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 Discours du lieutenant Galean d'Arles

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Farok
Personnage mort.
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Farok


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Nom: Pazzi
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MessageSujet: Discours du lieutenant Galean d'Arles   Discours du lieutenant Galean d'Arles Empty06/10/07, 02:06 pm

J'ai retrouvé dans les archives de ma baronnie un parchemin qui peut, peut-être, interesser notre bibliothèque. Il s'agit d'un discours du lieutenant Galean d'Arles, qui fut lieutenant et meneur de nos forces armées sous le règne de Gabriel de Menton. Cette perle fut dénichée par feue la capitaine ShaniZe de Louvelle. Peut-être serait-il bon de demander à un de ses contemporains de rédiger un mémoire sur Galean d'Arles ? Le vicom de Lantosc, qui fut de ses proches, pourrait s'en charger...

Voici le document :

Citation :
Je vous remercie, dames, sires, soldats, d'estre venus si nombreux assister à cette conférence. Je ne vous cacherais pas mes doutes originels sur ce sujet, et je craignais que bien peu de monde ne s'interesse aux choses stratégiques, historiques, et politiques de notre fonction militaire.

Car, s'il est vrai qu'il existe quelques fols dans les osts de notre temps, et que des armées comme celles d'Artois se montrent fort agressives et imprudentes, la caste soldatesque que nous formons n'a pas pour seule vocation le service des armes ! L'armée, voyez-vous, c'est aussi la diffusion du Savoir, le service de Dieu, le soutien inconditionnel à la sécurité et à la paix. Nous autres, soldats, sommes des idéalistes. Mais chacun ici sait que la paix est un délice fragile, et qu'il faut savoir la conserver l'arme au poing pour éviter qu'elle ne se brise !

S'il est vrai que l'armée n'a pas vocation de gérer, qui ressort du domaine civil, elle a la dure charge de préserver. Préserver ! Telle est le maistre motn celui qui contient en lui seul nos valeurs de tradition et d'étude des anciens. C'est ce que, jour après jour, nous nous efforçons de faire, luttant contre les hommes, les tentations et les peurs.

L'armée est une nécessité. Les pouvoirs civils de l'Empire se déchirent en Franche-Comté, en Savoie, et la Provence est un brasier qui sans cesse se rallume ! Tout change ; les hommes, les machines, et même les gouvernements. Seul persiste et résiste l'armée, dans le devoir de continuité qui est le sien depuis toujours.

Sans le concours des armées, que deviendrait la Provence ? Une terre exsangue, en proie à des révoltes quotidiennes, qui risquerait d'être la cible de prédilection des puissants seigneurs de France qui depuis rop longtemps lorgnent sur nous. Ou du Pape qui, après Avignon et le Comtat Venaissin, verrait d'un oeil favorable l'agrandissement des Etats Pontificaux !

Aussi devons nous, tous, oeuvrer pour une comté puissante, solide de l'intérieur et de l'extérieur. Bien au delà des sentiments de l'homme, nous devons privilégier les devoirs de la charge et, quelques fussent nos inimitiés, ne faire qu'Un.

Malheureusement, l'armée est minée de nombreuses tares. Mettant de coté les ambitions diverses, les défections, les trahisons, qui ne sont que les tristes conséquences de la nature humaine, je vais donc m'attaquer au problème de l'armée proprement dite. L'armée s'attache autour de symboles forts, d'une franche camaraderie, des souvenirs glorieux des victoires d'antan. L'armée se doit d'estre une armée de métier, forte et... autonome.

Mais cette autonomie militaire ne saura être acquise tant que nous dépendrons d'un pouvoir civil instable, en proie à des ambitions en parfaite inéquation avec la continuité et l'éthique militaire. Certes, nous sommes là pour servir le gouvernement civil, et sommes l'armée des Comtes de Provence. C'est ce dernier, notre Chef, à qui nous avons presté hommage, pour qui nous nous ferions tuer sans hésitation, si tant est qu'il n'oublie pas son devoir d'incarnation de la comté. Nous reconnaissons notre soumission au pouvoir comtal, mais en tant que chef d'armée, et non en tant qu'Intendant.

Ainsi, s'il semble évident que la charge de Capitaine confiée bimestriellement à un civil se perennise, les innovations et la nécessité du temps feront, peu à peu, de celui-ci plus un représentant civil de ceux qui gerent que celui qui veille au commandement de nos armées. Un beau jour viendra ou les armées de Provence se doteront d'un militaire à leur tête !

Cette division des pouvoirs civils et militaires sera sans doute l'action capable de réaliser l'unité. Celui qui gère ne sera plus alors à la tête de celui qui préserve, mais tous deux travailleront de concert, en autonomie l'un de l'autre, sous la présidence bienveillante du Comte.
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