[RP des Cigales] Chantier du port à Arles : Florian / Gertrude

Plus un sou en poche et pas du tout d'humeur à rire. Florian était arrivé à Arles au petit matin.

Trois costaux l'avaient attaqué et lui avaient volé tout ce qu'il possédait. Résister n'en valait pas le coup, risquer sa vie pour le peu d'avoir qui se trouvait dans son baluchon, ce n'était pas la peine. Il n'était pas si bête quand même.

*Il me faut un travail et ça presse, pas le temps de faire le difficile.* En passant devant le port, un écriteau attire son attention.

Le Comté recherche 5 ouvriers payés 18,00 écus la journée.


*Finalement, ce sera un bon jour, 18 écus, ça se prend bien"

Le chef de port lui a assuré qu'il y aura encore des embauches demain si ça l'intéresse.
En sifflotant, il relève ses manches et se met au labeur car le travail est dur.

Soudain, une silhouette attire son attention *Qu'est-ce qu'elle fabrique ici, celle-là? Ce n'est pas un boulot de filles ça? À ce rythme là, elle ne finira pas la journée. Ah ces filles! Elles se croient aussi forte qu'un homme, quelle chiante parfois.* La voyant incapable de soulever une grosse pierre, il l'a rejoint.

Bien le bonjour Damoiselle, laissez-moi vous aider, c'est beaucoup trop lourd pour vous, je vais vous faire un tas de pierres plus petites, faut pas vous éreinter comme ça!

Tenez, celles-là sont plus petites et restez près de moi aujourd'hui. De cette façon, je pourrai vous donner un coup de main. Je vais m'occuper des plus lourdes.

Il remarque qu'elle est fort jolie cette gonzesse et sourit à la pensée de l'avoir à ses côtés en ce moment, oubliant sa mésaventure et sa mauvaise humeur.

Au fait, je m'appelle Florian et vous?

La jeune Gertrude avait du quitter la ferme afin gagner quelques écus en ville, ses champs n'étant pas très productifs en cette saison hivernale.

Elle était une jeune femme de 17 ans ne connaissant pas grand chose à la vie hormis ce que sa mère avait bien voulu lui dire. Petite rouquine pleine de vie aux formes généreuses et au regard vert aussi perçant que celui d'un goéland, elle était très observatrice mais aussi très méfiante, comme sa mère lui avait toujours dit de l'être.

Elle avait eu vent d'emplois sur le port et c'est donc dès l'aube qu'elle se présenta.

Prendre des pierres et les déplacer vers les maçons, telle était la tâche qui lui avait été donnée.

Et de une et de deux, et de trois et .... la voilà qui se mettait à pester quant à la lourdeur de la quatrième, quand soudain,

Bien le bonjour Damoiselle, laissez-moi vous aider, c'est beaucoup trop lourd pour vous, je vais vous faire un tas de pierres plus petites, faut pas vous éreinter comme ça!

Tenez, celles-là sont plus petites et restez près de moi aujourd'hui. De cette façon, je pourrai vous donner un coup de main. Je vais m'occuper des plus lourdes.


Elle vit le regard du sieur et repensa à sa mère qui l'avait beaucoup mise en garde contre les hommes.

N'oublie pas qu'ils sont viles et ne pensent qu'à prendre ta fleur ma fille, lui disait-elle.

Au fait, je m'appelle Florian et vous?

Elle le regarda avec méfiance, et son visage marquait la méfiance. Elle ne le connaissait pas et s'il était le sans nom le bougre.... Un visage d'un ange qui cacherait le péché... Une pomme à croquer mais pomme qui serait empoisonnée...
A cette pensée son regard se posa sur le séant de l'homme et elle se fit la remarque qu'il avait deux jolies pommes.

A cette pensée elle en rougit et eut honte. Sa mère avait raison un homme c'est le Mal... il faut dire que Gertrude n'avait jamais vu aussi joli jeune homme...

La raison et ses forces ayant raison d'elle, elle lui répondit d'une voix un peu froide :

Hmmm, je suis Gertrude et .... je veux bien oui sinon je ne m'en sortirais jamais seule...

Et voulant mettre es choses au clair, mais n'espérez pas une contrepartie, je ne suis pas une de ces filles de la ville.

Elle le transperça de ses yeux verts.

mais n'espérez pas une contrepartie, je ne suis pas une de ces filles de la ville.

Florian sourit à la remarque de la jolie. Mais ce n'était pas la peine de lui donner des explications, il a tout de suite compris. Elle n'a rien des poulettes d'un soir qui partagent sa couche normalement .

*Ouin!!! s'appelle pas touche! trop jeune! pucelle. Vaut mieux oublier. Ce genre de fille, c'est une vraie fille à marier qui vous rattache à la terre, les deux pieds dans le purin de cochon. Ça vous attache pis c'est pas long*

*Je n'ai pas de temps à perdre , la vie est trop courte. Ma vie c'est voyager sur les chemins, parcourir les mers et des filles, ça manque pas et le lendemain je dis... C'était bien chérie, À une prochaine! avec un sourire de satisfaction et pas de trouble.*

Hmmm, je suis Gertrude et .... je veux bien oui sinon je ne m'en sortirais jamais seule...

Fasciné par sa beauté et son innocence il est incapable de la quitter des yeux, comme si le temps s'était arrêté.

Heu!!! Enchanté Gertrude! En homme averti, je vous promets de rester sage. Le seul fait de vous avoir à mes côtés pour la journée est un plaisir en soi. Maintenant au boulot hein! Sinon le chef de port va râler.

Il suivait le fil de ses pensées.

* Elle voudra des enfants, une maison, un mari qui... Arfff! Un mari? Un prince héritier, un conte de fée et un carrosse doré avec ça! Trop pour moi. J'ai bien le temps de me faire mettre la corde au cou. Je deviendrai grisonnant et bedonnant avant.*

Il se remet au travail en la regardant du coin de l'oeil, si près de lui, si ravissante, si désirable.


Gertrude, regarde derrière toi! Pas tout de suite. Je te dirai quand. Mais! Regarde discrètement, voit l'homme qui a une barbe noire, j'aime pas comment il te regarde.

Gertrude sentit l'homme pensif. Hummm... surement des idées dignes du sans nom se disait-elle.

Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de le reluquer discrètement tout en faisant mine de bouger quelques pierres.

Heu!!! Enchanté Gertrude! En homme averti, je vous promets de rester sage. Le seul fait de vous avoir à mes côtés pour la journée est un plaisir en soi. Maintenant au boulot hein! Sinon le chef de port va râler.

A ces paroles, elle lui fit un petit sourire détournant assez rapidement son regard, se sentant légèrement rougir.

Mais que lui arrivait-il.
Elle pestait après elle-même. Le diable se disait-elle, le diable est en chaque homme pour vous donner de pareilles bouffées de chaleur c'est bien que les flammes de l'enfer sont proches.

Oui allez travaillons.

Et c'est donc pour oublier son émoi qu'elle se mit à se saisir de pierres avec ardeur.

Gertrude, regarde derrière toi! Pas tout de suite. Je te dirai quand. Mais! Regarde discrètement, voit l'homme qui a une barbe noire, j'aime pas comment il te regarde.

Inaya se raidit en l'entendant et lui murmura :

Est-ce une raison suffisante pour me tutoyer?

Mais il n'était point le moment de jouer l'effarouchée et elle rajouta un peu gênée :

Vous pourriez rester à mes côtés.... je me sentirais mieux....

Puis elle se remit après son labeur, furieuse des mots qu'elle venait de prononcer alors qu'elle éprouvait au contraire une sensation agréable d'être en la compagnie du jeune homme.






[i]