Question d'importance [Réglé]

Et Felipe d'entrer en salle de doléances, contrarié d'avoir dû se coltiner toute la route tout seul et pire encore, d'abandonner ainsi sa maitresse ... Puisque la vicomtesse avait clairement dit : "Felipe, c'est urgent, donne ce pli à qui de droit et veille à ce qu'il ne soit pas simplement ignoré, je connais trop bien la Provence", le salonais n'hésita donc pas une seconde.

Pli urgent à l'attention du Conseil Comtal !

Citation :

De nous, Eavan Maeve Gaelig, Vicomtesse de Salon de Provence et de Rians,
A vous, Conseil Comtal de Provence,

Salutations,

Je vous fais parvenir ce pli afin de savoir une chose.
Que fait donc un élu comtal de Provence, élu par le peuple, pour le peuple, à Montpellier, qui n'est, aux dernières nouvelles, pas provençale ?

J'ai pu avoir le loisir de croiser Eliox dans les rues montpelliéraines. Quelle ne fut pas ma surprise. Il me semble qu'il est procureur. Sauriez vous me dire alors comment notre justice avance si les membres du tribunal comtal sont en voyage ?

Je dois vous dire que je suis mécontente, pour n'utiliser qu'un moindre mot. Et j'espère que le conseil et l'Illustre sauront réagir à un tel manquement. Les conseillers semblent oublier très facilement qu'ils sont élus et qu'ils ont des devoirs et des responsabilités envers le peuple.

Faict à Montpellier, le 6 de septembre en l'an 1460,

Eavan Maeve Gaelig, Vicomtesse de Rians et Salon-de-Provence.

Felipe écouta la réponse du PP. Puis il fronca les sourcils.

Pardonnez moi Messire Porte Parole, mais pourriez vous expliciter les raisons de cette démission ainsi que sa date exacte ?

Je sais que la Vicomtesse s'inquiètera d'apprendre une démission et estimera normal d'en connaitre la raison. Ce n'est tout de même pas annodin.

Et le valet de sourire, espérant obtenir une réponse, parce que revenir sans risquait d'irriter un peu la vicomtesse. Elle n'était pas commode et ne rigolait pas quand il s'agissait des responsabilités envers la Provence. Heureusement qu'il lui arrivait de rigoler de bien d'autres choses, autrement être à son service eut été, pour sur, un véritable exploit.

Citation :

Mais vous êtes quand même des traîtres, des opposants ça s'engage sur une liste pour gagner des élections, un traître ça monte une armée pour prendre les ville voir le Comté, pour mettre en place son système et virer les autres. Ce que vous souhaitez.

Ne sois pas aussi simpliste que l'est ton maître, celui qui coupe les cous quand ça l'arrange. Des listes comtales nous en avons monté plusieurs fois. N'étant pas d'un naturel masochiste, si nous avons changé notre fusil d'épaule c'est bien qu'il y a une raison. Ton maître doit la connaître s'il a bien suivi la chronologie des faits. S'opposer ce n'est pas donner du grain à moudre aux adversaires, s'opposer ce n'est pas dire amen à ceux qui se font aider par des fantômes.
La manière électorale nous a valu d'être conspué par ton maître et ses alliés, nous en avons adopté une autre. Et si tu m'as bien entendue j'ai bien dit :
Non nous ne sommes pas des traitres à la Provence, nous sommes des opposants aux gens qui, comme ton maître, s'escriment à gérer un Comté sans en avoir le temps ou les compétences.
Si ne pas les suivre est un acte de traitrise alors nous le sommes. Mais pas autrement.

Je rajouterais qu'être traître à votre confrérie c'est rester honnête vis à vis de nous-même et de ceux qui vous désapprouvent.

Ceci dit je n'interfère pas davantage dans cette doléance.