RP: Avis de recherche

Sujet: RP: Avis de recherche 12/02/11, 12:19 pm

Le baron de Saint Estève rentra dans la salle de doléance, ne prenant même pas la peine de saluer les éventuelles personnes présente tellement son inquiétude était grande. Après avoir regarder dans tous les coins de la salle si la personne recherchée était présent et après avoir réaliser que non, il interpella un garde la salle.

Hey toi là bas, il où est le Porte Parole? Ça fait 3 jours que je ne l'ai plus vu et j'ai besoin de lui. Tu sais me dire où il est encore passé?

Le garde, intimidé par le râleur de service, ne su que répondre au baron et se suffit d'un timide " Non". Il n'en fallu pas plus au baron pour jurer une nouvelle fois.

Trouve moi quelqu'un du conseil qui saurait m'éclairer alors, j'ai besoin de lui de tout urgence.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 12/02/11, 12:37 pm

Les évènements de ces derniers jours l'avait beaucoup perturbé, et pourtant, il fallait bien continuer à avancer ... Il n'y avait plus de porte parole, Gabcha, était parti souffrant, d'un mal si ... enfin ... elle n'arrivait pas à se résoudre à nommer un autre porte parole, l'espoir que ... mais ce mal qui s'était emparé de lui, elle savait qu'elle espérait en vain ... mais ... elle espérait quand même

Elle savait aussi que si elle ne se décidait pas, ça l'obligerait à tenir ce rôle, et elle savait qu'elle n'en avait pas vraiment le temps. Elle en nommerait un dans la journée, elle le devrait, pincement au cœur ou pas, foutus responsabilités parfois.

En attendant, il fallait bien répondre aux sollicitations du peuple et un garde, justement, arriva vers elle pour l'informer qu'on réclamait quelqu'un de toute urgence. Elle se présenta donc, la mine fatiguée et contrariée et constata que le baron de St Esteve attendait

Bonjour baron,

il parait que vous avez une question. Pour l'instant, je n'ai plus de porte parole, alors il faudra faire avec moi jusqu'à nouvel ordre. Je vous écoute

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 13/02/11, 10:03 am

Le Baron faisait les 400 pas en attendant que quelqu'un prenne la peine de venir, espérant voir surgir le porte Parole.

Soudain, le garde revient accompagné de la comtesse en personne. Celle-ci semblait songeuse, voir plongée dans ses pensées. Après l’avoir laissé parler, et avoir été surpris par ses paroles, il l’interrogea :

Comtesse, que voulez-vous dire par plus de porte parole ?

Je venais justement ici dans l’espoir de le voir. Je n’ai pas de question pour le conseil en lui-même, mais je devais voir le porte-parole, il y a de cela 2 jours et comme il n’est pas venu, je me suis dit qu’il serait ici.

La réponse de la comtesse et surtout le ton de celle-ci inquiétèrent un peu plus le baron se demandant ce qui se passait.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 13/02/11, 10:57 am

Le Porte Parole es....

sa gorge se noua, elle eu l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds, chercher une chaise, ou de l'eau ... ou les deux .... prendre son inspiration .... voir la bouteille de Pessac posée non loin. Boire un verre, s'assoir et répondre?

Elle alla donc se servir, proposant par la même occasion un verre au baron, puis alla prendre place sur un des sièges qui trainait dans un coin de la pièce. Boit une gorgée, puis regarde la baron ... il faut bien que les gens sachent, et annoncer d'une voix fébrile

Le Porte Parole a été pris d'un mal soudain. Enfin, quand je dis soudain, je pense que ce mal le rongeait depuis très longtemps sans qu'il ne s'en rende compte et que là, il s'est révélé subitement à lui. Il a été transporté d'urgence chez lui, à Brignoles.

Et ... reboire un gorgée, ne pas craquer ... respirer ... ne pas laisser les larmes monter .... ... il est aujourd'hui entre la vie et la mort Et la Comtesse baissa les yeux, oui, son ami était à présent entre la vie et la mort, à cause d'eux

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 14/02/11, 06:53 pm

A peine s’était il assit, son verre de Pessac à la main, que la comtesse annonça la terrible nouvelle.

Il est aujourd’hui entre la vie et la mort…. ces mots raisonnèrent longuement dans la tête du baron. Pendant de longues minutes, il resta sans rien dire, son teint blanchissant et regardant la comtesse d’un air vidé suite à ce qu’elle venait de dire.

Ses pensées se remplirent d’interrogation. Comment aurait- il pu tomber si soudainement gravement malade alors qu’il y a à peine trois jours, il se portait comme un charme, quand il est venu lui présenter la charmante dame de Bonnieux, avec, connaissant Gabcha, surement une idée derrière la tête à cette présentation.

Soudain, Adrian fut envahit par une de ces colère qui faisaient sa réputation en Provence depuis longtemps. Se dressant d’un coup, serrant son verre au point qu’il se brisa, lui ouvrant profondément la paume de la main, il envoya voltiger la table qui le séparait de la Comtesse avant de s’approcher d’elle, le regard rempli de haine.

Arrête de dire de telles sottises, il ne peut être si gravement souffrant. Je l’ai vu il y a trois jours et il se portait à merveille. Tu dois être mal informée.

Après ce moment de rage, l’Audisio se dirigea vers la fenêtre et regarda longuement dans le vide pour se calmer.

Le garde hésitant à intervenir dans un premier temps, en profita pour s’approcher en tenant fermement son épée et se positionna entre le baron et l’Illustre pour la protéger d’une éventuelle nouvelle colère.

Il finit par se retourner, faisant face au garde et à la comtesse, le regard toujours rempli de colère.

Comtesse, ce n’est pas possible, il ne peut être entre la vie et la mort aussi rapidement. La seule chose qui pourrait justifier son état si rapidement, est que…

Hésitant un moment, il finit par s’exprimer :

On a dû tenter de l’empoisonner.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 14/02/11, 10:17 pm

Au moment où le verre se brisa, la Comtesse sursauta. Les colères du baron étaient bien connues mais elle n’avait jamais eu l’occasion de se retrouver au milieu de l’une d’entre elle.

En temps normal, elle n’avait pas l’habitude d’être réellement sensible à ce genre d’attitude, si ce n’est en piquant une colère elle aussi. Mais là, elle n’en était pas capable et ne su plus qu’elle attitude tenir. Elle était figée sur son fauteuil, et n’eut pas le temps de dire le moindre mot que le garde était devant elle, main sur son épée, prêt à calmer le baron qui semblait devenir incontrôlable.

Elle attendit quelques secondes avant d’intervenir, puis se levant, elle fit signe au garde de reprendre sa place avant de s’adresser à St Esteve.

Baron, calmez vous je vous prie ! Je comprends votre colère, mais cela ne vous permet pas de vous adressez à moi ainsi.

Elle remarqua sa main en sang, elle lui tendit un mouchoir.

Et mettez donc ça sur votre main, vous allez mettre du sang partout.

Tout en faisant cela, elle n’avait pas oublié l’allusion qu’il venait de faire.

Un empoisonnement ? Pourquoi ? Par qui ? c’est vrai que ce fut brutal. Qu’est ce qui vous fait penser à cela.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 15/02/11, 07:48 pm

Sous le coup de la colère, il n’avait pas ressentit de douleur quand le verre lui déchira la paume de sa main. Alors que la comtesse lui tendait son mouchoir, il regarda sa main ensanglanté, retirant un dernier morceau de verre encore planté dans la chair, lui tirant une légère grimace de douleur.

Prenant le mouchoir qu’elle lui tendait, il roula autour de sa main pour contenir le saignement, regardant, sans décolérer, à nouveau la Comtesse alors qu’elle l’interrogeait.

Comtesse, Je ne vois que cette hypothèse là. J’ai rencontré Gabcha à Brignoles, il y a trois jours et rien ne laissait présager qu’il était atteint d’une quelconque maladie. Connaissez-vous un mal menant aussi rapidement aux portes de la mort ? Moi pas, en tout cas pas sans consulter mon cousin, le baron d’Orange avant, qui est lui plus connaisseur sur le sujet.

Adrian regarda tout autour de lui, vérifiant que personne ne pouvaient les entendre, pas même le garde et repris :

Vous savez Comtesse, lors de notre dernière rencontre avec le Porte Parole, il m’a présenté une dame de sa famille et lorsque celle-ci nous a laissé à nous deux en taverne, nous avons discuté du Marquisat. Pas la vision qui est montré au peuple Provençal, mais bien le vrai visage de cette institution. Celle qui est censée représenter notre envie d’indépendance, mais qui en même tant trahis notre besoin de dépendance à un pouvoir supérieur à celui de notre comté pourtant si fier de sa liberté chèrement acquise.

Tout en parlant, il continuait de fixer sa suzeraine, guettant la moindre de ses réactions lorsqu’il parlait de l’institution dont elle était la vassale au nom de la Provence.

Lorsque nous nous sommes quitter ce soir là, nous nous sommes donné rendez vous deux jours plus tard à Draguignan. Pourquoi à Draguignan ? Parce que je devais m’y rendre pour répondre à l’appel de ma suzeraine. Et surtout, parce que nous méfions comme de la peste, du modèle de tempérance habitant à Brignoles et fort proche des dirigeants du Marquisat.

Le baron continuait de parler, ne se demandant même pas la vision de sa suzeraine envers le Marquisat, risquant à tout moment de se faire remettre à sa place si celle-ci était était fort proche du Marquisat.

Gabcha devait profiter de ses deux jours pour se rentre au Chêne Creux, pour y trouver des informations et des parchemins qui pourrait nous servir à montrer le vrai visage du marquisat et à quoi sont prêts certains hauts placés du Marquisat pour garder leur pouvoir, voir même en avoir encore plus.

Comtesse, ne trouvez-vous pas douteux, qu’alors qu’il s’y rend en pleine santé, il en revient entre la vie et la mort ? Il a dû se passer quelque chose là bas.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 17/02/11, 08:11 pm

Le ton du baron, malgré la colère qui le tenait, devenait différent au fur et à mesure de son allocution. La Comtesse soutenait son regard, ses propos étaient plus qu’intrigant et elle commençait à se poser des questions.

Il avait donc lui aussi parlé du Marquisat avec Gabcha. Est-ce qu’il en savait trop ? Est ce qu’il a trop parlé ? Ce sujet ne revenait que trop ces derniers temps, nombre de choses n’étaient pas claire … On ne nous dit pas tout …..

Elle avait longtemps cru que le Marquisat était une bonne chose, mais déjà, quelques mois en arrières, un autre baron tentait de lui expliquer que tout n’était pas aussi merveilleux qu’on voulait le laisser entendre

Et au cours de son actuel mandat, sa vision avait totalement changé. A côtoyer les hautes sphères, on y découvre des choses assez inattendues et on y voit des attitudes assez inquiétantes chez certains.

Sa discussion avec le Pépé autour d’un Pessac quelques jours seulement auparavant n’avait fait que conforter ce qu’elle avait compris d’elle-même. Mais apparemment, il ne lui avait pas tout dit.

Et au plus elle écoutait, au plus elle se posait des questions. Elle allait interpeler Adrian pour lui en demander plus quand ce dernier fit allusion à des recherches qu’aurait entreprit son ami juste avant d’être emporté par ce mal subi … le chêne creux … drôle de nom, qu’est ce qui pouvait se trouver là bas qui les aurait aidé à en savoir plus

Baron, qu’est ce que cet endroit, le « chêne creux » ? Qu’est ce que Gabcha espérait y trouver ? Je vous en prie, dites-moi.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 18/02/11, 03:13 pm

Au fur et à mesure des paroles du Baron, la Comtesse, bien que soutenant toujours le regard de son vassal, semblait s’enfoncer dans ses pensées, comme si les paroles de l’Audisio semblaient rejoindre la vision qu’elle s’était déjà faite du Marquisat.
Baron, qu’est ce que cet endroit, le « chêne creux » ? Qu’est ce que Gabcha espérait y trouver ? Je vous en prie, dites-moi.

Un bref instant, le baron de Saint Estève Janson fut surpris par la question sur le chêne creux. Comment était ce possible que l’Illustre, responsable de la défense du territoire de Provence, ne connaisse pas cette organisation ? Mais bien vite, il se rappela que seuls les proches de la marquise ont accès là bas.

Comtesse, vous rappelez-vous lors de l’arrivée de l’armée d’Irlandais devant les murs d’Aix ? J’avais râlé au conseil Marquisal concernant le manque de sérieux du conseil comtal dans la surveillance de cette armée. Tous les conseillers connaissaient cette menace potentielle et ils l’ont tous laissé sans surveillance. Ce jour là, la marquise a reconnu que c’était elle qui surveillait les déplacements des armées hors de Provence avec l’aide du centre.

Le Centre est en fait le lieu où se réunissent ceux qui s’occupent de la surveillance des menaces potentielles pour la Provence, qu’elles soient externes ou internes. Mais le centre étant devenu trop connu, surtout du fait qu’Edorazio se vantait partout d’en être le meneur, il a fallu le changer d’emplacement et c’est devenu le Chêne creux. Le but de cette organisation est donc tout à fait louable, si on ne tient pas compte du fait qu’elle semble exclure l’Illustre qui est pourtant le chef de la sécurité du territoire.

Devait-il en dire plus sur le chêne Creux ? A quoi cela servirait ? A part à s’attirer les foudres de son autre suzeraine, surement a rien. Regardant le mouchoir enroulé au tour de sa main, s’imprégner lentement du sang s’échappant de sa paume, Adrian se rappela de son ami, souffrant dans sa chambre à Brignole à cause de son passage là bas. Voila une bonne raison d’en parler, pour lui. Même si, il n’y aura que la comtesse qui sera au courant de cela, il ne devait se taire.

Mais à coté de cette partie chargée de la surveillance, le chêne creux, appelé autre fois le centre, comporte d’autres services composés d’un petit groupe de personnes très proche de la Marquise, qui s’assurent que le pouvoir en Provence reste dans leur rang.
Pour arriver à leur fin, tout est bon. Cela va de préparer des réformes qui seront présentées aux instances compétentes au moment où eux et leur proches auront une majorité des voix, jusqu’à empêcher tout opposant d’occuper une fonction qui pourrait nuire à leur intérêts.

Je me rappelle quand je faisais partie du centre, Farok, Baroun de Mérindol à l’époque, s’était présenté à l’élection pour la mairie d’Aix. Cela ne convenant pas à certains du centre, car Farok avait provoqué Richelieu peu avant en place public en lui donnant le surnom de Faible. Ils ont donc cherché le moyen pour éviter qu’il devienne maire. Les propositions allaient de demander à l’Illustre pour pouvoir se révolter après l’élection, jusqu’à vider la mairie juste avant le changement de maire pour l’empêcher de faire son travail correctement alors qu’il aurait été élu par les habitants de la capitale. Je pense que c’est Ledzeppelin qui a été élue à cette élection forte du soutien de ces alliés et ils n’ont pas dû utiliser leurs moyens de blocage.

Pour vous montrer comme certains de leurs membres sont très sûrs, il suffit de se rappeler qu’une autre fois, ils ont aidé l’un d’eux à devenir maire de Brignole. Mal leur en a pris, vu qu’il a pillé la mairie de Brignole durant son mandat.

Vous voyez Comtesse, Gabcha ayant fait parti un moment du Chêne Creux, pouvait apporter des documents qui auraient pu nuire à ce groupe de personnes et salir leur honneur. Se débarrasser de lui avant leur était devenu obligatoire, de crainte de perdre leurs pouvoirs.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 19/02/11, 08:52 pm

Ladoce écoutait le baron, elle n’en revenait pas. La Provence, si fière de son statut, qui se voulait un exemple .... Une Provence qui était en train de se faire bouffer et qui n’avait plus rien d’un Comté libre.

Elle ne pouvait soutenir plus son regard. Ce qu’elle était en train d’entendre était si écœurant. Elle sentait la colère monter en elle et faisait les cent pas dans la pièce. C’était pire que ce qu’elle avait pu s’imaginer jusque là. Tout se mélangeait dans sa tête. Son ami disparu, sa Provence qui se perdait …. Et une poignée de gens qui tiraient les ficelles …

Elle se retourna d’un coup sec, regardant froidement le baron.

Bon sang ! Mais comment a-t-on pu laisser faire cela ? C’est à se demander à quoi servent l’Illustre et le Conseil Comtal aujourd’hui si ce n’est à se faire taper dessus pendant que certains prennent les décisions qui les arrangent tout en se préservant de toute erreur.

Nous sommes mis à l’écart de tout, facile comme cela de mettre en avant nos carences. Enfin ! Vous le voyez par vous-même au Conseil Marquisal, des discussions se font partout, et le Comte n’y est jamais convié. Nous sommes toujours suspendus à la Marquise. Il est évident en fonctionnant ainsi que le Comté ne peut qu’être mis à l’écart de tout ce qui se passe à l’extérieur et doit dépendre uniquement du Marquisat. Et encore, quand je dis Marquisat, je suis gentille, car j’ai l’impression que le Conseil Marquisal n’a ni plus ni moins les mêmes informations que le Conseil Comtal.

Elle avait repris ses déplacements de long en large dans la pièce.

Enfin, ce n’est pas une impression. Pour être dans les deux, je vois bien comment cela se passe. Le compte rendu d’un conseil à l’autre n’est pas toujours le reflet de la réalité. On dit aux gens ce qu’on veut qu’ils entendent pour obtenir ce que l’on veut.

J’avoue ne pas comprendre à quoi sert le conseil marquisal dans ces conditions. Et j’avoue ne pas comprendre à quoi peut servir non plus un Illustre. Autant donner les pleins pouvoirs à la Maquise directement, on aura gagné du temps.

Elle s’arrêta à nouveau, regardant par la fenêtre, puis ferma les yeux en pensant à Gabcha avant de reprendre d’un ton un soupçon plus calme, mais plein de dégout.

Et ce centre ! ou ce chêne…. Peu importe le nom qu’on lui donne. Sait on où il se trouve ? On ne peut décemment pas laisser telle organisation se donner des prérogatives et interférer sur les événements du Comté, ce n’est pas possible.

Elle serra les points.

Et s’il s’avère que Gabcha est bien tombé malade en revenant de la bas, nous ne pouvons pas faire comme si ne rien n’était et rester là sans rien faire.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 22/02/11, 10:12 am

Les paroles du baron avaient fait mouche. C’était maintenant autour de la Comtesse d’être envahie par un sentiment de révolte, le trahissant par de longs déplacements dans la salle de doléances. Ecoutant l’Illustre présenter les constatations qu’elle s’était fait durant les deux mois de mandat, il remarqua qu’elle avait déjà bien cerné le fonctionnement du Marquisat. Non, plutôt de la Marquise.

Je constate, Comtesse, que vous vous êtes déjà aperçu cette habitude qu’ont certaines personnes de ne communiquer que les informations qui peuvent servir leurs intérêts, omettant souvent celles qui risqueraient d’empêcher de prendre la décision désirée. Vous n’avez peut être pas eu le temps de remarquer, mais ils jouent aussi sur la peur des gens dans certaines situations pour qu’ils les suivent.

Il suffit de prendre pour exemple l’histoire qui nous occupe avec l’Italie. L’appel de la Marquise était tourné de manière à faire croire au peuple que la Provence serait la suivante une fois la république de Gênes tombée. Ils signalaient partout que les Irlandais voulaient absolument se venger de nous parce qu’on les avait humiliés en les forçant à négocier.

Mais par contre, personne n’a signalé que leur soif de vengeance les avait menés jusqu’à Venise, bien loin de la Provence. Et puis crois-tu qu’on a dit aux Provençaux que cette armée d’Irlandais avait été montée sur le sol Génois avec l’appui des habitants de Ventimiglia qui se rebellaient contre leur dirigeant Pro Marquisat ? Non, on ne leur a jamais dit cela, de peur que les Provençaux refusent de défendre la ville qui avait laissé une armée les menacer.

Et puis, vous vous rappeler au conseil Marquisal comme la Marquise soutenait qu’on serait nourri par Gênes ? Elle n’en avait aucune certitude, me signalant en privé qu’on ne serait probablement pas nourri par la République, mais pour que le conseil marque son accord, il fallait qu’on pense que Gênes prenait la mission à sa charge. Cela a fonctionné. Me voila à devoir escorter de la nourriture à Gênes pour nourrir les armées étant donné que la République de Gênes n’a plus de quoi nourrir les combattants.

Souriant à la Comtesse devant une situation aussi aberrante que personne en Provence ne remarquait, il revient rapidement sérieux devant le regard de sa suzeraine.

Comtesse, je comprends que vous soyez remontée contre de tels agissements, mais attaquer ces personnes de face et vous passerez d’office pour la mauvaise aux yeux du peuple. Nous ne pouvons qu’attendre que le peuple remarque par lui-même comment le dirigeant qu’il élit en la personne du comte est de plus en plus privé de ses compétences qui lui sont normalement propres et totalement indépendantes du Marquisat. Mais je crains que nous devions être patients.

Le temps passant, le baron se rappela qu’il devait se retourner à Draguignan afin de partir en direction de Gênes. Regardant le mouchoir de sa suzeraine complètement imprégné, il releva la tête.

Comtesse, je vais devoir vous quitter pour répondre à ma mission. La route de l’Italie m’attend et je me dois de passer à Brignoles afin de prendre des nouvelles de Gabcha.

Par contre, je crains que votre mouchoir soit irrécupérable. Je chargerai un de mes serviteurs de vous en faire livrer de nouveaux de première qualité. Je prierai Aristote pour que la fin de votre mandat se passe au mieux.

Après s’était incliné brièvement devant sa suzeraine, Adrian sortit de la salle de doléances et prit la direction de la cour du château où son cheval l’attendait.

Sujet: Re: RP: Avis de recherche 22/02/11, 11:48 pm

Le constat était flagrant. Sous son impression d'indépendance, la Provence était totalement étouffée. Elle en était devenue le témoin au cours de ces deux mois, et elle n'avait à ce jour aucun moyen de lutter contre ça.

Cette discussion la rassura sur le fait que ses constats n'étaient pas sortis de son imagination, et que d'autres avaient aussi remarqué ces agissements. Mais d'un autre côté, il était question de la Provence, et entendre le baron lui demander de faire preuve de patience la déchirait que plus.

Elle se fia cependant à l'expérience de son vassal et lui répondit positivement par un signe de tête accompagné d'un sourire, un brin crispée tout de même.

Il était temps pour cet entretien de se finir, le baron devant prendre la route et elle même devant retourner à son bureau, traiter les nombreux sujets en attente.

Merci baron, je vais tenter de le finir du mieux possible! Et ne vous en faites pas pour le mouchoir. Pensez avant tout à soigner cette vilaine plaie, elle pourrait s'infecter!

Faisant signe au garde de lui ouvrir la porte, elle le salua

Faites bonne route, puisse Aristote vous accompagner et vous protéger dans la mission qui est la votre.

Se retrouvant seule dans la salle, elle resta là un instant, silencieuse, le regard posé sur la table renversée et le verre brisé, songeant à son ami qui était en train de les quitter, dans un dernier souffle, puis repris la direction de son bureau, ne pouvant échapper à ses obligations

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