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| [RP] Ortie soit qui mal y pense ! | |
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Arystote Fossile Provençal
Nombre d'interventions : 2164 Localisation InGame : Brignoles Métier : Fils de sa mère Date d'inscription : 06/05/2011
| Sujet: [RP] Ortie soit qui mal y pense ! 18/10/13, 06:03 pm | |
| Au commencement il y avait une ortie là toute seule au milieu de rien. Une ortie qui cherchait désespérément à pousser pour être aussi grande que le hêtre. L'ortie resterait une ortie même si bientôt tout changerait pour elle...
Le premier jour, il y eut Léandre. C'était un homme grand, aux épaules massives qui était charpentier en Bretagne. Il construisait des petites barques pour la pêche. C'était bien avant l'arriver des ports et des navires marchands. A cette époque les pécheurs étaient humbles et vivaient de leur travail sans chercher le profit. Léandre se promenait dans une forêt de Bretagne au mille légendes le jour où tout changea pour lui. Au croisement d'un chemin il croisa un homme vêtu de blanc au regard hébété qui venait vers lui en criant "Du Gui, vous n'auriez pas vu du gui ??? Ou de la mandragore... J'en ai besoin pour ma décoction". Léandre n'avait certes jamais été voir le curé pour apprendre à lire et écrire mais il sut aussitôt qu'il avait à faire à un de ses hérétiques qui se faisait appeler druides.
Le breton sourit aimablement au vieux fou. Il savait que les benêts étaient des créatures malheureuses qu'il ne fallait pas préjuger.
Mon brave monsieur, je suis loin d'être aussi herboriste que vous. Mais si vous le souhaitez je veux bien voir si je trouve quelques herbes intéressantes.
Il ne fallut qu'un quart de seconde au druide pour le remercier et lui expliquer dans un discours décousu à quoi ressemblait les herbes tant désirées. Léandre reprit donc son chemin sifflant un air local, les mains dans les poches de ses braies...
Tout cela aurait pu n'être qu'une simple promenade dominicale s'il n'y avait eu ce caillou sur son chemin. Sitôt que le pied du breton rencontra l'obstacle, le géant de muscles se trouva au sol basculant de tout son poids sur le côté et dévalant une pente jusqu'à ce que la chute cesse.
Il se releva tant bien que mal en se frottant les fesses et lorsqu'il fut debout, une sensation des plus désagréables vint irriter son épiderme déjà rouge. La peau lui semblait brûler comme le fer rougis dans les flammes et pourtant plus qu'une douleur c'est une démangeaison qui surgissait sur celle-ci... Léandre frottait sa peau vivement lorsqu'il rire cristallin se fit entendre. Il se retourna vivement tombant nez à nez avec une jeune femme à la peau ensoleillée, aux cheveux d'un noir de jais qui n'était vêtue que d'une robe rouge vif qui tombait jusque sous ses genoux.
Bonjour, dit-il bêtement tout en se demandant s'il s'était bien relevé de sa chute ou s'il nageait sans les eaux troubles de l'inconscient.
La jeune femme rit, une main devant ses lèvres, le regard mutin.
Bonjour, je suis Anne., répondit-elle avec un accent chanté au parfum d'olive, de lavande et de tournesol. Vous avez été piqué par des orties.
Elle secoua la tête de gauche à droite en prenant un air franchement désolé pour lui.
Elles sont belles mais elles brûlent...
Ce jour là Léandre comprit tout ce qu'il devrait à ses feuilles qui irritaient sa peau.
Le premier jour il y eut Léandre.
Dernière édition par Arystote le 21/10/13, 04:43 pm, édité 2 fois | |
| | | Arystote Fossile Provençal
Nombre d'interventions : 2164 Localisation InGame : Brignoles Métier : Fils de sa mère Date d'inscription : 06/05/2011
| Sujet: Re: [RP] Ortie soit qui mal y pense ! 20/10/13, 03:48 pm | |
| Le deuxième jour il y eut la douleur et l'amour. Anne avait tant pleuré, tant hurlé avant de voir un à un ses petits être posés sur son ventre devant le regard chaque fois ému de Léandre. Au second jour ils étaient quatre de plus.AnselmeAnselme le fils ainé se montrait aussi pieux que son père qu'il passait son temps à aider dans son échoppe. Un jour où son père avait décidé de se désaltérer dans une taverne angevine -ils vivaient tous en Anjou en ces temps- Anselme se surprit à écouter avec une grande attention les échanges. Son père parlait bien plus bas qu'à l'habitude, murmurant presque chacun de ses propos à ses camarades de beuveries. Il avait à peine quinze ans et ne comprenait pas ce qui se jouait devant lui.- Il aurait du faire attention... la garde lui est tombée dessus... - En même temps, quelle idée de faire appel au crieur public pour revendiquer l'Indépendance. La Pairie ne pouvait laisser passer cela.... - On vit dans un monde quand même ! Pauvre, pauvre, Clotaire....A bien y réfléchir, c'était vrai que le tavernier manquait à l'appel... Anselme regardait autour de lui mais nulle trace de ce brave Clotaire. Son père tapa violemment du point sur la table faisant déborder au passage un peu de bière. Anselme sursauta.- Un jour nous seront maître de notre destin, je vous le dis, foi de Champlecy !Mais déjà le jeune homme n'écoutait plus. Dans un coin de la taverne, une jeune femme aux cheveux couleur de blés pleurait en silence. Il reconnut Manon la fille de Clotaire. Anselme quitta la chaise pour la rejoindre et lui tendre un mouchoir sur lequel était brodé une ortie. Il le tenait de sa mère.
Plus tard il lui promettrait d'ensemble toujours défendre les idéaux de leurs pères.ArthurusL'Anjou était bien loin, lorsque naquit Arthurus au pays d'Oc. Il avait été nécessaire pour la famille de fuir Léandre étant fortement surveillé par les autorités royales. Les informations le concernant n'étaient pas encore arrivées jusqu'au sud du Royaume et Anne éprouvait un grand besoin de revoir sa Provence natale. C'est ainsi qu'il s'en était rapprochés et avaient décidé de poser bagages au Languedoc.
Le petit Arthurus n'était pas comme son frère. Il n'avait aucun goût à accompagner son père à l'échoppe ou aux champs. Ce qu'il voulait lui, c'était voyager, voir la mer, la montagnes... Il aimait profondément sa famille mais rêvait d'ailleurs. Aussi, lorsqu'il fut en âge de travailler, il prit quelques affaires dans un baluchon et partit sans un regard en arrière. Non pas qu'il fut cruel, mais il lui était trop dur de voir les larmes de sa mère. Il aurait renoncé dans l'instant s'il s'était retourné.
Il en avait vu des paysages, il avait connu la misère du vagabond, prit le premier boulot qu'on lui offrait refusant cependant de sombrer dans l'illégalité. Il avait promit à ses parents de suivre le chemin de la vertu. Lorsqu'il arriva en République de Gênes, terres impériales, il ne put s'empêcher de penser à son père. Ici, les hommes étaient comme lui. Ils rêvaient de choisir leur destin et ne voulaient pas d'un Empereur qui ne parlait même pas leur langue.
Très vite Arthurus se prit d'affection pour le génois et fit de leur combat le sien. Tous les mardis, ils se rencontraient dans la cave d'une taverne à Ventimiglia. Il fut surprit de voir qu'une femme menait les réunions d'une main de maître et ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'elle disait, le visage rouge de colère "Ucciderò tutte le guardie dell'impero con le mie mani, le mie unghie sono abbastanza affilato per questo!*"Un jour, ils avaient décidés de piller un groupe de marchands ambulant qui apportait à l'empire de quoi mener ses armées au combat. Arthurus fidèle à la promesse faite à ses parents, refusa de prendre part aux combats. Il rentrait donc chez lui, mains dans les poches, priant pour qu'il n'arrive rien à ses amis lorsqu'il entendit le cri d'une femme suivi d'injures. Il reconnut aussitôt la voix d'Elea, la jeune femme qui voulait griffer les soldats. Il se précipita vers l'entrée de la taverne où deux gardes tenaient fermement Elea qui s'agitait dans tous les sens tentant de les mordre, de les griffer comme elle pouvait. Il sut qu'il quitterait la République le soir même.LysandreIl n'y en avait que pour la politique ! C'est sans doute la phrase que Lysandre s'était le plus répétée durant son enfance. Elle voyait bien que ses parents n'en avaient que pour ses frères et sa soeur. Elle n'était pas assez intelligente pour eux. Lysandre, elle ce qu'elle voulait c'était l'amour. Elle ne voulait pas d'orties mais des roses et du lilas. Elle ne voulait pas être une Champlecy mais porter le nom d'un homme qui l'aimerait et la chérirait de toute son âme.
Aussi, lorsqu'un jour un soldat de l'ost vint la trouver pour lui faire la Cour, Lysandre fut aussitôt transportée d'amour. Elle était cependant très pieuse et le fit attendre longtemps. Un femme qui se respecte ne se donne pas sans mariage. C'est pourquoi après deux ans à se rencontrer et faire connaissance chaperonné par la mère du soldat, Eugène de Belloy vint faire sa demande en mariage auprès de Léandre.
Lysandre n'avait jamais été aussi nerveuse...Monsieur, j'aime votre fille disait-il d'une voix mal assurée. J'aimerai l'épouser. Je serai un bon époux pour elle, je suis quelqu'un de respectable, un bon royaliste qui sert son pays....Lysandre crut mourir lorsqu'il se dit royaliste. Elle aperçut le visage de son père se crisper...Maman je t'en prie, ne le laisse pas dire non... dit-elle à sa mère qui était près d'elle. Cette dernière se mordit la lèvre, partagée entre ses convictions et l'amour qu'elle portait à sa fille. Ils finirent par accepter mais Lysandre et son désormais époux découvrirent bientôt le désamour qu'il portait au jeune homme. Ils finirent par quitter la Champagne pour vivre en Guyenne. Elle était une de Belloy et plus jamais elle ne porterait l'ortie en bannière.GraceGrâce était née pendant la guerre au Berry alors que ce qui serait appelé un jour "l'alliance du centre" attaquait un peuple opprimé. C'est en tout cas ce que lui disait souvent sa mère en la berçant le soir.
Grâce sut très vite qu'elle n'était pas comme les autres. Enfant, elle voyait bien les regards inquiets que lui portaient ses parents et ses frères lorsqu'elle jouait avec Clothilde. Ce qu'elles aimaient le plus c'était chercher des trésors dans la forêt et éviter Anselme au maximum. Il était méchant Anselme, il la prenait dans ses bras le soir, elle se sentait bien et là il lui demandait pourquoi elle ne jouait pas avec des vrais amis. Clothilde s'était une vraie amie. Elle avait les cheveux bruns, les yeux noisettes et des tâches de rousseurs. Si Grace voyait tout ça c'est que c'était vrai et c'était méchant de lui dire tout le temps qu'elle mentait. Non elle n'était pas folle.
Clothilde l'accompagna longtemps dans sa vie jusqu'à un jour où en cherchant un trésor les deux fillettes se sont retrouvées à tomber dans la rivière. Léandre avait réussi à récupérer Grace mais son amie n'avait pas survécu... Elle avait beaucoup pleuré.
Grâce n'était pas comme les autres c'était sûr et c'est d'ailleurs ce que lui dit un jour un berrichon aux yeux aussi noirs que ses cheveux et que son nom : Rose Noire. Elle était alors devenue une femme et aussi étrange fut-elle, les charmes des hommes ne la laissait pas indifférente.
Au deuxième jour ils étaient une famille. Les orties poussent aussi vite que l'herbe folle et s'enracinent vite. - Code:
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*Je tuerai tous les gardes de l'Empire de mes propres mains, mes ongles sont assez acérés pour ça ! | |
| | | Arystote Fossile Provençal
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| Sujet: Re: [RP] Ortie soit qui mal y pense ! 21/10/13, 06:48 pm | |
| Anselme, Manon, Constance, Victoire et AngelyneLe troisième jour il y avait l'Anjou. Anselme y était retourné, il l'avait promis à la jolie Manon qui était désormais son épouse. Il avait eu beaucoup de mal à quitter ses parents mais le Berry n'était pas loin et Grace était avec eux. Était-ce une bonne chose ? Il en doutait mais se plaisait à se dire que oui pour ne pas se sentir submergé de culpabilité.
Anne était jolie avec son ventre rond. Un deuxième enfant à naître. Il n'arrivait pas à cacher sa fierté. Constance semblait assez heureuse d'avoir bientôt une petite soeur ou un petit frère à choyer.
Anselme était en train de poncer le bois du berceau ce jour là. Assis sur une souche de bois il regardait Manon qui étendait du linge, le ventre en avant, le visage rayonnant. Il avait fallu de nombreuses années pour qu'elle recouvre ce sourire qu'il aimait tant. Parfois encore, il la surprenait les yeux embués de larmes serrant entre ses doigts le mouchoir qu'il lui avait donné des années plus tôt. Aujourd'hui cependant elle était heureuse, cela se voyait.
Constance venait d'attraper un drap et tentait désespéramment de l'accrocher à la corde en se hissant sur la pointe des pieds. Anselme ne put retenir un rire, qui poussa la petite blonde à venir vers lui en faisant la moue.Tu te moques de moi papa ?Il sourit et la prit sur ses genoux.Je ne ferai jamais une chose pareille tu le sais bien., dit-il sans en penser un mot.
Sa fille souriait de nouveau lorsque Manon tituba et tomba lourdement sur le sol lâchant le drap qui vint recouvrir son corps.Maman est un fantôme, maman est un fantô...En voyant son père lâcher ses outils et se précipiter vers sa mère, la blonde cessa sa comptine inventée. Quelques heures plus tard après avoir entendu les cris de sa mère se répercuter sur les murs de leur maison, Constance aperçut ses deux parents souriant lui présenter comme une soeur un morceau de viande flétrie.
C'était donc ça un bébé...
Le troisième jour il y avait l'Anjou et une famille là qui écoulait des jours heureux. Les temps n'avaient guère changés cependant et toujours le peuple étouffait un profond désir d'indépendance. Les jeunes filles voyaient bien les visages graves de leurs parents. Elles comprenaient bien ce qui se jouaient. Quoique Victoire se sentait bien moins impliquée que sa soeur.
Ce que préférait la cadette c'était les bêtises. A trois ans elle avait appris le plaisir de tirer sur la nappe et de renverser le vase en terre cuite, à six ans elle avait enfermé tous les poulets dans le grand coffre de bois, à huit ans elle vidait en cachette les verres de vin... A vingt ans, elle était la tavernière la plus appréciée de Craon ; insouciante, jolie et jamais la dernière pour boire. Elle avait quitté Angers sur ordre de son père qui souhaitait la voir grandir un peu.
Constance elle, avait plié bagage depuis un moment déjà. Pendant quelques années elle était restée à Angers et avec ses parents ils avaient suivi le chemin de Léandre et Anne, morts depuis longtemps déjà, en prônant les valeurs de l'indépendance. Puis Aurélien de Doye était devenu Duc portant avec lui tous les espoirs angevins. Rassurée sur l'avenir de ses terres, elle avait décidé de voyager. Elle ferait un détour par le Berry où se trouvait sa cousine Prudence puis irait voir si d'autres combats pouvaient être menés ailleurs.
Au troisième jour il y avait les rêves d'indépendance. - Code:
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A revoir pour ajout d'Angelyne | |
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