger nous considère comme composante de l'Empire? Dans cette perspective, je préfère encore ne pas apposer ma signature, plutôt que d'admettre que je signe pour une Provence considéré comme impériale.
Alors oui, l'intransigeance signifie que nous allons peut être vivre des moments difficiles, où il faudra tenir. Mais le respect de nos choix et de notre liberté passe par ces moments là. Mes paroles paraissent dures, mais elle reflète simplement l'état d'esprit d'un amoureux.

Oui, Je suis amoureux de notre sol, de notre culture, de notre terre, et je refuse que la Provence ne mette, ne serait ce, qu'un seul genou à terre. Peu importe la menace, peu importe l'adversité, le fier peuple de Provence n'abdiquera jamais, ne tremblera pas, et assumera avec honneur et loyauté son choix de vouloir suivre sa voie, celle de la liberté de choisir son destin.


Il regardait attentivement la foule, puis, un sourire aux lèvres apparut sur son visage

Mon discours est fini. Vous êtes venus en nombre, j'en suis ravi et vous remercie. Je suis particulièrement heureux de voir de nouveaux visages, venus peut être pour la première fois apprendre et découvrir l'histoire et le fonctionnement de notre indépendance. Mais ça ne s'arrête pas là. Il faut désormais en parler autour de vous, pour faire connaitre notre situation au plus grand nombre. L'émergence d'une véritable culture provençale ne passera que par cette prise de conscience collective. N'oubliez pas également de venir au château d'Avignon*1, lieu du pouvoir marquisale, pour continuer à vous imprégner des arcanes de l'indépendance provençale.

Peuple de Provence, vive la Provence Libre, et vive le Marquisat des Alpes Occidentales!


A ces derniers mots, il rangea quelques affaires sur le pupitre, et fit un signe de la tête à Océane, pour qu'elle mette en place l'escorte pour le retour





*: [Hors fonctions IG]
*1: http://chateau-avignon.forumactif.info/index.htm
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MessageSujet: Re: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:53 am

Réactions aux questions / Explications

LordFear a écrit:


[b]
Ha..oui..vous. Je vous reconnais..en taverne..Bien, concernant vos questions, vous vous trompez, sur beaucoup de points à vrai dire. Je n'ai jamais dit que le rôle du conseil se voulait aléatoire, mais j'ose penser, je vous le reconfirme, qu'une entité établie sur du long terme, en l'occurence la structure marquisale, et qui ne souffre pas des élections, se veut une structure plus stable qu'un organe qui peut entièrement se renouveller tous les deux mois. Et ce n'est pas déprécier l'action du conseil comtal que de dire cela, c'est simplement faire un constat. Une structure qui change tous les deux mois et une structure ancrée sur du long terme...enfin..cela saute aux yeux, parait logique et me semble relever du bon sens, concernant la réflexion sur la stabilité. Mais, encore une fois, la structure marquisale ne fait que poser une trame, une sorte de ligne si vous voulez, qui dit "La Provence est une terre indépendante" Pour le reste, les conseils comtaux qui se succèdent ont entière liberté dans l'exercice du pouvoir. Je vous renvoie à l'article XI de la charte du conseil comtal qui permet de remettre en cause notre indépendance, et les structures s'y afférant.
Me concernant, non, je ne suis point nommée à vie, car je ne suis pas souverain d'essence divine, mais un Marquis dont les pouvoirs proviennent du cadre juridique provençale. Des lors, une procédure de destitution existe à mon encontre. Je vous renvoie cette fois à l'article II.3 des statuts du Marquisat des Alpes Occidentales. Il faut comprendre qu'en Provence, personne n'est au dessus de tout. Je peux être destitué, à tout moment, par les conseillers comtaux, les conseillers marquisaux, les nobles et les maires. Et encore heureux! Car si l'on estime que je ne suis plus capable d'assumer mon rôle, je partirai. Et cela est logique!

Concernant ma nomination, vous vous trompez une nouvelle fois, et semblez faire une "fixette" sur les nobles, mais ils ne sont pas du tout les seuls concernés par ma nomination, puisque sont également concernés les membres élus et extraordinaires du Conseil Comtal, les membres du Conseil Marquisal et les Maires de chaque ville provençale. Il s'agit pour le coup de l'article II.2 des statuts du Marquisat des Alpes Occidentales.

Concernant le fait que je m'entoure des gens qui m'ont nommé, non, ceci est également une erreur, puisque le Chancelier Marquisal a été nommé conjointement par moi et la Comtesse Illustre de Provence et que le Président de la CSMAO et le Maistre d'Armes de la CSMAO sont nommés par un vote interne à leurs institutions respectives, vote que je ne fais que confirmer.

Lordfear a écrit:

Concernant l'indépendance, j'ai effectivement évoqué qu'il existait une procédure pour la remettre en cause. Mais pour autant, mon rôle, en tant que Marquis, et de sauvegarder cette indépendance. Tout simplement parce qu'il s'agit de la réalité politique de notre pays, et que le Marquisat a été crée pour cela. Pour assurer cette pérennité, et pour conserver ces acquis, depuis la déclaration du 22 Novembre 1454. Des lors, de par l'effectivité de notre indépendance, de par le cadre structurel dans lequel la Provence a choisi de s'insérer, toute personne remettant en cause l'indépendance de la Provence, se bat contre la Provence, et donc, de facto, est traître à la Provence. Et ça, je ne l'accepte pas, et les traîtres doivent être punis. Vous me permettez finalement d'amorcer la dernière partie de mon discours, puisque la traîtrise à la Provence en sera l'un des thèmes majeurs.

Lordfear a écrit:

Vous posez une question très intéressante, puisqu'il s'agit d'un point qui a été soulevé dans de longues discussions en commission. Il ne s'agit pas d'être indépendant pour le plaisir de dire que l'on est indépendant. Cela n'aurait aucun sens de réclamer un statut, si le statut actuel est en tout point convenable. Mais les évènements ont fait qu'il a fallu constater que notre statut de province impériale n'était plus du tout en phase avec nos valeurs et nos aspirations provençales. L'indépendance est partie de ce constat. Une inadéquation entre la réalité impériale et les désirs profond de la provence. Le projet de l'indépendance provençale s'inscrit donc dans cette volonté de bâtir notre avenir selon nos propres convictions. On me demande souvent : "Oui, mais concrètement, l'indépendance nous apporte quoi?" J'ai souvent l'impression que les gens attendent la finalité "matérielle" et j'aimerai pouvoir leur répondre que l'indépendance amènera mille écus par jour à chaque provençaux! Mais que l'on soit indépendant ou non, cette finalité là n'existe pas. L'apport de l'indépendance s'entrevoit sous l'angle du rapport humain. Je reprends votre expression Fragrance "nouveaux rapports entre les membres qui la constituent", car elle reflète parfaitement la logique qui doit animer chacun d'entre nous. Nous sommes partis de l'Empire sans aucune considération, endetté comme jamais. Il a fallu tout reconstruire pour remonter notre situation et crée un régime pouvant donner une structure étatique solide. L'indépendance doit amener cette fierté de pouvoir se dire que l'on vit au sein d'un pays dirigé par des provençaux, pour des provençaux, répondant à la seule volonté de bien être des provençaux, en adéquation avec les aspirations et les convictions des provençaux. Une fierté qui n'a pas de prix, et qui vaut bien plus que mille écus quotidiens. Du moins à mon sens. Sous l'angle du rapport humain, l'indépendance doit en effet permettre de reconsidérer nos liens, d'exacerber une véritable solidarité entre nous tous, de pouvoir sublimer la culture provençale, pour pouvoir s'y épanouir pleinement. Alors, oui, certains vont parler d'aspirations "abstraites". Mais pour moi il ne s'agit pas d'aspirations abstraites, mais bien de notions essentielles.
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MessageSujet: Re: Discours du Marquis    Discours du Marquis  Empty23/01/08, 09:57 am

Réactions aux questions / Explications

Lordfear a écrit:

Il faut absolument tordre le cou à cette idée voulant que l'indépendance provençale est le terrain de jeu des nobles. L'indépendance s'est construite par les mains de personnes seulement motivées par le désir de servir la Provence et d'aller au bout de nos convictions. Les personnes, qui ont voté, l'indépendance, n'étaient pas tous noble, et loin de là! Quant aux régimes actuels, les fonctions à hautes responsabilités ne sont absolument pas tenues dans leurs entièretés par les nobles. Il faut véritablement arrêter avec cette fixette, qui est fausse, et qui n'amène rien aux débats. Tout provençal, peut importe sa condition, peut amener sa pierre à l'édifice provençal. Venez au château d'Aix, venez au château d'Avignon, lisez les textes juridiques en salle des loys, vous vous rendrez compte que rien n'est construit dans une logique voulant que les nobles s'accaparent un monopole dans la gestion de l'avenir provençal. Non, tout est construit pour que tout provençal puisse aider à la construction de cet avenir. Tout provençal. Cela résume assez bien les choses.
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MessageSujet: Discours du Marquis [9 Mars 1456]   Discours du Marquis  Empty22/03/08, 12:32 am

Citation :
Le carrosse marquisal se plaça près de l'estrade, qui avait été rapidement construite en plein milieu de la place d'Aix. Un serviteur ouvrit la porte, permettant à Lordfear de poser pied à terre et de se rendre là où il prononcerait son discours. Il se posa devant le pupitre et resta silencieux quelques secondes, tout en observant les nombreux provençaux venu l'écouter. Des femmes, des hommes, des nobles, des dignitaires, des paysans, des artisans..Des quatre coins du pays, le peuple provençal s'était rendu icelieu. Un sourire au coin des lèvres pour témoigner de son bonheur de voir tant de monde, Lordfear prit une légère inspiration et entama son discours, d'une voix forte et claire

Peuple de Provence, J'aimerai tout d'abord vous remercier pour être venu en nombre en ce jour pour l'écoute de ce présent discours. Cela montre que les tensions actuelles que nous connaissons avec l'Empire vous préoccupe. Je vous rassure tout de suite, je ne ferai point de longs pavés institutionnels ou historiques, comme j'ai un certain plaisir à déclamer habituellement lors de ce genre d'assemblée, je dois l'avouer. Point besoin donc d'un long énoncé pour entrevoir ensemble notre situation. Il y' a des aspects que je me dois de vous éclaircir.


Tout d'abord, comme beaucoup l'ont vu au sein de l'appel à la mobilisation général placardé il y' a peu, nous avons refusé de répondre aux exigences de l'Empire, ce dernier nous ordonnant la restitution du nœud situé entre la Provence et la République de Gênes, que nous avions de façon légitime sécurisé car devenue repaire de brigands, donc dangereux pour la sécurité des Provençaux, tout en nous demandant de reconnaître L'Empereur LongJohnSilver Ier comme notre souverain. Des exigences totalement déplacées quant on sait que la Provence est un pays indépendant, qui ne reçoit d'ordre d'aucune contrées étrangères. Je ne reviendrai pas sur les aspirations et les idéaux de notre indépendance, car j'en ai déjà fait présentation lors du discours du 4 janvier [https://chateau-aix.forumpro.fr/salle-des-depots-f78/discours-du-marquis-4-janvier-1456-t9952.htm] mais l'un de nos acquis est de pouvoir mener notre destinée selon notre propre volonté provençale, sans que cette volonté ne soit altérée par la moindre influence extérieure. La Provence pour la Provence. Uniquement.


Il fit une légère pause puis reprit

L'Empire nous menace de guerre pour nous reprendre cette liberté et notre indépendance. Mais notre indépendance ne se négocie pas, ne se discute pas et ne fera l'objet d'aucun compromis. Cela fait bientôt plus d'un an et demi que nous nous sommes retirés du joug impérial, que nous avons travaillé dur pour construire les fondements et les bases de notre pays, au travers du Marquisat des Alpes Occidentales. Vous pensez bien qu'aujourd'hui, ce n'est pas une menace de guerre qui va nous faire renoncer. Que l'Empire nous menace! Qu'il nous envoie des ultimatums et des menaces par dizaine, la réponse sera toujours la même : La Provence est un pays libre et indépendant et ne reviendra jamais impérial!

J'aimerai insister sur deux points:

Tout d'abord concernant l'organisation face à cette menace impériale, je vous rassure tout de suite, cela fait plusieurs semaines que nous travaillons sur cela et que les choses sont prêtes. La nomination du prochain comte de Provence permettra d'ailleurs une meilleure communication sur les directives. La Provence est est une terre profondément aristotélicienne, non belliqueuse, qui privilégie le dialogue et la paix avant toute chose. C'est en ce sens que nous avons accepté la proposition de médiation du Concile Episcopal du Saint Empire, pour trouver une issue au conflit. Mais il va de soi que si la Provence venait à être attaqué, notre défense serait implacable. Et actuellement, tout est prévue pour repousser n'importe quelle invasion de notre beau pays. C'est pour cela qu'il faut continuer à vous mobiliser et à contacter les responsables de votre ville pour pouvoir être recensés comme mobilisable pour la défense de notre pays. Parlez en autour de vous!

Ensuite, deuxième chose et non des moindres, il est temps de se placer sous la seule égide de l'unité! Je sais que ces dernières élections comtales ont vu naître des tensions entre provençaux, je sais que la perfection n'existe point et que bien des choses ne conviennent pas à tout le monde, mais il est temps de mettre nos rancœurs de côté et d'être véritablement soudés, tous ensemble, pour la sauvegarde de notre indépendance ! Provençaux, je vous le répète, nous sommes tous frères et sœurs, s'entredéchirer ne ferait que le jeu des impériaux, qui n'attendent que cela! Soyons plus malins qu'eux et montrons leurs que la Provence sait se fédérer autour de son indépendance et de ses valeurs!


Il s'arrêta, afficha un grand sourire, puis leva un poing au ciel, le regard déterminé

Peuple de Provence, je crois que l'Empire ne se rend pas compte de notre volonté de conserver notre indépendance. Je crois qu'il ne se rend pas compte que nous préférons mourir plutôt que de vivre en tant qu'impérial. Je crois qu'il ne se rend pas compte que s'ils viennent fouler notre terre, ils déclencheraient chez nous une furie et une rage sans précédent.


Lordfear se mit alors à crier

Digo li que vengon ! No pàsaroùn!*


*dis leur de venir, ils ne passeront pas
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MessageSujet: Discours du Marquis [16 Août 1456]   Discours du Marquis  Empty27/08/08, 11:07 pm

Lordfear a écrit:
Lordfear arriva sur le lieu du discours et monta doucement sur l'estrade. Il avait prit connaissance un peu plus tôt des courriers qu'on lui avait transmis. Celui du Comte Cassandre, tout d'abord qu'il n'avait compris qu'a moitié... il lui avait demandé de démissionner, puis lui parlait d'un processus déjà engagé sans avoir attendu la réponse alors qu’il lui posait la question... bref... l'ensemble était confus, le Comte de Rians semblait s'adresser à toute une foule dans cette lettre qui se voulait pourtant personnelle... très bizarre. Il plia la lettre rapidement et s'attarda ensuite sur celle d'Edorazio. Comme à son habitude, l'ambassadeur se démenait comme un beau diable. Certes il était impulsif mais on ne pouvait lui enlever son hyper activité et son envie de travailler. Il lui répondrait plus tard. Pour l'heure, il était temps de faire face à la foule, venu en masse écouter ce qu’il avait à dire.

Il en avait fait des discours, pour de multiples occasions… mais celui là était particulier…

Il s'avança devant son pupitre, regarda la foule... ils attendaient… le visage fermé, il commença


Peuple de Provence,

Je tiens tout d'abord à vous remercier d'être venu en nombre, ce soir. Les provençaux ont toujours su retrouver goût pour la chose politique dans les moments les plus importants de notre pays. Il faut croire que ce soir, c'en est un.

Je me présente à vous ce soir pour répondre à la demande de démission émise par le Comte Cassandre de Zyelinski. Demande qui est justifiée, selon son auteur, par plusieurs points...

Tout d'abord mon absence et mon manque de communication... mais… ça veut dire quoi être présent ? Là, je m'interroge. Il y'a un seuil, une jauge, de quoi mesurer ? J'ai une présence quotidienne au sein du château d'Avignon, au sein du conseil comtal à Aix, et des multiples châteaux officiels visités. J’ai effectué plusieurs tournées provençales, des annonces marquisales sont régulièrement affichées… alors oui, je pourrais en faire plus, multiplier les tournées, les présences en tavernes... mais je le prends quand le temps pour discuter avec les dignitaires étrangers ou rédiger des dispositions pour notre pays ? Une taverne par nuit, et là j'aurai droit à l'étiquette de "Marquis présent" ?

Partons sur l'optique d'un plus grand nombre de discours et d'interventions auprès du peuple. Possible, mais au final, bien de ces interventions seront creuses. Et peu importe la personne qui porte la couronne. Tout simplement parce que la fonction de Marquis est avant tout un travail de fond... une approche diplomatique quotidienne, afin de renforcer la confiance de l'étranger en la viabilité de notre régime et de notre pays, doublé de réflexions constantes sur la prospérité de l'indépendance provençale et sur la manière de toujours tendre vers la sécurité de tous et vers l'excellence de nos différents organes. Il est là le travail du Marquis. Un symbole, un garant de cette indépendance, adoptant attitude, vision politique et initiatives en adéquation avec son rôle.

Je pourrais être plus présent oui… tout le monde peut être plus présent finalement. Mais je n'estime pas avoir été d'une absence inqualifiable. Je réfute donc ce reproche.

Quant à la communication, oui, il y'a toujours des améliorations à faire et qui devront être faites. Mais comme je l'ai toujours dit, je ne suis pas un partisan de "l'assistanat à l'information". La communication c'est un tout, une affaire de compromis. Ceux qui ont l'information doivent la transmettre, et ceux qui ne l'ont pas doivent venir la chercher. Facile sinon de dire que le Marquisat est méconnu en prenant pour exemple des buveurs en taverne qui ne connaissent même pas l'existence de la gargote. Du bon sens, finalement quand on y pense…


Il s'arrêta un instant, observant les réaction de la foule, puis poursuivit


Peuple de Provence, quand on y réfléchit, toute la situation actuelle est d'une terrible limpidité, relevant presque de l'étude de société. Un mot est lâché : Changement. Et là, les yeux brillent, cela intrigue. Changer ? Mais qui ? Quoi ? Alors certains plus ambitieux que d'autres débarquent, et déclament que tout va mal, que le travail est mal fait, que l'on court à la catastrophe si l'on ne procède pas à du changement. Le mot est de nouveau lâché. C'est ce que l'on appelle en politique la "technique du malaise ou de la peur". Certains vont donc s'engouffrer dans cette envie de changement par véritables convictions, d'autres vont le faire en se laissant endoctriner par ladite technique citée plus haut.

Quand je pense que certains parlent de décapitation à mon égard sans connaître au moins mon nom, ou que d'autres hurlent à la tyrannie du Marquisat sans avoir lu les statuts du Marquisat où sont détaillés la répartition des prérogatives entre le niveau comtal et marquisal... oui, je me dis qu'il y'a des gens qui suivent, sans réflexions préalables.

Endoctrinés par ces mêmes personnes qui critiquent la communication marquisale, mais qui finalement sont bien heureux de cela, afin d'asséner une contestation mensongère.

Ou comment le manque de communication peut entraîner la perversion de l'information par l'opposition. En somme.


Une légère coupure, puis il reprit

L'absence, la communication… on me reproche également mon intransigeance sur l'indépendance. Le fait que ma rigidité empêche la Provence d'avancer, que je suis trop conservateur. Apprenez par exemple, peuple de Provence, que les impériaux se radicalisent fortement chaque fois que l'idée de négocier avec moi est évoquée.


Il regarda la foule, un sourire aux coins des lèvres


Intransigeant, rigide et conservateur au sujet de l'indépendance donc ? Mais vous ne pouvez pas savoir à quel point j'en suis fier.

Que les choses soient claires : J'ai été couronné Marquis le 22 Mai 1455 pour défendre l'indépendance de la Provence. J'ai donné ma vie à la défense des intérêts de notre pays. Et je ne changerai pas d'optique.

Ma vision politique est simple : La Provence est une terre indépendante, qui ne doit faire aucun compromis sur sa liberté.

Que cela soit bien martelé et répété au delà de nos frontières...

Il parla alors plus fort, l'air déterminé

L'avenir de la Provence se décide par les provençaux et uniquement par les provençaux. Aucune concession, aucun compromis. Nous sommes un peuple fier, libre, indépendant, qui ne reçoit aucunes injonctions de contrées étrangères.

Il reprit une voix plus douce

Je resterai inflexible sur ce point. Et vous vous devez de l'être aussi. Peuple de Provence, ne te laisse jamais avoir par la poudre aux yeux que représente l'autonomie, qui n'est qu'un vulgaire leurre. L'autonomie est tout bonnement un retour à la tutelle impériale. Ni plus, ni plus moins. Reste vigilant, car bien des hautes personnalités provençales sont tentées par cette perspective.


Et c'est là que certains vont alors hurler que ma position ou que le Marquisat empêche la reconnaissance de notre indépendance. Voilà bien le raisonnement diplomatique le plus incohérent jamais évoqué. On dépasse même le cadre de l'incohérence, tellement c'est d'un non sens sans équivalence. N'écoutez surtout pas ceux qui vous déclarent de telles choses. Les pays qui refusent de reconnaître le Marquisat, ne reconnaîtront pas plus un Comté Libre. L'indépendance a créé le Marquisat et non le contraire. Si un pays refuse la reconnaissance du Marquisat, il refuse de facto l'indépendance. De la pure logique diplomatique.

Et je ne vais pas pathétiquement chercher à défendre ou agiter un quelconque bilan, mais il n'en demeure pas moins que la structure marquisale est évoquée dans des traités avec le Grand Duché de Bretagne, la République de Gênes, le Duché de Milan, le Duché de Modène, le Comté de Flandres… Rouergue et la Confédération Helvétique viendront s'y ajouter sous peu… et d'autres d’autres traités sont en cours de négociation. Le travail de reconnaissance est long, les contrées étrangères doivent pouvoir jauger de la solidité de notre pays et de nos aspirations indépendantistes. Le travail à la chancellerie est excellent et je félicite les ambassadeurs qui doivent soulever des montagnes pour nous faire accepter. Mais il est justement là le perpétuel défi.

Certains se plaignent d'avoir une reconnaissance longue ? C'est qu'ils n'ont rien compris à l'essence même de l'indépendance.

Choisir de devenir indépendant était un acte courageux, qui signifiait d'opter pour sa liberté en risquant l'isolement diplomatique. Il n'y a pas à se plaindre de cela, c'est notre situation qui le veut.

L'indépendance à un prix, il ne faut pas l'oublier. Car… c’est une chose qui échappe à de nombreux provençaux soucieux de leur confort…

A nous de tout faire, quotidiennement, pour faire vivre cette indépendance et pour la faire comprendre à la sphère diplomatique étrangère. Que l'on retienne également que le cadre marquisal a posé une stabilité dans l'indépendance. En novembre, nous atteindrons notre second anniversaire depuis la proclamation de l’indépendance...
Sur ce paragraphe, je ferais un retour de ligne après L’indépendance a un prix, il ne faut pas l’oublier.


Il se fit porter un verre d'eau, puis chercha dans la foule le Comte Cassandre


Comte Cassandre de Zyelinski, je vais enfin répondre, après ce long discours, à votre demande de démission.

La réponse est non. Je refuse de démissionner. Non pas parce que je m'accroche au pouvoir, mais tout simplement parce que je réfute les critiques que vous évoquez pour justifier de la demande de démission, et puis surtout parce que vous vous présentez à ma succession et que je n'ai aucune confiance dans votre capacité à diriger ce pays. Je n'ai aucune confiance en vos aspirations pour la Provence. Je soupçonne vos ambitions personnelles dévorer l'intérêt général provençal et même menacer notre indépendance... Je n'ai aucune confiance dans vos capacités de rédactions diplomatique, juridique ou même institutionnelle, en témoigne vos plaintes incessantes sur la complexité des différents supports législatifs provençaux ou même sur la complexité des conversations issues des commissions ayant construit le régime marquisal. Des capacités pourtant essentielles quand on ambitionne de devenir souverain. Non, définitivement, je n'ai pas confiance en vous et en votre capacité à sauvegarder l'indépendance provençale.

Alors, malgré ce que vous déclarez dans votre lettre, la procédure de destitution n'est pas lancée. Les nobles ont appuyé votre demande initiale de démission à mon encontre, et non une demande directe de destitution. Relisez les courriers.

Mais passons ce détail procédural, Comte Cassandre, je prends tout le monde à témoin, et vous propose un marché :

- Soit nous restons sur la procédure de destitution normale, prévu par l'article II.3 des statuts du Marquisat des Alpes Occidentales

- Soit nous organisons un grand référendum* d'une semaine portant sur mon maintien ou non en tant que Marquis, où tous les provençaux pourront voter, en gargote provençale, où chaque vote, peu importe le rang ou le statut, comptera pour une voix. Un vote simple, à bulletin ouvert... je vote pour le maintien du Marquis Lordfear ; je vote contre le maintien du Marquis Lordfear. Ainsi, l'ensemble du peuple provençal pourra donner son avis. Si je perds et que la majorité vote contre mon maintien, je m'engage à démissionner et a quitter la Provence. Vous aurez alors le champ libre, Comte Cassandre. Du quitte ou double finalement. Si la majorité vote pour mon maintien, je m'engage à ne tenir aucune rigueur a ceux qui se sont opposés à moi et à essayer de trouver des solutions avec tous, lors de discussions collectives, pour tendre vers l'unité provençale autour de ce marquisat.


Il prit la couronne sur sa tête, l'ôta délicatement et la posa sur son pupitre, quelques mèches tombant sur ses yeux


Cette couronne symbolise le fait que je ne suis qu'un serviteur de la Provence. Je me battrai toute ma vie contre les ennemis de mon pays, mais je ne me battrai pas contre la volonté de mon propre peuple.

Je vous laisse choisir Comte Cassandre. Voyez avec vos amis l'option qui vous arrange le plus et répondez moi.






*[Référendum sous la surveillance de la comtesse illustre de Provence, avec possibilité de vérification ig de l’appartenance à la Provence du personnage votant. Les comptes forums qui ont été crées depuis moins de deux semaines avant le début du référendum ne pourront voter, pour éviter toute triches possibles]
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MessageSujet: Discours du Marquis [1 Septembre 1456]   Discours du Marquis  Empty11/09/08, 09:34 pm

Lordfear a écrit:
Décidément, les discours s'enchainaient ces derniers temps..il fallait espérer que les provençaux n'en arrivent pas non plus à un sentiment de "trop plein", les estrades se chevauchant entre cérémonie, discours officiels et autres évènements. Mais cela démontrait qu'Aix bougeait, ce qui était une bonne chose.

Le carrosse s'arrêta tout près de l'estrade. Il descendit doucement et se dirigea vers le pupitre..des gestes qu'il avait déjà répété à maintes reprises lors de précédentes déclarations.

D'une voix neutre, il commença son discours


Peuple de Provence,

Comme annoncé, je me présente à vous ce soir pour évoquer les résultats de la procédure de destitution, résultat m'ayant maintenu sur le trône marquisal.

Je tiens a remercier les gens qui m'ont fait de nouveaux confiance en souhaitant me voir poursuivre la mission qui me fut confié il y'a un an et quatre mois...celle de guider le Marquisat et sauvegarder l'indépendance de la Provence.
Néanmoins, je ne blâmerai pas ceux qui ont voté pour ma destitution. Je ne leur en veux pas. La Provence est une terre de Droit, où l'expression est libre. Que les avis divergent est une excellente chose, dans la mesure où c'est cette même diversité qui va permettre à la Provence de progresser. A condition que l'échange soit respectueux et constructif. Je déplore grandement que bien des conversations aient dévié dans une violence verbale à la limite du soutenable. Et je condamne fortement cette violence là, peu importe qu'elle émane de personnes me soutenant ou de personnes s'opposant à moi. Il n'y a pas de distinction à faire. Que l'on critique l'argumentation adverse est une chose, mais cela doit s'entrevoir uniquement sous l'égide suprême du respect.


Il marqua une légère pause et poursuivit

Le respect..le mot est lâché et doit se placer comme constante dans l'esprit de tous.

Alors je suis maintenu...et maintenant? Que se passe t'il?

Il se passe que le Marquis que je suis dispose d'une certaine expérience pour concevoir cette dernière quinzaine comme une envie pour beaucoup d'avancer. C'est pour cela que je me fiche de savoir à quelles proportions, dans quelle mesure ou selon quelles interprétations j'ai été maintenu...a partir du moment où il y'a chez un certain nombre de personnes le sentiment qu'il y'a des choses à améliorer ou qu'il y'a des choses à revoir, des discussions doivent être ouverte. Que l'on cesse de croire que le Marquisat n'est qu'une dictature sanguinolente qui empêche tout courant de pensée critique.

La salle des doléances au sein du palais d'Avignon a été justement construite pour que les demandes et autres critiques puissent être exposé, dans le but constant de chercher l'excellence et l'amélioration! Mais force est de constater que personne ne posa une demande en ce sens.

Je suis pourtant le premier a accepter la critique, dans la mesure où elle se veut constructive.

De par les débats qui ont émergé avec la procédure de destitution, des idées ont récemment fait surface dans le but d'améliorer notre Marquisat. J'insiste sur le Notre, car ce Marquisat est notre régime, il ne m'appartient pas mais appartient à tous. Cette effervescence politique doit donc se traduire par une réelle volonté de tous, d'apporter sa pierre dans les réflexions nécessaire à solidifier le cadre marquisal.

Nous avons donc décidé, au conseil Marquisal, de mettre en place plusieurs cahiers de doléances. Il y'aura un cahier de doléance en gargote et dans toutes les halles. Pour ces dernières, il va me falloir des volontaires de chaque ville, qui seront chargé de retranscrire les demandes sur le cahier en gargote.

Ces cahiers de doléances font partie de la première phase. L'ensemble du peuple provençal sera amené a poser ses réflexions, ses idées, ses projets, son ressenti, sur le Marquisat et sur la manière de l'améliorer. Du moins si la personne estime qu'il y'a besoin d'amélioration.

Cette première phase va durer 10 jours.

Ensuite, il y'aura un condensé qui va être réalisé de l'ensemble des interventions retranscrites sur les différents cahiers. Il s'en suivra alors, dans une seconde phase, la mise en place d'une commission qui sera chargé d'appliquer concrètement aux statuts du Marquisat les changements qui apparaissent comme nécessaires au vu des différents cahiers de doléances. La composition de la commission sera large. Elle vous sera présenté après la dizaine de jours consacrée aux doléances.

Si tout le monde travaille dans le même sens, les choses peuvent aller vite. Travailler dans le même sens cela veut dire avoir des avis opposés mais exposés dans le respect.

Nous devons tous impérativement retrouver une unité. Il n'a que comme cela que nous pourrons avancer.


Il toussota légèrement


Merci d'être venu et de m'avoir écouté. Je ne vous cache pas que je suis particulièrement excité face au travail qui s'annonce!

Vive la Provence Libre! Vive le Marquisat des Alpes Occidentales!
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MessageSujet: Discours du Marquis et de la Comtesse [22 Novembre 1456]   Discours du Marquis  Empty30/12/08, 03:45 am

Lordfear a écrit:
Lordfear monta sur l’estrade, le visage relativement neutre. Chaque pas résonnait en lui comme un rappel des jours, depuis ce fameux 22 Novembre 1454, jour de la déclaration de l’indépendance de la Provence. Il commencera le discours, la Comtesse illustre de Provence enchaînant ensuite. Il se dirigea alors vers le pupitre, tout en scrutant la foule. Nombreuse, compacte. Impressionnante.

Il avait déjà un nombre relativement important de discours derrière lui, mais il n’avait pas souvenir d’avoir vu tant de personnes. Rien de déstabilisant, au contraire, une envie encore plus profonde d’honorer avec fierté ces deux ans d’indépendance.

Un silence de plomb, juste avant de commencer…


Je vois parmi vous, des provençaux, des étrangers, des dignitaires, des nobles, des artisans, des diplomates, des religieux…En somme, des personnes de tout horizon, venus de très loin pour certains, dans le but de célébrer les deux années d’indépendance de la Provence.

Je tiens donc, tout d’abord, à vous remercier d’être venus ce soir.

Le 22 Novembre 1454, la Provence déclara son indépendance. Nous étions auparavant une patrie très investie au sein des instances impériales, je dirai même que bien des provençaux permettaient la marche en avant de la structure impériale. Mais le constat d’un Empereur totalement absent, d’un Empereur délaissant totalement ses sujets, d’un Empereur incapable de tempérer et d’éviter les conflits entre ses propres provinces nous poussa à prendre une décision irréversible : Prendre notre destin en main.

L’indépendance de la Provence est donc née d’une réaction. Deux ans se sont écoulés, nous avons depuis apposé des bases solides à notre indépendance en se plaçant sous un régime institutionnel viable, en l’occurrence, le Marquisat des Alpes Occidentales.

Je ce que je souhaite dire ce soir, c’est que, avec le recul de ces deux années, je ne crois pas que les fondements de notre indépendance se trouvent réellement dans la « réaction ». Je ne pense pas qu’il faut penser « indépendance de la Provence », comme simple réplique à un constat politique.

La situation impériale n’a été qu’un déclencheur. Je crois profondément au fait que l’indépendance de notre pays trouve son fondement dans des aspirations profondes, des aspirations culturelles, qui dépassent l’unique volonté d’avoir son propre souverain.

L’indépendance de la Provence résulte ainsi d’une volonté d’écriture de vie propre à elle-même. Une liberté de choix qui n’a pas de prix et que j’ai promis de défendre jusqu’à la mort si nécessaire.


Une légère pause, puis il reprit


Cette écriture de vie, cette possibilité de poser une main sur les aléas de l’avenir en choisissant sa propre voie, n’est pas sans obligations. En effet, je prends pour exemple nos alliés Génois, qui connaissent actuellement une crise pouvant les mener à une guerre. Les Génois nous ont toujours soutenu et ont très rapidement reconnu notre indépendance. Et c’est cette même défense de notre indépendance qui fait que nous nous devons de protéger les contrées qui ont su reconnaître fièrement nos valeurs indépendantistes. La Comtesse illustre poursuivra sur le cas Génois, lors de son discours. Mais sachez par ailleurs que le Conseil Marquisal a décidé de récompenser le Doge Margab pour toute son action envers notre pays. Il recevra l’Etoile Marquisale, lors d’une cérémonie, sous peu.

Il s’arrêta quelques secondes, un brin pensif face à ce qu’il allait annoncer, puis poursuivit.

J’évoquais nos alliés Génois, mais..comment ne pas évoquer nos alliés bretons, dignement représenté ce soir par une forte délégation. Nos alliés bretons, qui, dès les minutes qui suivirent notre déclaration, se rangèrent à nos côtés. Nos alliés bretons qui ont récemment vu leur indépendance reconnue par les autorités françoyses. Nos alliés bretons, qui comme nous, n’ont jamais reculé sur leurs volontés à conserver leur liberté, qui comme nous, n’ont jamais fait un seul compromis à ce sujet.

Cela va bientôt faire un an et 5 moi que j’ai l’immense honneur de pouvoir régner sur mon pays, sur cette Provence que j’aime tant. Ce soir, je viens annoncer un rapprochement historique entre la Provence et la Bretagne.

Je vous annonce ainsi que je vais prendre pour épouse, Driweg Aliéniore de Brocéliande, Baronne d’Anast, fille de Sa Majesté Amalric de Brocéliande, Souverain et Grand-Duc de Bretagne.

Cette union ne fera que renforcer l’indépendance de nos deux pays, montrant aux yeux de tous les profonds liens qu’ont pu établir deux contrées qui ont en commun la défense sans concession de leurs souverainetés respectives.


Un mariage politique. Ce n’était point son mariage, mais celui de son pays. Qu’il était étrange de se lancer dans cette voie. Mais il avait eu le temps de se poser mille fois ces questions là. Il avait lié son destin à la Provence, cette union n’était qu’une suite logique à un choix de vie déjà établie depuis des années.

J’ai essayé de ne point faire un discours trop long, car pour la plupart d’entre vous, l’essence indépendantiste de la Provence est une chose ancrée, qui n’a point forcément besoin d’être répété. Néanmoins, avant que la Comtesse Illustre de Provence ne s’exprime, je voudrai simplement finir par une chose.

Ce soir, et même dans les jours qui viennent, nous allons fêter ces deux années d’indépendance. Le choix que nous fîmes, ce 22 Novembre 1454, nous impose de l’entretenir et de ne pas céder à une quelconque tentation pouvant amoindrir notre liberté. Je pense une nouvelle fois aux multiples propositions d’autonomie que nous avons pu connaître ces derniers mois.

L’indépendance ne se négocie pas et ne doit souffrir d’aucun compromis.

Fêtons ensemble ces deux années d’independance, tout en fêtant toutes celles qui arriveront.

Vive le Comté de Provence Libre ! Vive le Marquisat des Alpes Occidentales !


Il observa la foule, tout en se déplaçant légèrement pour laisser le pupitre à la Comtesse Illustre. Ledzeppelin allait prononcer son discours.



Edit : Ortho

LedZeppelin a écrit:
La Comtessa est ravie des nouvelles des fiancailles prochaines du Marquis avec la Princesse de Bretagne.
Lui faisant un grand sourire, elle s'apprête alors à faire face à tous pour prendre la parole à son tour.



Ce jour-là, le soleil s'est levé sur la Provence

Ce jour-là, la Terre a tourné autour du soleil

Ce jour-là, les hommes se sont aimés et haïs

Ce jour-là, les hommes sont descendus à la mine

Ce jour-là les paysans ont labouré les champs

Ce jour-là, l'air embaumait du parfum de lavande

Ce jour-là, les marchés bruissaient de mille sons

Ce jour-là, les cigales ont chanté dans les champs

Ce jour-là, des hommes sont nés et d'autres sont morts

Ce jour-là, devait être un jour comme un autre

Ce jour-là, toutefois fut le dernier jour d'un ancien monde

Ce jour-là, fut le premier jour d'un monde nouveau

CE JOUR-LA LE COMTE MERLIN DECLARA L'INDEPENDANCE DE LA PROVENCE

Ce jour-là, était un 22 novembre il y a de cela deux années

Ce jour-là, est née la PROVENCE LIBRE !!!



Faisant une pause comme si c'était voulu, mais en fait pour masquer cette émotion qui l'étreint et aussi ce
trac qui revient, Led poursuit alors :


A l'occasion des Fêtes de l'Indépendance, j'ai l'insigne honneur de pouvoir décorer un étudiant de notre
grande Université. Une cérémonie débutera demain en l'honneur de Minos63 dans la salle prévue à cet effet.

Ces Fêtes sont aussi l'occasion de remercier et de penser à nos vaillants soldats de l'Ost et aux volontaires
partis aider nos alliés Italiens de la réppublique de Gênes. A ces mêmes soldats et volontaires qui étaient prêts
à défendre la Patrie Provençale il y a quelques mois.

Mais revenons à cette indépendance. Je parlais il y a un instant de Patrie Provençale. Ce n'était pas un terme
irréfléchi. La Provence a su se détacher du Saint Empire. Nous avons traversé des moments difficiles mais nous
nous sommes forgés une identité. Une identité propre, maîtres de notre propre destin, de nos choix et de nos actes.
Nous avons aujourd'hui des représentants et un souverain que nous avons choisi et dont nous sommes fièrs.
Nous avons également pacifié nos relations avec le Saint Empire dont nous repsectons l'intégrité.
Nous avons enfin des alliés qui nous sont chers, les bretons bien entendu qui ont magnifiquement réussi leur
indépendance. Et nos amis gênois qui respectent nos positions.

Puissent donc ces fêtes sceller notre indépendance aux yeux du monde et sceller notre profonde amitié avec les
bretons et les italiens.Je tiens à vous dire ma joie des prochailles épousailles de notre souverain et de
la Princesse de Bretagne.

Je remercie chacun d'entre vous pour le déplacement auquel vous avez consenti.

Et Bonne fête de l'indépendance !
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