Il était une faim.. Ou peut être une soif..

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 06/08/11, 02:07 pm

Obéir.
Sûrement, oui.
Rien que pour profiter au maximum.
Limite.. je copierais presque la technique de Jen..
Ne pas changer d'opinion.. mais hocher la tête dans le sens voulu par les autres.

Peut être qu'elle tient de maman aussi.. mais des fois, je me demande bien en quoi..
Mis à part l'attachement sans faille à Père.

L'attachement.. et... la vénération..

Père, moi, quand je l'écoute..
Je vois qu'il ne comprend pas.
Il ne peut pas avoir quelque chose à voir avec le fait que j'ai failli me noyer en étant petit.

J'étais trop près.
J'ai vu quelque chose de brillant avec une jolie forme dans l'eau.
J'ai désobéi.

Il m'a simplement sauvé la vie.. de par son souffle.
Lui qui a quand même jouer dans le fait de me la donner..
La confiance.. qu'est ce que c'est?
Peut être que je l'ai oui.. mais l'attention.. pas du tout.

Citation :: À moins de faire une bêtise monumentale !!!! Mais bon… chose qui n’est pas près d’arriver si je te connais le moindrement… hein???

Autant dire qu'il fallait pas qu'il croise Jen dans l'immédiat.. sinon...
La confiance, même pas encore arrivée, qu'elle sera déjà repartie....

Regard léger à son sac.
Non, le dernier chat rescapé de l'incendie n'en sort pas..
Puis, nouvelle grimace en écoutant la suite.

Jen la teigne, m'aimer???
Au secours!!!!
Berk! Je veux pas être un modèle!
Pour ce qu'elle en fait, si c'est le cas...
Pouah!

Insulte suprême.. "Doudou Rhys"!
Ça sonne si mal!
Ça m'arrache les oreilles..

Hmmm...
Lui demanderais..
Mais je doute qu'elle dise ça..

Attention bien plus vive d'un coup, au milieu d'une perte de couleurs.

Maman a eu un accident????!!
En même temps que toi???!
Mais.. c'est quoi??!
Pourquoi elle a rien dit??!!??

Froncement de sourcils en voyant Père le regard au loin et pourtant si bas..
Il allait falloir que je demande directement à maman....
Là, c'est sûr que je ne saurais rien..
Si elle ne l'a pas dit avant, elle change très peu d'avis..

Malgré l'inquiétude, je constate au moins.. que père écoute ce que j'ai dit avant.. si ce n'est pas le cas tout le temps...
C'est bien au moins le minimum...

Je n'étais pas en faute!
Je voulais voir, c'est tout!
A peine deux minutes, le temps de comprendre!

Je proteste, je revendique et je proteste.
Les jumeaux curieux avaient simplement gâché la mienne, de curiosité.

Hmmm.. c'était peut être pas la peine d'être aussi virulent..
Le brin de folie de maman revient..
Il croit que les étoiles, ça écoute et ça parle!!

La forêt, oui.. ça permet de se ressourcer..
Surtout avec un peu de vent dans les feuilles..
Même en pleine nuit, c'est joli..

Par contre, la cabane, j'étais déjà trop grand pour rester dedans debout... et maintenant, elle doit avoir brûlé avec l'arbre qui la soutenait..

.... et moi, je me contente ... de cette nouvelle forêt.. pour explorer un peu autre chose..

Sourire légèrement au regard de Père.
Il est ravi au moins de la sérénité relative du moment.

Citation :: tu fermes les yeux… prend une grande respiration et… les sons te parles… le vent te parle…

Mais bien sûr!
C'est bien connu que les sons parlent..
Avec son copain le vent, ils ont de grandes discussions!

Citation :: Tu diras que ton vieux père est fou…

Oh non.. Juste sénile...
Vieux et fou, j'oserais pas même y penser...
Mais hocher la tête quand même.

Oui, j'aimerais bien.

Grand blanc distrait.
Sursaut.

Patty!
Aouille!

Lâcher les rênes vivement au frottement contre sa paume et à la vive chaleur, puis s'éloigner pour éviter aussi les sabots, ainsi que le poitrail qui s'avance vers moi bien trop vite.

Bêtement incrédule, je la regarde partir au galop.
Elle n'avait jamais fait ça à maman..
Quelle bestiole l'a piquée?

Hausser les épaules en direction de Père.
Il a encore sa monture, lui.
Il devrait déjà l'avoir rattrapée même..
Plutôt que de lui dire l'évidence.. cette fois, encore..

Quand ce n'est pas ùa soeur, voilà qu'il fallait que les éléments se mettent contre moi..
Même pas possible d'avoir une journée tranquille pour profiter de Père..
Apprendre, le comprendre.. tant que je peux encore..
Je suis bien assez âgé pour me trouver un endroit où exercer ma passion.. et finir par arriver aussi à vivre sans les restrictions auxquelles me condamnent mes frères et soeurs.

Un endroit pour réfléchir, du temps..
J'ai tout ça..
Là, maintenant de suite.

J'espère vite quand même le retour de Père.. mais tous trois ont disparu...
Patty, une fois lancée, comme maman, est une reine de l'esquive..

Assis..
En attente.
Attendre que ça passe, ma main légèrement rougie.
Le regard perdu dans le feuillage.
Penser à l'avenir.
Penser à un moment au moulin.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 08/08/11, 01:32 am

Il est bizarre c't'homme-là... y s'croit malin à m'écouter qu'à moitié! pense Omar.

Sûr qu'c'est un nob', sont tous tarés... des frelatés, y en a plein et comme al dit la Lendelin, y s'reproduisent entre eux, ça leur donne du sang d'navet.

Et ça, Omar, il comprend.

C'est pareil pour les cochons, s'ils forniquent entre frères et soeurs, cousins, cousines, au final on a quoi? des dégénérés, des porcs à cinq pattes, des cochons au sang blanc, une diablerie pour un éleveur digne de ce nom.

Mais bon, la tête du noble s'épanouit à l'idée du godet, Omar aura son renseignement.

Deux chopes commandées et servies, vite bues et remplacées. Le castor lui explique la route, Omar récapitule, pour être sûr du chemin.

Alors, z'avez dit à gauche, à droite, à droite, tout droit jusqu'à l'fontaine, gauche et j'passe d'vant l'forge, pis l'ch'min à droite, j'compte trente pas, l'maison d'gauche, chuis arrivé.
Calichane qu'vous m'dites.
Ben merci, Messire! à la r'voyure!

Omar dépose royalement cinq écus sur la table pour payer les bières et sort de la taverne. Une question lui trotte dans la tête.

Pourquoi qu'il parle d'maison... j'croyais qu'une comtesse, ça vivait dans un château... Bah! p'têt qu'en Provence,
y z'ont moins d'sous!

Omar récupère son troupeau de cochons d'excellente qualité, à chair ferme et fondante à la fois, élevés dans une atmosphère sereine.
Bon, c'est vrai, il y en a un qui se distingue parmi les dix.
Celui-là, c'est un spécial, surentraîné aux techniques de combat dans la boue et affamé depuis une semaine pour le rendre plus hargneux.
Omar l'a appelé Benito, il ne sait pas pourquoi, il trouve que ça lui va bien.

Bref, Omar et ses porcs prennent le chemin indiqué.

Omar est tout content et chante. Il faut dire qu'il a éclusé quelques bouteilles de vin avant la bière et son moral est au beau fixe.
Il arrive à la fontaine, se dirige du côté de la forge.

Pas de feu, pas de bruit.
Les occupants doivent être partis en transhumance, c'est l'époque.

Il décide qu'il va entrer, boire un petit coup parce qu'il fait soif sous le cagnard, et peut-être bien piquer un roupillon.

Il attache Benito à un piquet, distribue des épis de maïs, celui recommandé pour l'alimentation du bétail par les gros céréaliers, remplit un baquet d'eau pour étancher leur soif et entre dans la maison après avoir forcé la serrure avec une tige de métal.

Il fouille un peu, récupère quelques bricoles qui pourront lui être utiles, se sert quelques verres de vin et s'allonge sur le banc de la cuisine, la tête posée sur son sac, pour quelques heures de repos avant l'accomplissement de sa mission.

Peu de temps après, on peut entendre des ronflements, mêlés aux grognements hargneux de Benito.

Il fait très chaud. Le temps est à l'orage...

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 09/08/11, 07:51 am

Citation :: Jolie plante, ça ne fera pas avancer les choses de tempêter après ce qui ne va pas comme tu veux.

La capacité de sa mère à pardonner etait siderante

Citation :: Hmmm...
Comme tu n'as pas l'air de m'apprécier.. et je doute que tu m'écoutes.. je dirais simplement.. qu'au lieu de rager là dessus.. il faudrait peut être voir à ce que ça marche.
As tu vraiment tout tenté avant d'abandonner et de choisir ton lit comme refuge?
J'en doute..

Regard vers la maman doudou , ou doudou maman c'etait au choix , selon les humeurs
Reflexion intense ...
Moment de doute ...

Citation :: Sinon.. ton frère.. ne serait pas aussi déçu par les mots que tu utilises alors qu'il est toujours là pour toi..

Son Aume ....
L'avait elle vraiment malmené ?
Regard vers sa moitié ....
Son Autre ...
Connivence des regards qui malgré la tristesse etait encore bien là ....

Citation :: Il vaudrait mieux que tu te rendes compte de la chance que tu as.. avant qu'elle ne se sauve.
Pour être heureux, il faut vouloir l'être.. et se dire qu'on peut.. sinon c'est sûr que c'est pas possible.
Essuyer les larmes.
Ensuite, que dirais-tu de m'aider à enlever les draps de partout.. d'en faire de jolies boules prêtes au lavage?

Fleure la regarda lorsqu'elle lui proposa de l'aider à faire les lits
Et......
Soudain les sanglots reprirent de plus belle
Mais cette fois , blottie dans les bras maternels

Têtue elle etait et têtue elle resterait surement la jeune fleure
Aussi tout en aidant sa doudou maman dans ses tâches menageres
Elle songeait encore comment elle allait faire pour avertir Tante Beli de son envie de voyager en mer avec elle

Son Aume....
Elle ne pouvait pas le laisser derriere elle ...
Aussi profitant d'un moment d'inattention de leur maman doudou
Elle lui murmura à l'oreille

Tiens toi près mon Aume
Dès que nous aurons terminé d'aider ici , nous retournerons chez Tante Beli
Il faut que je lui laisse un message
Que je lui dise que nous l'attendons
Que quand elle reviendra , elle aille voir maman et papa pour leur demander si on peut aller en mer avec elle
Il faut faire les choses bien cette fois
Sinon ils nous suivrons ....

Sourire de satisfaction
Bisou de tendresse et de persuation
Elle regardait son Aume....
Esperant qu'il ne lui en veuille pas pour ses paroles malheureuses ...
Esperant qu'il la suive ....
Partout ....
Comme avant ...

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 09/08/11, 10:35 am

Jéni écouta doudou kwik et se dit qu’elle ne voulait pas tout lui faire faire... mais plutôt s’il voulait l’aider… se serait la bienvenue…

Sous l’œil attentif de sa mère… elle commença à ramasser en expliquant l’histoire de la veille à Kwik… En voulant jouer… pour ne pas dire faire peur à Fleure… c’est elle qui s’était retrouvé attachée et laissée sur le sol… Son père et Rhys avaient bien rient en sortant du moulin… pour ensuite être transporter comme un sac de bagage jusqu’à la maison…

Elle vit le regarde la mère la fixer… un regard qui disait : « tu n’aurais pas oublié un détail?? »

Bah oui… petit détail de rien du tout… mais qui me donne droit à toutes ces corvées aujourd’hui… Ah lala… Mais pas du tout envie de raconter cela à doudou Kwik devant sa mère… elle préféra changer de sujet et attendre plus tard….

Terminant le ménage dans la maison… elle se rendit voir sa mère…

J’ai terminé les corvées dans la maison… ça te va ??? Si tu veux… je peux prendre une pause et aller avec oncle Kwik sur la plage… on va discuter et il va peut-être me donner des trucs pour convaincre mon ffffff… mon frère à son retour… se serait bien hein ???

Prenant la main de son nouveau doudou sans attendre la réponse de sa mère qui lui aurait surement trouvé autre chose… elle sortit et prenant la direction de la plage pour terminer de raconter son récit…

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 10/08/11, 08:04 am

Tout etait près ..
Elle avait profité d'un moment d'inattention de sa doudou maman pour attraper un petit bout de parchemin , une petite fiole et une plume.
Son mot etait dans sa poche ...
Precieusement plié...

Citation :: Maman Beli
Je suis passée à la forge , mais tu etais dejà partie
Sans moi ...
Je me suis mise en colère sur le moment , car tu m'avais promis!!!
Mais ensuite j'ai reflechit et sans doute tu as du partir plus vite que prevu
Sans pouvoir m'avertir ...
Mais !! Je suis là et je t'attends
Tu vas pouvoir passer à la maison dis ?
Pour dire à Maman et à Papa que tu nous emmenes en voyage Moi et mon Aume ( Guillaume si tu preferes ^^ )

On aimerait tellement voguer sur ton navire avec oncle Al
Ils pecheront des poissons , pendant que nous on parlera ...
Il faut que tu me racontes encore plein d'histoires ...
Et que tu me fasses decouvrir plein de choses ...
Comme tu l'as fait avec Chloé .

Je t'embrasse très fort ma petite maman Beli
A bientôt
Reviens vite vite
Je t'aime beaucoup
Ta fleure

Regard à droite , puis à gauche ...
Petit signe à son Aume , qui la rejoint bien vite
Et les voilà partis pour la forge ...

Arrivés sur place ils sont d'abord surpris par le troupeau de cochon près de la fontaine
Cochons qui font rire aux eclats les enfants qu'ils sont ...
Puis au bout d'un moment de divertissement ils se decident à entrer dans la forge , par un endroit que seule connais Fleure .... C'est maman Beli qui le lui a montré un jour ....
Arrivés dans le cellier ils entendent un enorme ronflement qui les fige sur place

Moment d'hesitation ....
Oncle Al ?
Ils sont peut être rentrés et personne n'est au courant ....
Fleure depose son mot sur la table et s'approche du banc , suivit de près par son frère qui tremble de peur ...
Petit raclement de la gorge et elle prononce

Humm!!!! Oncle Al c'est toi ?
Où est Tante Beli ?

La terreur se lit dans ses yeux quand elle voit l'homme se redresser ....
Ce n'est pas Oncle Al .....
Elle tente de s'echapper en entrainant son frère ....
Mais .....
Des pas precipités ...
Des cris ...
Puis le silence ....

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 11/08/11, 12:11 pm

Omar rêve. Des rêves empreints de délicatessen... chapelets de saucisses égrenés de son énorme paluche, priant Marcel Dagnault de lui envoyer boudins, côtelettes, palettes à la diable.

Doux rêve interrompu par une voix enfantine. Il se redresse sans palan, comme un diable et, les yeux rouges de colère se précipite sur deux mioches, pissant de peur par tous les pores, main droite assenant une bourrade bien sentie sur le garçon, main gauche attrapant la fillette par les cheveux.

Kèce vous foutez là, sales morveux! gueule-t-il, insensible aux regard terrorisés des enfants.

Ils ne répondront pas, tétanisés. Omar les saucissonne avec la corde trouvée dans la forge, les bâillonne d'un vieux torchon déchiré en deux. Dépose la charcutaille dans l'âtre de la cheminée éteinte.

Réfléchissant peu, mais bien, il décide de se poster derrière la porte. La mère risque de se pointer. Il sortira alors, souriant, et l'enverra sur une fausse piste. Il sourit déjà, fier de sa présence d'esprit....

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 11/08/11, 02:49 pm

Kwik aidait au rangement tout en écoutant Jéni qui ne semblait pas trop vouloir entrer dans les détails.

Soudain il vit Jéni accélérer le mouvement. Pourtant elle semblait avoir fini...

Il eut à peine le temps d'entendre les mots "Kwik" est "Plage" quand tout à coup, il se fit emmener par Jéni. C'est qu'elle en a de la force ^^

Chemin faisant

J'ai vu dans tes yeux fuyants que tu n'avais pas tout dis.
Maintenant, on est plus que les deux, tu peux m'expliquer tout ce qu'il s'est passé.

Kwik lui fit un sourire

Et on essayera de trouver une solution pour que vous puissiez vous entendre ton frère et toi.

Il écouta attentivement l'histoire.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 11/08/11, 03:18 pm

Retour de la mère surprise.

Sa seule volonté était de faire réfléchir sa plus jeune fille, de ne pas la braquer mais de la brusquer un peu pour qu'elle arrête de se laisser aller.. et voilà, que la jeune demoiselle n'est de nouveau que larmes...

Si elle n'avait choisi ses bras pour pleurer, Callishane aurait sûrement soupiré.

Aucune larme n'était sortie de son corps depuis la mort d'Hirene.
Et voilà, pourtant, que, dans la même journée, ses deux filles avaient versé plus de larmes qu'elle même ce jour-là.

Loin d'être agacée, la mère essuya de nouveau les yeux de sa Fleure et la poussa, avant que Guillaume ne refasse une remarque sur la ressemblance avec Jeni, à se lever.

Se partageant les tâches à trois.. et même à cinq.. c'est affolant ce que l'on va plus vite!
Pourtant, aucun membre de la famille ne semblait le comprendre en général..
Et qui c'est qui fait tout le travail après une journée de bucheronnage?
Maman, évidemment!

Laissant les jumeaux, elle écouta Jeni lui dire fièrement que tout était en ordre dans la maison.
Un sourire ironique passa sur les lèvres maternelles.
La seule à savoir qu'il y avait toujours à faire..
Même si sa part, qu'elle sentait suffisante, était infime.

Callishane hocha la tête et lui tendit tout de même un panier.
La plage, c'est bien..
Mais avec de quoi manger, c'est mieux.
Surtout qu'il était presque trop tard pour le repas de la mi-journée.

Regardant sa fée et Kwik partir, la mère ne put retenir sursaut de malice.
Elle salua Kwik qui se faisait entraîner sans pouvoir ralentir celle qui tenait sa main, d'un air qui lui souhaitait bonne chance et beaucoup de courage.
Elle espéra aussi que Jeni ne remplacerait pas l'ivresse d'un tonneau.
C'est qu'elle était encore jeune, sa fille.. même si elle s'attachait vite à ses doudous et que, malgré son caractère, l'on s'attachait vite à elle.

Eclatant de rire à cette pensée qui faisait son chemin, elle repartit à l'intérieur pour préparer le repas et dresser la table pour elle et les jumeaux.

Fleure?
Guillaume?
Où êtes vous?
Le repas est prêt!

Appel depuis la maison.
Puis plus fort à l'extérieur.

Sont-ils retournées chez Béli?
Pourtant, ils devraient savoir qu'ils ne sont pas là, elle et Al.
Des bruits étouffés viennent de la demeure.
Comment se fait-il que la porte ne soit pas fermée?

Les enfants, vous êtes là?

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 12/08/11, 09:38 am

Omar entend, comme prévu, la mère venir. Avant qu'elle n'entre dans la maison, il sort.

B'jour m'dam'! Vous cherchez quéqu'un ? ça tombe bin, moi itou! On va s'rend' service mutuell'ment!

Il se place devant la porte, pour qu'elle ne puisse entrer sans se heurter à la montagne de muscles qui roulent sous sa chemise élimée.

Il voit qu'elle fixe, étonnée, la porte entrouverte.

Ah dame! chuis v'nu frapper à l'porte, pour d'mander mon ch'min pis un verre d'eau, passe qu'il fait chaud, pas vrai? Y avait pas l'air d'avoir quéqu'un, pis j'm'ai rendu compte qu'c'était d'jà ouvert! Mais y a personne! J'm'ai servi un verre picétou.

Il s'interrompt un court instant, le temps de la détailler.

J'me d'mande si al s'rait pas une nob'. Z'ont des drollles d'allure par ici...

Dites voir! Vous connaisseriez pas une certaine Capilane... euh, non.... Caliphane, un nom dans c'goût là?
J'dois lui r'mett' un cadeau!

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 12/08/11, 06:43 pm

Commencer à se méfier ne fait pas tout.

Le coeur de la mère fit un bond et ses épaules aussi quand un homme sortit de chez Beli.
Elle qui s'attendait plutôt à voir son amie sortir.. que n'importe qui d'autre.. même Al..
Elle était servie!

Crispation et rejet léger des manches en arrière pour pouvoir accéder plus facilement aux dagues si besoin est.

Bonjorn.

Que faites vous ici?
Vous entrez souvent chez les gens comme ça?

La méfiance prit vite racine pour ne plus partir de son coeur, pour une fois..
Plus rapide et vivace que la confiance, pour une fois.
L'impression qui s'installa en Callishane avait très peu de chances de changer.
Ansi était-elle faite, et pas que pour une seule fois.

Ecouter l'explication, dubitative.

Et une maison ouverte, comme ça, ça vous donne envie d'entrer pour boire... heuu.. de l'eau.. ?..

Bien assez proche pour sentir l'haleine de la grosse armoire confiante en sa force brute, la mère était surtout préoccupée pour ses enfants.
Mais il était sûr que ce n'était ni un verre, ni de l'eau.

Etait-ce Fleure ou Guillaume qui avait ouvert ?
Beli, était-elle revenue plus tôt?

Les jumeaux ou ses voisins étaient-ils tombés sur cet homme?
Il n'avait pourtant pas l'air assez malin pour être un voleur.

Sans être hautaine, Callishane ne put pourtant s'empêcher de froncer les sourcils en se voyant détaillée de la sorte.
Aussi écouta-t-elle à demi ce qu'il disait, préoccupée aussi qu'elle l'était par les jumeaux qui avaient l'air d'être de nouveau complémentaires.
Déjà qu'elle ne comprenait pas forcément tout avec son accent nordiste.. et pourtant, elle en avait entendu ces derniers temps, en voyage.

Excusez-moi.. mais les seules fanes que je connaisse, c'est sur les carottes qu'on les trouve.
Vous comptez en offrir à quelqu'un?
Ou des cheveux?
Vous êtes capitaine?

Enfin bref.. pas important..
Vous n'auriez pas vu deux jeunes enfants?
Nous allons manger.. si vous les croisez, dites leur de rentrer à la maison.

Prête à faire demi tour, Callishane prit quand même garde à ne pas tourner le dos à cet inconnu suspect.
Il allait falloir qu'elle prévienne quelqu'un de la garde pour qu'il soit arrêté.
Beli ne serait sûrement pas d'accord de voir sa maison occupée par un profiteur qui avait sûrement du lui vider sa cave.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 13/08/11, 11:59 am

Préférant ne pas répondre tout de suite à son nouveau doudou… Jéni prit le panier offert par sa mère et la remercia d’un rapide bisou avant de sortir et de prendre la direction de la plage…

Arrivés… elle s’assit et laissa Kwik prendre place avant de lui raconter…

Bah… une histoire courte!!!! Nous étions tous au moulin… papa, Fleure, Guigui et moi… Rhys, comme d’habitude était à la forêt avec maman… Je m’occupais de ma sœur à l’extérieur alors que papa travaillait en compagnie de Guillaume…

J’ai demandé à ma sœur ce qu’elle voulait faire et elle me répond partir en voyage avec tante Béli… non mais !!!! Elle a fait courir les parents en la suivant une fois… ensuite petite dispute verbale et… voulant lui faire peur… j’ai prit une corde pour la menacer de l’attacher et sans savoir comment elle a fait… c’est moi qui me suis retrouvé attachée… mais faut dire que je lui ai laissé une chance… elle est plus petite que moi…

Mais le pire est lorsque papa et Guigui sont sortit et au lieu de m’aider… se sont mit à rire… grrr… j’étais en colère mais surtout ne voulais que Rhys me voit ainsi… et comme prévu… il est donc apparue avec maman et en a profiter à son tour pour rire de moi…

Trop en colère je me suis défendue avec se qui me passa en tête… sa sortie nocturne connue de personne… presque car je l’avais suivit jusque dans le jardin… mais à son âge, comme pour Chloé, je doutais qu’il aille voir une fille… Alors j’ai lancé cela devant les parents … bah… tout le monde…

Il est devenu rouge de colère… et moi fière de mon coup… toc!

Mais doudou papa… je ne sais comment il a fait… mais a découvert que ma version des faits était louche… et m’a poussé à avouer que j’en avais ajouté un peu… alors je me suis mérité la punition de ce matin… Mais… mais… Rhys en a profité pour partir très tôt ce matin seul avec papa et a glissé un sale pigeon à moitié plumé dans mon lit avant mon réveil… Et je sais pourquoi !!! Car il dit que je ne sais pas faire la cuisine… et ce n’est pas vrai…

Elle regarda Kwik droit dans les yeux…

Et maintenant toi tu me parles de faire la gentille et lui dire que je l’aime???? Lui devra commencer par s’excuser de cette mauvaise blague et ce, devant toute la famille…

Elle prit sa main et lui sourit

Alors je dois faire quoi ????

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 16/08/11, 10:35 am

Omar détaille la bonne femme, l'écoute sans comprendre ce qu'elle baragouine avec cette sale manie qu'ont les gens d'ici à chanter leurs mots !
Il ne comprend décidément pas ce qui pousse Istanga à vouloir revenir ici, en Provence.

Il repense à une conversation qu'il a surprise entre les deux frangines et le frérot aussi.
Et ça parlait d'un « feffe à roqueprune en provence » et il se dit que c'est peut-être ça, la raison...
Mais en fait il s'en fout... et reporte son attention sur la femme.

Des mout.... des enfants ? Bah ouais, m'dame !

Il désigne la pièce derrière la porte à demi close.

Même qu'à l'heure où j'vous cause, sont attablés à bâfrer du saucisson d'âne pis du museau d'cochon ! C'est qu'y zont diablement faim, vos drôles ! Vous d'vez pas les nourrir assez, pour sûr !

Il se fend d'un sourire, invitant la jeune femme à rentrer dans la maison, tentant une révérence comme celle que le petit prince lui a enseignée.
Mais elle se méfie, aussi rentre-t-il avant elle afin de la rassurer, se plante dos à la cheminée et crie :

Reviens, Gamin, Reviens, Gamine ! Sortez d'vot'cachette ! Y a vot'mère qu'est là ! Allez ! Rev'nez, ch'napans !

Tout en essayant de donner le change, Omar essaie de se rappeler sa mission. Il lui semble qu'il a oublié quelque chose.Sa mémoire tente de percer la brume alcoolisée qui envahit son cerveau.

…..

Dites voir, m'dam' ! Vous seriez pas l'comtesse par hasard ?

Mais il voit bien à son air que ce n'est pas elle. Une comtesse, ça a la classe, ça a du chien, ça n'a pas de chiards!

Non? Ben tant pis pour moi!

*Tant pis ! Tant pis pour elle, tant pis pour les mioches, faut que j'sauve mes miches ! Pis ça m'f'ra d'l'entraîn'ment !*

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 16/08/11, 03:10 pm

Beli n'y verrait peut être pas à redire d'avoir les jumeaux chez elle en train de manger.
Mais comme sa voisine était en voyage, c'est Callishane qui y trouvait à redire.

Elle savait surtout qu'elle avait mieux éduqué ses enfants.
S'ils avaient faim, il y avait tout ce qu'il fallait à la maison et même plus que ce qu'il ne pourrait avaler en un seul repas.

Un pas de nouveau en avant finalement.
De loin, elle ressentait le danger oppressant.

Les enfants n'auraient jamais fait confiance à cet homme assez longtemps pour rester à ses côtés dans la demeure de leur "tante"/"mère".

La mère se figea et grimaça en l'entendant les appeler.
C'était sûr, il ne devait pas les avoir vu.
Une ruse pour la voler.
Jamais quelqu'un qui rencontrerait ses enfants ne les traiteraient ainsi.
La première chose qui venait à l'esprit, aux yeux était leur gémellité.

Elle surprit en plus le mot à terre, dans le coin de la porte, où elle reconnut rapidement l'écriture de sa fille, à peine déroulé.
Ce parchemin piétiné....

Son sang ne fit qu'un tour.

Il était devant la cheminée, ce rustre??
Très bien!
C'était parti pour la flambée!

S'il avait touché à ne serait-ce qu'un cheveux de sa famille, il finirait en petit bois et on ne retrouverait pas ses restes.

Le laisser parler.
Avancer calmement en bouillonnant.
Non, elle ne serait jamais au grand jamais comtesse.
Son mari comte, ça ne comptait pas, il paraît.

Elle s'approcha au maximum, récupérant les deux dagues à sa ceinture.

Une pour chaque main.
Elle rugit, puis sa voix tonna.

Où sont-ils?????????????????????????
J'espère pour vous qu'ils sont sains et saufs!!

Elle n'avait peut être pas de classe à ses yeux, l'instant d'avant.
Mais la seule chose qui faisait réagir, sans retenue, la mère était bien qu'elle pense que l'on ait touché à ce qu'elle avait de plus cher.

Sans aucune peur, sans aucune crainte de le manquer, impétueuse tueuse, elle attaqua.
La première dague qui fusa en direction de l'homme fut celle qui était gravé de son nom.
Elle n'allait sûrement pas le manquer.
Et il avouerait tout.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 16/08/11, 07:58 pm

Kwik écoutait attentivement l'histoire de Jéni.

Il voyait à quel point cette mésaventure l'avait touchée. Mais il ne comprenait toujours pas d'où venait le problème avec son frère...

Je te remercie de m'avoir expliqué tout ça. Ca ne devait pas être facile.

Il respira un grand coup car il se dit que Jéni n'allait pas apprécier ce qu'il s'apprêter à dire.

Excuse-moi... mais je trouve que ton frère a eu une réaction normal. Je pense que j'aurais aussi souris si je t'avais vu dans cette situation.
Par contre, tu aurais également dû en rire... surtout que tu as fait exprès de te laisser faire.

Kwik regarda sévèrement Jéni.

Et ne me dis pas que tu n'aurais pas ris si ton père m'avait saucissonné comme un veau!

Puis il éclata de rire à cette pensée.

Puis devint plus sérieux...

J'aimerais savoir pourquoi tu ne voulais pas que Rhys, et spécialement lui, ne te vois pas comme ça ?

Il faut que tu me dises pourquoi tu en veux à ton frère. Qu'a-t-il fait pour que tu sois en colère contre lui alors qu'il n'a rien fait de spécial pour cela dans ton histoire.

Kwik espérait que Jéni n'avait pas mal pris ce qu'il venait de lui dire car il essayait vraiment de trouver comment faire en sorte que ces deux là fassent la paix.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 19/08/11, 07:53 pm

Omar regarde la bonne femme faire son numéro. S'il croit qu'elle va lui foutre la trouille, elle se trompe, sévèrement. Une seule femme lui fait peur, c'est sa patronne. Un simple regard suffit à le calmer. Quand il repense à la façon dont il l'a connue, il sourit d'un air béat.

Ah! V'la qu'elle s'met à gueuler l'autre!

OOOOh! t'vas fermer ton clapoir à brin, avant que j'te fasse avaler ta langue!

Il évite sans peine la dague qui va se ficher dans le linteau de la cheminée, dévoilant ainsi un des saucissonnés.

Avant qu'elle réagisse, il chope le premier moutard, le gamin apparemment, il n'y porte pas d'attention, le tient devant lui, serré contre sa poitrine, un coutelas menaçant la gorge de l'enfant.

T'vas t'calmer, j'te l'dis, si tu tiens à ton morveux.
T'vas lâcher l'jouet qu't'as dans la main, faut pas m'la faire à moi!
Allez, grouille, j'ai pas qu'ça à faire! maint'nant, assis toi sur c'te chaise.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 19/08/11, 08:13 pm

Dérapage intempestif de la reine des glissades..
Trop de précipitation.. et de fougue.. ne fait pas toujours toucher la cible..
Et voilà que la lame de sa dague favorite se fiche dans le mobilier de son amie...

Grondement sourd.

Elle ne le manquerait pas la prochaine f...

F... Fleure?

Que faisait ses enfants emmêlés dans une corde comme sa fée, la veille???

La mère devint blême en voyant une lame se poser contre la gorge de son fils.

Sans même entendre ce qu'il disait, elle ne comprenait pas la moitié de ses paroles de toute manière, la deuxième dague glissa de ses doigts et tinta en rejoignant le sol.

Elle rebondit en direction de la cheminée, tandis que sa porteuse restait figée.

Relâchez-le et je m’assiérais, pas avant..
Pas sans garantie que vous ne lui ferez pas de mal quand même.....

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 20/08/11, 10:42 am

Du pied, Omar fait glisser la dague hors de portée de la bonne femme et s'approche de cette dernière, menaçant.

Assis toi, que j'te dis, c'est moi qui décide.

Il entaille légèrement la gorge de l'enfant bâillonné, qui ouvre de grands yeux effrayés et laisse sourdre un gémissement de terreur et douleur mêlées.

Livide, la mère obtempère. Omar va chercher le reste de la corde puis revient vers Callishane, se place derrière elle, jette le mioche au sol et pose son pied sur sa poitrine.

Bouge pas, morue ou j'y écras' l'poitrail au morveux!

Il entrave les mains et les pieds de la jeune femme, la baîllonne et, satisfait, va s'asseoir sur le banc, s'enfile de grandes rasades de vin.
Il regarde la mère, les enfants.
Son esprit s'échauffe.
Ses pensées s'emmêlent en un maelström d'horreurs, des images d'un temps qu'il croyait révolu.

Il a oublié ce pourquoi il est en Provence.
Oubliée, sa mission, oubliée, la comtesse!
Des pulsions refoulées grâce à la considération et la compréhension que lui accordait Istanga remontent à la surface, telles des bulles de lave en fusion, rougissant sa vision déformée par sa haine du propre, du beau, du noble.

Quesse j'vais faire d'ces paquets? J'peux pas les laisser viv', vont m'dénoncer...

Faire souffrir cette femelle... se venger de toute une vie dans laquelle il n'a reçu des femmes que mépris, méfiance, brimades.... même des pires catins.
Oubliée, Istanga!

Il se lève, le coutelas à la main, sourire mauvais, yeux injectés de sang, souffle rauque.

J'vas t'montrer qui j'suis, sal'té d'bonne femme!

Il ouvre la porte, détache le verrat affamé et le fait entrer dans la pièce, l'attachant de nouveau dans un coin, appelle les autres qui se précipitent, en de joyeux grognements.

Omar attrape le gamin qui gît au sol, le jette sur la table, coupe les liens et plante le coutelas dans le ventre du môme qui s'évanouit.
Le regard allumé, il l'éventre soigneusement, comme lorsqu'il tue le cochon, et en sort la tripaille fumante, qu'il jette aux porcs.

Sans prêter la moindre attention à la mère, il fait de même avec la gamine, terrorisée, qui hurle silencieusement.

C'est la curée.

Son forfait accompli, il se tourne vers la jeune femme, sourire béat aux lèvres.

Alors, quesse tu dis d'ça, sal'té d'catin ?

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 20/08/11, 03:38 pm

Une fois n'est pas coutume, sa diplomatie ne faisait que la desservir.

Si l'homme avait l'air complètement fou.. et irrationnel.. (normal pour un homme, en soi...)
En plus, il s'attachait quand même aux détails..

La mère avait espéré dans l'idéal que la dague à terre aiderait sa fille..
Mais elle n'avait eu le temps de la subtiliser aux regards et de se détacher qu'elle disparaissait au loin.

Ne pouvant faire autrement qu'obéir pour préserver ses plus jeunes enfants, sachant pourtant que ça ne mènerait à rien, elle s'assit.
Callishane n'en rassura pas moins, du regard, Guillaume.

Prête à le détacher, elle sursauta quand son fils repartit à terre et qu'elle se fit traiter de poiscaille séchée.

Le grommellement qui s'échappa fut autant pour l'insulte qui n'en était même pas une que pour menacer.

Mais que menacer quand, finalement, on ne peut plus bouger? plus parler? plus faire entendre raison?...

Comment rassurer encore son fils déjà bien fragile, dont le sang perle, ruisselle doucement sur le sol?
Elle cherchera toujours.
Toujours et à jamais.
Dans la vie comme dans la mort.

Même encore lorsque son regard se voile sous la douleur, même lorsqu'il devint vitreux.
Même lorsque vint son dernier souffle.

Atterrée et épouvantée de ne pouvoir atténuer la souffrance, même lorsque tout eut disparu.. même la vie de son fils.. puis de sa fille...
Callishane ne pouvait que ressasser le fait qu'elle n'avait pu leur venir en aide..

Choquée, les larmes perlaient.
Elles se bousculaient, menaçaient de l'étouffer avec le bâillon.

Pourquoi tant de mal à des enfants si innocents, épris de liberté et de vie?
La fureur revint au milieu des sanglots alors que leur tyran avait un sourire idiot et d'une béatitude à vomir aux lèvres.

Une catin, c'est bien la seule chose qu'elle n'était pas.
Et ce qu'elle en pensa franchit quand même ses lèvres presque scellées.

Tu.. es... mort.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 24/08/11, 02:15 pm

Bah! c'est qu'elle chiale! Saletés d'bonnes femmes! Dès qu'y a un truc qui tourne pas rond, ça fait sa chichiteuse!

Omar a envie de pulvériser le visage de la femme.
"Une mère de famille, ça se respecte", c'est ce qu'on lui disait tout le temps, quand il était petit et qu'il hurlait des insanités à la sienne.
Ce qu'il n'avait jamais dit à personne, c'est ce que lui faisait faire sa mère...
quand elle l'obligeait à se fourrer sous son jupon pour....
quand elle laissait ses nombreux pères l'utiliser pour assouvir leurs lubriques envies...
non, il évitait même d'y penser.

Pourtant là, en ce moment, il ne voit plus que ça.
C'est sa mère là, sur la chaise.
Il va lui faire payer.

Il ne comprend pas ce qu'elle dit sous son bâillon et il s'en fiche.

Il s'assied face à elle, une nouvelle bouteille de vin à la main.
Il boit avec application, tout en détaillant la femme.
Il ne la violera pas, elle l'a assez forcé enfant.
De longues minutes, sans rien dire.
Il la regarde, les yeux fous.

Enfin il se lève, fait sortir les porcs, sauf le verrat.
Il nettoie la pièce, jetant au feu les restes des enfants.
Une horrible odeur de chair calcinée envahit la maison.
Il ne la sent pas.

Enfin, il s'approche de sa mère. Un ricanement puis :

J't'ai réservé un' surprise m'man! Depuis l'temps qu'j'attends ça!

Il glisse la pointe de son coutelas sur les jambes de la jeune femme, remonte sur le ventre, les seins, la gorge, puis redescend.
D'un coup il le plante dans le mollet, faisant tourner l'arme dans la blessure. Il procède ainsi sur l'autre jambe, sur le ventre, les bras, les seins.

Il la regarde un moment, admirant le sang qui coule, vermeil.
Puis il détache le verrat affamé, l'amène devant la jeune femme.

De son groin, le verrat fouille les blessures, renverse la chaise sur laquelle se tient la prisonnière, fouille, lèche, mord, dévore.

Omar est retourné s'asseoir, une nouvelle bouteille est posée près de lui.
Il regarde le spectacle en se rinçant le gosier, se demande quand la garce sera décidée à s'évanouir avant de crever.
Elle est solide, ça oui.
Mais rien n'arrêtera l'animal.

Omar est tranquille.
Omar est heureux, enfin.
Omar s'endort.

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 24/08/11, 03:09 pm

La douleur était omniprésente.
Occultant quasiment tout le reste..
Pourtant..
La rage était là.
La haine presque.
Ce sentiment inconnu à Callishane s'installa tout doucement, froidement.

Etouffée par ses sanglots, elle hoqueta ..
Un peu, beaucoup.. Toujours plus fort.

Puis, une pensée l'arrêta net..
Cette idée insidieuse lui coupa le souffle assez longtemps pour que les larmes passent dans sa gorge et les autres dans son cou.
Un frisson.

Blême, elle déglutit et grimaça sous l'acidité de l'eau qu'elle avale.. tandis que lui boit.. une si jolie bouteille...

A ses regards qui la détaillent, elle pria.
Elle pria, les yeux ouverts, Aristote, pour qu'il ne la force pas...
Sa mère adoptive avec sa façon bien à elle de voir le passage à la vie de femme avait très bien failli y arriver...

Pourtant, Zarco avait été le premier..
Le seul et l'unique..

Son coeur bondissait encore de l'espoir que cela ne changerait pas..

Ha.. l'espoir...
Une notion bien vaine.

Quand même fataliste..
Callishane attendait son heure..
Elle qui, cette fois, n'avait pu être efficace comme bouclier.. comptait sur cet homme pour l'aider à veiller sur les enfants qu'il venait de tuer.

Elle pensa très fort à son époux.
Elle désira que, comme toujours, il la comprendrait.
Elle ne pouvait laisser les jumeaux rejoindre Aristote et le Très Haut sans guide, sans appui..

Son souffle et son coeur se figèrent à nouveau quand les flammes vinrent lécher le peu qu'il restait de Fleure et Guillaume.
La peur s'installa chez la mère qui avait fini par avoir le feu en horreur après les incendies successifs, surtout celui de Forc, dernier en date.

Si elle ne put hurler, l'intention y était..
Plutôt deux fois qu'une de voir encore se recroqueviller, se craqueler, se fissurer, crépiter, se noircir os, peaux et chairs..

L'odeur la rendit folle.
Les souvenirs se mêlèrent au présent dans des volutes grisâtres, sans fin, envoutantes.
Le gouffre l'engloutit et elle sombra avec lui.

Son regard se voila et changea et à ses mots, elle ... sourit ...
S'il ne pouvait voir son sourire.. Il le voyait très bien dans ses yeux..
Et de son "fils", elle accepta sans broncher toute la souffrance qu'il lui infligea.

L'accueillant, la cueillant avec douceur, le guidant toute à sa manière propre de mère.
Elle suivit son regard, l'admira..

Qu'il était doué pour....

DOULEUR!!!

Un regard meurtrier en direction de l'animal.
Il avait fait voler en éclat son rêve.

Impossible de mourir tranquillement!
Impossible de mourir en paix avec sa propre folie!

Callishane feula.
Elle gronda contre cette bestiole qui se délectait de son sang.
Elle pesta.
Elle le maudit lui et tous ses frères et soeurs pour le mal qu'ils avaient fait à Fleure et Guillaume.

Elle s'agita autant que possible pour le faire bouger d'un millimètre à chaque fois et revenir encore plus fort..
Elle se tortilla pour qu'il arrête de mordre.. et pour pouvoir le pousser de par ses genoux pliés sur son flanc.
Malheureusement, le verrat ne consentait à quitter ses côtés.. ses blessures..

Un instant fermer les yeux.. compter ses options..
La dague sur le linteau de la cheminée était bien trop haute..
La chaise ne l'aiderait en rien tant qu'elle serait allongée au sol, les mains liées..
L'homme la tuerait si elle tentait quoi que ce soit contre lui.. et ça n'éliminerait pas la menace de l'assoiffé de sang..

Les yeux se rouvrirent.
Peu de chances qu'elle survive.. même si l'instinct était revenu.
Elle se débattit de plus belle.. vainement..

Elle n'y arriverait pas..

Pas.. sans.. aide...

Où étaient-ils tous?
Zarco, Rhys... Kwik.. Guirre.. Blou.. Cast.. Herrick.. Alex.. Mad... Beli..
N'importe qui..

Ne sentaient-ils pas sa souffrance?...

Comme toujours.. personne n'était là pour l'abréger...

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 24/08/11, 09:09 pm

Jéni restait silencieuse.

Peut-être que Kwik avait été trop dur, pas assez compatissant...

Il ne savait plus quoi faire ou dire.
Jéni ne voudrait sûrement pas rentrer tout de suite.
Il ne supportait plus ce silence.

Puis il eu une idée.

Au fait Jéni... Sais-tu où se trouve la forge de Beli ? Je lui ai promis de passer un jour pour lui dire bonjour et de voir sa forge, mais je n’en ai encore pas eu l'occasion. Et si je ne me trompe pas, elle ne devrait pas être loin.

Elle acquiesça. Elle savait très bien où se trouvait la forge.
Elle semblait soulagée.

Peut-être ne voulait elle pas lui dire où avait commencé le malaise avec son frère. C’était son droit après tout… Mais… difficile de lui venir en aide dans ces conditions.

Ils ramassèrent tout et se mirent en route.
Jéni expliquait à Kwik combien cette forge était belle. Il n’eu aucun problème à ce l’imaginer.

Arrivait à la forge, Kwik remarqua un groupe de cochon.
Il était intrigué car Beli n’élevait pas de cochon. Sa forge et ses voyages lui demandait déjà beaucoup de travail.

Soudain, il s’arrêta.
Tétanisé.
Cette odeur…
Ce n’est pas possible.
Le souvenir des champs de bataille et de cette odeur atroce qu’il détestait. Quand on brûlait les cadavres pour éviter d’attirer les charognards…
Il fit signe à Jéni de l’attendre.

Il courra vers la maison de Béli d’où venait l’odeur. Il entra brusquement dans celle-ci.

Ses yeux étaient injectés de sang quand il vit Calli à terre.

CAAAALLIIIIIIIII…….

Il vit une ombre à côté de lui. Quand il le regarda, il vit un homme qui avait perdu l’équilibre et qui était tombé à terre. Sans doute surpris par l’entrée bruyante de Kwik.

Que faisait cet homme là, tranquillement assis alors que son amie était en train de se faire dévorée vivante.

Kwik fut prit de frénésie. Il dégaina son épée et sans que l’homme n’ait eu le temps de se relever complètement, il lui trancha la tête. Le cochon se dirigeait vers Kwik en courant. Il eut juste le temps de faire abattre la pointe de son épée dans le carré du cochon et le transperça de part en part. Celui-ci fini sa course dans une chaise et s’écroula, l’épée lui traversant tout le corps.

Kwik mit un genou à terre pour reprendre son souffle car il avait usé presque toute son énergie dans la bataille.

Jéni arriva en courant dans la maison car elle avait entendu Kwik hurler le nom de sa mère.
Quand elle la vit, elle s’arrêta nette. Ses yeux se remplirent de larmes. Puis elle fit quelques pas sur le côté avant de régurgiter le contenu de son estomac.

Kwik leva les yeux sur Calli. Ses yeux se remplirent également de larmes. Quand il vit celle-ci bouger. Il accourra vers elle et la prit dans ses bras.

Calli... Tu m'entends...?

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 25/08/11, 10:37 am

Jéni préférant rester silencieuse avec doudou Kwik... la gêne.. ou la réflexion avant de parler...

Lorsqu'il lui parla de la forge... elle lui fit signe de la tête et ils se mirent en route...

Approchant... une odeur pas possible venait de la maison de tantine Béli... Voyant Kwik partir aux pas de course et dégainer son épée... au lieu de prendre peur et fuire... elle le suivit mais resta figée sur le seuil de porte en voyant l'horreur qui lui était présenté...

D'un côté... dans le feu... quelque chose brûlait et sentait horriblement mauvais... de l'autre un homme sans tête... et un cochon sans vie... puis puis...

MAMAN !!!!!

NONNNNNNNNNNN!!!!!!

Elle fit quelque pas et fut malade... l'odeur mais surtout l'image de sa mère...

Elle éclata en sanglots et s'écroula sur le sol...

Doudou papa... où est-il ??? Lui seul pourrait tout changer... comme il le faisait si bien...

NONNNNN !!! PAPA !!!!!!!

C'est pas possible vient m'aider !!!!

Où sont Fleure et Guigui ??? faut les trouver !!!

Je ne veux pas perdre doudou maman !!!!!

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 25/08/11, 02:56 pm

Un papillon voletait.
Inconscient du drame, il battait follement des ailes.
Il brassait l'air lourd bien inutilement, peinant à avancer.

Son combat était suivi attentivement par une femme blessée.
Cette personne qui perdait encore le peu de sang qu'il lui restait encore s'identifiait sans mal à cet animal éphémère.

Un battement correspondait autant aux ailes qu'à celui de son coeur.
Affolé, c'était une pulsation, une impulsion désespérée dans une vie si éphémère.

Calli... Tu m'entends...?

Un frémissement et une tête qui se détourne pour rencontrer le regard inquiet de son ami.
Malgré la situation, Callishane ne peut que sourire.

Même son attachement sans faille à Kwik, elle le trouverait presque futile..
Tant sa vie se résumait à si peu de choses.
De l'amour, de la passion, de l'amitié, de la loyauté, de l'entêtement.

Pourtant, elle était frustrée au plus haut point de ne pouvoir bouger.. ne serait-ce que le petit doigt .. pour le rassurer..

Jetant un regard éloquent à Kwik, il en finit quand même par retirer le bâillon qui l'empêchait de répondre.

La bouche ouverte fut aussi vite refermée en entendant sa fée crier après son père..

Zarco était là???...

Nouvel effort pour voir plus loin que le peu qu'elle pouvait ..
Seul son cou avait encore de la mobilité, le reste était tant imprégné de douleur et souffrance qu'il en était devenu insensible.

Dis.. dis.. lui.. que.. je suis désolée...
J'ai.. pas.. été.. un bon.. boucl.. ier.. aujou..d'hui..

La voix était faible, frémissante mais assurée.
Elle faisait référence à cette guerre où elle s'était placée devant Zarco pour lui éviter de se faire tuer.. et où elle avait bien failli y passer à la place..

S'il te plaît... vous ... m'emm.. ène.. rez.. à Forc.. hein?...

Le regard passa sur sa fée, encore..

Prends.. soin.. d'elle..
Et n'...oub..liez.. pas.. que je... vous.. ai...me...

Pour un peu, si elle en avait encore, les larmes reviendraient..
Mais tout était à sec..
Ses yeux.. Ses vaisseaux sanguins.. ses glandes salivaires...

Le papillon aussi avait cessé de lutter.
Il s'était posé près de sa main.
Ses ailes s'ouvraient par à-coups de plus en plus lentement.

Et c'est.. sur un autre sourire.. qu'elle partit.. rejoindre les jumeaux.
Dans le calme, au milieu de la souffrance.. résumé de toute sa vie.

Chantez pour elle...

Sujet: Re: Il était une faim.. Ou peut être une soif.. 26/08/11, 08:18 am

Sortant d'un long moment de méditation dans un monastère, reclus au milieu d'une forêt verdoyante bretonne,
après avoir cherché en vain quelque vaine quête, Guilhem monta sur une petite colline surplombant les alentours.

Clair de lune commençant légèrement à être voilé par la brume du soir recouvrant la végétation, silence s'installait paisiblement, la faune nocturne n'allait pas tarder à reprendre ses droits.

C'est à ce moment là que le souffle lui manqua, non pas d'avoir gravi quelques arpents,
mais il porta la main à la poitrine, marqua une hésitation, plia genou à terre ...

Mon Dieu ... murmura t'il tout doucement, visage pâlit, son regard se portant maintenant vers le clair de lune.
Cette oppression dura quelques secondes, quelques instants, comme s'il s'agissait d'une alerte, quelque chose de grave s'était passé.

Posant deuxième genou à terre, qui pouvait voir cette silhouette solitaire sentir un poids qu'il aurait bientôt à porter à nouveau, ce sentiment de prostration qui l'envahissait et se dissiperait difficilement.

Reprenant son souffle péniblement, lentement il se releva, portant la main à la garde de son épée, la main crispée sur celle ci ...
Un léger vent vint frôler les quelques mèches de ces sombres cheveux mêlés de tâches poivre et sel dont la blancheur ne tarderait plus à revêtir ceux ci.
Le visage ferme, semble laisser transparaitre un air résigné, une larme perle de son œil droit finissant sa course le long de sa joue marquée par une profonde cicatrice, souvenir de blessure de guerre.

Nouvel instant de méditation, les secondes paraissent une éternité ...

La silhouette du chevalier redescendit la colline avant de disparaitre dans la brume du soir, seule ...
Il savait maintenant que de graves évènements devaient avoir lieu, ce pressentiment dû à cette intuition de ses ancêtres, mais à qui pouvait il en faire part ?
ce sentiment ne lui avait point donné claire vision de ces évènements, l'avenir lui apporterait éclaircissement,

mais il lui fallait reprendre la route, retrouver les siens, ses compagnons de voyage, son épousée, et ... rentrer sur les terres qu'ils avaient ardemment défendu.

Dernière édition par Rhys Sage le 26/08/11, 04:04 pm, édité 1 fois

M'asseoir.
Me relever.

Trépigner.
Veiller.
Surveiller.
Epier.

M'endormir comme une masse.
Me réveiller en sursaut.

Le soleil a filé.
Le soir arrive.
J'ai faim!
J'ai soif!

Père, où es-tu??

Je suis si loin d'Arles...

Je commence à marcher.
Je commence à zigzaguer entre les arbres.

Le chemin est long..
Seul.
Il fait encore chaud.

Je commence à zigzaguer tout court.. à divaguer un peu..
Le temps passe lentement.

Puis, il reprend son cours normal quand j’aperçois la première maison.

Autant commencer par chercher maman.
Elle saura sûrement ce qui est arrivé à Père.
Meilleur endroit pour la trouver.. la taverne..

Pourtant.. Personne..

Personne non plus à la maison..
La table est mise.. mais..

Néant dehors.
Pas un chat.
Les juments ne sont nul part..
La famille non plus..

Où sont-ils tous passés?

Y a quelqu'.....

Le moulin.
Dernier espoir.

Un oeil en l'air.
Depuis quand les pales grincent elles? peinent-elles sous leur poids alors que le mistral n'en fait qu'à sa tête????
Une silhouette qui voltige.. redescend, se renvole..
Sans tête..
Pourtant... reconnaissable entre mille..

Dernier espoir qui s'étiole, avant le sang de mon visage.

Bêtement, je tombe à genoux.
La voix coincée, sous le choc.

Il n'y aura pas d'autres jours.

Je le savais..

NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
ooooooooooooooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
NNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un hurlement dans Arles.
Le monde resterait-il sourd à la violence de son cri?

» peut être une doléance constructive.....
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