Démission

Citation :

Nous, docteur Savié Audisio, Baron d'Orange, Seigneur de Lorgues, par cette missive déclarons que :

- A la suite des propos tenus au Conseil Comtal envers le peuple, le traitant, d'inculte, d'illettré, d'incapable de voter objectivement, de tenir une ligne de conduite ou même de voter pour un projet interessant,

- A la suite des valeures défendues et soutenues par la Marquise ainsi que par le Conseil Comtal (ne proposant même pas au vote les autres propositions faites), valeurs, qui prônent le fait que 4 personnes peuvent décider à elles seules du sort de toute la Provence, sans même consulter, ou demander son avis au peuple, qui se retrouvera obligé de suivre sans avoir son mot à dire,

- A la suite des propos tenus suite à cette remarque : "si le peuple n'est pas content, il n'a qu'à voter pour quelqu'un d'autre après", l'obligeant tout de même à subir leurs choix premiers,

- A la suite du fait de ne pas être écouté en tant que Bâtonnier, Conseiller Juridique du Conseil Comtal sur ces mêmes points,

Pour la première fois depuis que la Provence est soit disante "Libre et Indépendante" avoir honte de notre sytème.
D'avoir honte d'avoir un Conseil Comtal qui n'est pas même un tout petit peu dérangé par le fait de ne pas donner la parole au peuple, valeure pourtant essentielle à notre indépendance première.

D'avoir honte de voir, que nous sommes capable de faire pire que l'Empire, à l'époque où nous l'avons quitté.


Par la présente, remettons notre démissions du poste de Bâtonnier, brûlant d'envie de mettre ce Conseil Comtal en son entier devant les tribunaux pour abus de pouvoir, tristes de ne pouvoir le faire, puisque pour cela, il faut l'accord de ce même Conseil Comtal.

Pleure les idéaux que nous étions censés défendre.


Fait en mon âme est conscience à Aix en Provence,
Le 17 du mois de Mai de l'an 1459.

Docteur Savié Audisio
Baron d'Orange, Seingeur de Lorgues.

Après l'avoir déposé pour le Conseil, il en distribua quelques copies.

Arracha le torchon des mains de Marco et la lut. Jusqu'au bout. Il s'éloigna au fur et à mesure qu'il lisait, commentant ce texte pour lui-même.

Y a rien à faire Coin... Et tu l'sais. Le souci, c'est pas le Marquisat, c'est la façon dont fonctionne la Provence en général. Y a rien à faire contre ces gens là, ils seront toujours là quoiqu'on face... Révolte ? Tsss, illégitime. Prendre le pouvoir via les élections ? Tsss, tu t'fais écarter par les curetons et les "c'est moi l'meilleur".

Il en fit une grosse boule qu'il lança en l'air, avant de frapper dedans avec son pied. Il était heureux aujourd'hui. Heureux d'être un brigand, de faire tout ce qu'il voulait et d'être libre de faire à ces gens là tout ce qu'il souhaiterait, sans se préoccuper des "autres".

Manon qui tenait la lettre de démission de Savié Audisio entre les mains, entendit la Marquise y répondre, supposa donc que Savié se trouvait sur les lieux et se rapprocha. Le débat ayant lieu en Conseil semblait continuer ici.

Baron si vous le permettez, je souhaiterais souligner ceci dans votre lettre de démission.

Citation :

- A la suite des propos tenus au Conseil Comtal envers le peuple, le traitant, d'inculte, d'illettré, d'incapable de voter objectivement, de tenir une ligne de conduite ou même de voter pour un projet interessant,


- A la suite des propos tenus suite à cette remarque : "si le peuple n'est pas content, il n'a qu'à voter pour quelqu'un d'autre après", l'obligeant tout de même à subir leurs choix premiers,

Je souhaiterais que vous précisiez dans votre lettre les responsables de ces propos. Car ils ne sont pas le reflet d'une opinion commune.

En principe quand on donne des informations on en cite les sources.

Ainsi votre lettre, qui semble destinée à faire le tour de notre Comté, permettrait au peuple de se forger une idée sur les véritables personnes visées et responsables et non sur une allégation générale.

C'est un service à rendre à chacun et principalement à ceux qui tiennent des propos méprisant.

Personnellement, je regrette votre décision qui intervient avant la fin du vote.
C'est pourquoi, je vous demande de la reconsidérer.