A vot' bonne chope M'sieurs Dam'

La force à toujours régné dans ce bas monde. N'importe où, n'importe quand, mam'zelle. Regardez cet empoté, il ne comprend que ça, si il vous avait servi votre boisson immédiatement, il n'y aurai pas eu tout ce grabuge. Mais dites moi vous êtes nouvelle à Forc? J'y ai vécu quelques temps et jamais vu votre minois. Moi qui suis amateur de jolie filles, je vous aurai remarqué. Enfin il est vrai que le temps passé là bas, et ça fait des lustres , je me mettais minable dans les tavernes.

Regardant Tsin. Bien sur qu'elle peut se joindre à nous en sirotant son petit jus, et nous, nous allons continuer à nous balancer quelques chopine derrière le gosier.et en plus vous savez que le rose aux joues vous sied à merveille. Cela vous donne, euh..;comment dire....un air de petite fille qui vient de faire une bêtise.Ce n'est pas déplaisant à regarder....

Bubu se demanda pourquoi la patronne essayait de lui faire moultes papouilles..

Et bien dame, seriez vous en manque de caresses par un homme de bonne famille? Il est vrai que si ici tous les messires ressemblent à votre frère, le plaisir solitaire doit être roi.

Il se mit à rire mais aimait aussi ces légers attouchements

Un peu gêné par le contexte actuel, Bubu se leva, regarda les trois donzelles assises et les détailla une à une.

La patronne avec sa poitrine éblouissante sortant de son décolleté tellement plongeant que l'on aurait pu apercevoir son nombril,

Tsin avec un fessier rebondissant à faire bander toute une armée de soldats, rien qu'en la regardant,

et une jeune fille aux air de Ste Nitouche , qui derrière des yeux fabuleux se cache peut être un être sans scrupule, et qui d'un seul coup d'œil peut vous faire sauter les bouton de la braguette..

C'est vrai que depuis un moment il voyageait seul et la présence d'une présence féminine commençait à lui manquer.

que choisir, qui choisir, comment choisir?

Sourit a Bubu puis lui répond d'une voix de petite fille

Oui je suis nouvelle a Forcalquier,c'est une très belle ville!!!

se tourne vers Tsintsin

ça me ferait énormément plaisir de vous la faire découvrir!..marque un temps d'arrêt puis se reprend: J'ai dis qu'il y'a beaucoup d'infrasctructures tourristiques? ah ben ma langue a fourchée!!!!se demande bien ce que veut dire cette expression...ben sinon je veux dire qu'il y'a assez de choses que vous pourriez visiter!comme notre forêt,notre belle ptite rivière.....
boit une gorgée de son jus de fruit puis se demande si une bonne bière ne devrait pas faire l'affaire.....

Ahhh d'accord, je me disais que vous deviez parler une autre langue aussi... Une foret, une rivière... tout ceci m'a l'air d'etre un charmant lieu de villégiature. Paisible au demeurant et propice à la paix de l'esprit.

Ne trouvez-vous pas cela tentant, Bub', qu'un joli coin de clairière au bord d'une rivière qui serpente à travers le sous-bois au sortir d'une épaisse foret, entourée par la montagne, sans un chat à l'horizon pour etre dérangé, et un agréable monticule mousseux qui permet de s'étendre et de prendre du plaisir avec la personne qui nous accompagne.... à regarder passer les nuages il va s'en dire !....

Willibert daignait enfin revenir un plateau chargé au bras. Il s'était changé les braies. Tsine ne chercha meme pas à se demander s'il s'était lavé. Mais déjà l'odeur en macération avait disparue.

Alors, les spéciales pour la Mam'zelle et le Messire dit-il posant une chopine bien remplies devant Bubu et elle et le verre de jus de fruits pour la Damoiselle. J'en ai préparé de plus si vous souhaitez. rajouta-t-il s'adressa à Bella en s'inclinant un peu, son appendice ventripotent l'empechant de se courber vraiment.

Tsine leva sa chopine pour trinquer tout haut en disant :

A la bonne notre à tous ! Alors Bub', ce pari ?

Et elle descendit cul sec la chopine qu'elle venait de recevoir. Elle la bu si vite qu'un peu de mousse resta accrochée à sa lèvre supérieure et aux commissures de sa bouche. Elle fit glisser alors le bout de son index droit pour la ramasser, en passant doucement le long de la lèvre et faisant le tour de sa bouche avant de lécher celle-ci de la pointe de sa langue.
Elle fit de meme avec les commissures : de la pointe de la langue délicatement elle vérifia qu'il ne restait rien ; s'eut été mal poli en effet d'apparaitre tout le visage mousseux comme une pochtronne de bas étage.
Surprise en péché de gourmandise alcoolisée, elle se mordit tout juste le bord de la lèvre inférieure de ses dents blanches en une moue rieuse, accompagnée d'un léger haussement de sourcils.

La rapidité avec laquelle elle avait sifflé son hanap lui porta conséquence immédiate : elle hocqueta. Entre deux hoquets et fous rire elle parvint à dire :

Et bien oui quoi... j'ai la descente facile... et j'aime ça oui ! C'est que j'ai une réputation à tenir moi en Arles !!!!
Sans dire de servir d'exemple ou que vous fassiez comme moi Bella, une petite chopinette ne vous tente vraiment pas ?
Et puis, c'est moi ou il fait chaud içi ?

Elle regarda, un brin moqueuse, la tenancière et s'adressant à elle lui envoya :

Vous avez ravivé le feu ma parole ou quoi ? Vous n'aviez pas assez de la perspective de vue sur le torse du Messire que vous avez tout fait pour qu'il en ote sa chemise à croire !!!! En attendant moi je n'ai plus besoin du mantel en l'état.

Et elle rendit à Bubu le mantel resté au sol au moment de sa sortie en trombe de l'auberge, et après l'avoir un peu dépoussiéré elle le lui tendit, tout sourire dehors, lui parlant d'une voix apaisée :

Merci Bubu, vraiment, il m'a été fort utile... enfin ... jusqu'à présent ; mais là vraiment... qu'est-ce qu'il fait chaud !

Et elle s'éventa de la main, puis pris le hanap encore frais bien que vidé de son contenu et le passa sur son cou.

AHHHH...... c'est... rafraichissant... et pas que pour le gosier. Pourtant je n'en suis qu'à trois malheureuses chopines non mais ho. Je ne vais pas me laisser mettre au tapis si facilement ça non ! Willi une autre ! Et c'est repartit pour un tour !!!

et elle se mit à rire, la tete lui tournant à peine, mais commençant à se sentir un peu grisée tout de meme.

La rouquine semblait prête à tourner d'l'oeil.

La tenancière s'approcha d'elle mais au moment où elle passait derrière elle, cette dernière s'affaissa sur l'côté et Kilia la réceptionna dans ses bras juste avant qu'elle n'atterrisse sur l'sol.
La dite Tsintsin s'était effondrée et n'respirait qu'difficil'ment.

Et ben la Damoiselle est pas ben valide sur ses pieds même assise. Ca fanfaronne, ça fanfaronne mais j'l'sais moi qu'la bière qu'j'sers elle est serrée et traîtreuse. Et encore elle a bu qu'trois chopines, elle voulait s'en siffler quinze. Mazette ! Dans quel état qu'elle aurait été...

S'adressant alors à son frère et au Seigneur de Villareal elle leur dit prest'ment :

Ben alors quoi ?! Y vont m'r'garder la t'nir comme ça encore longtemps les hommes sans réagir ?
Willi ! pose ton torchon et radines tes fesses içi rapidos avec une bassine d'eau fraîche et un chiffon propre. Tu vas la monter à une chambre là haut la p'tit' Dame. P't'etr ben qu'ça la f'ra r'venir à elle d'se r'poser un brin.
Si c'est pas trop d'mander au Messire qu'd'donner un coup d'main, j'voudrais pas qu'mon frangin l'abîme dans les escaliers ; ça f'rait mauvais genre pour la maison.

pis elle s'tourna vers Bellanika

et vous la Mam'zelle qu'avait pas bu, z'avez final'ment ben fait, pas envie d'm'retrouver avec deux endormies sur le pal'tot moi. Elle a intérêt à payer sa nuitée la Donzelle, sinon ça va chauffer pour son matricule. Donc, pourriez siouplait, rassembler ses affaires et les monter à l'étage qu'elle r'trouve tout à son réveil.
Manqu'rait plus qu'on dise qu'j'ai profité d'la situation pour la voler moi !

Willibert arriva aussi vite qu'il le put et Kilia allongea la jeune femme douc'ment par terre tandis qu'elle s'asseyait également à ses côtés, la tête sur s'genoux à elle.
La tenancière pris l'chiffon et l'trempa dans l'eau fraîche, espérant en son fort intérieur qu'ça réveillerait la greluche.
Mais point d'réactions et la respiration s'faisait de plus en plus courte. Alors elle pressa les hommes.

Allez on s'dépêche ! dit-elle en frappant dans ses mains.Et vous jeun'fille une fois les z'affaires montées courrez chercher un médicastre car j'crains qu'c'n'soit plus grave qu'un simple étourdis'ment. rajouta-t-elle l'air soudain'ment plus soucieux mais n'voulant point trop laisser transparaître son inquiétude à c'sujet.

A la vue de Tsine à terre, Bubu se précipita vers elle...

Put.....non de Dieu...

Il s'agenouilla à ses côté et lui releva doucement la tête.
Il lui murmura doucement.

Hé ho, p'tite demoiselle, tu va pas me faire un coup de Trafalgar?

Il lui passa doucement un linge humide sur son front mais ne voyant aucune réaction, il commença à s'énerver.

Bon tu bouge ton cul toi le gros? s'adressant au tavernier.....

Délaissant tout ceux qui était autour, pris dans ses bras Tsine et l'installa sur espèce de vieux sofa trainant au fond de la taverne.

va chercher un médecin, magnes toi......!!

En attendant que le médecin arrive, il resta à ses côtés en attendant qu'elle ouvre œil.

Au bout d'1/4 d'heure, la jeune femme ne se réveillant pas et le toubib ne venant pas, il décida de l'emmener.

Il la pris dans ses bras, ouvrit la porte avec ses pieds et couru vers la maison du médecin....

Ce soir là parcourant le château pour rendre des documents important, bellabs s'égara quelque peu dans des chemins de la cours voulant prendre un raccourcis. Elle chercha donc à se renseigner, plus elle avançée moins elle voyait les ruelles. Le brouillard était tombée, et les gouttelette d'eau se givraient tant il faisait froid. Grelottant dans sa tenue peu chaude, elle plissait les yeux et priait pour qu'un miracle se produise.... Soudain une lumière frêle remplit sa pupille, elle ne la lâcha pas du regard et s'approcha de cette lumière. Arrivée devant, elle s'aperçut qu'elle traversait une fenêtre, celle d'une taverne.

Mais que faisait cette taverne dans une ruelle si sombre ma parole!

Elle entra doucement, et n'aperçut pas très bien les gens déjà présent. Elle s'avança donc vers le comptoir et s'assit sur un petit tabouret, elle observa le tavernier grassouillet avant de lui demander:

Une tisane brulante s'il vous plait.

Elle était glaçée, les mains recroquevillées et cramoisies par le froid, le nez rouge, les yeux larmoyants, les frissons lui parcourant le corps froid et enfin les gouttelette givrée qui perlaient sa chevelure bouclée rousse. La demoiselle, lorsqu'elle n'était pas esquimo, dégageait un charme fou, mais à ce moment là la seule chose qu'elle dégageait c'était du froid, du froid du froid encore du froid!!!!

Le poele était pourtant allumé et même la cheminée crachait ses flammes orangée....mais rien, rien ne parvenait à réchauffer le corps de la demoiselle. Elle esperait donc tant de sa tisane qu'elle l'attendait comme le messie. Toutefois l'attitude nonchalente du tavernier la laissa perplexe, il n'était pas courtois c'est le moins que l'on puisse dire.

Eh bin' ma tite mam'zelle, déja q'vous parraissé pa bin grande vous buvé pa d'alcool! Les pouilleux mintenant il joue les nobliar!

La rouquine le toisa de son regard bleu azur, le tavernier se sentit un peu décontenancé mais continua à préparer la tisane. Elle ne répondit pas trops glaçée, elle préfairé garder la moindre énergie pour la transformer en chaleur!!! L'hiver allait être fatal, il fallait qu'elle se mette au tricot et pour sur elle se jura à elle meme de s'y mettre en rentrant chez elle.

Emergent de ses pensées elle observa la taverne dépareillée, elle petite paysanne de draguignan elle avait du tenir une taverne et elle l'avait fait avec soin. On lui reproché parfois même de trop cirer le sol, elle a dû s'excuser auprès des fessiers endomagés suites au glissades. Mais enfin bon valait mieux ça que de se trouver dans celle où elle était. La crasse se faisait sentir partout et en particulier sur le tavernier, la propreté des chopines et des tasses elle en doutait un peu en regardant par dessus l'épaule du tavernier la vaisselle alignée. C'était une catastrophe tout à refaire même l'odeur n'était point acceuillante, une vieille odeur d'urine et de sueur embaumé était incrustée dans les murs, heureusement les chopines et les bouteilles de vin masquaient cette odeur par la leur.

Elle regarde fixement le tavernier qui se trainait à sa tâche se demandant si elle verrai oui ou non la couleur de sa tisane...