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 Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462)

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3 participants
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verowil
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verowil


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Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462) Empty
MessageSujet: Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462)   Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462) Empty23/02/14, 11:29 am

verowil a écrit:
Première doléance que je remonte au conseil

j'espère que je suis au bon endroit...car tout comme à l'université...des millions de salle et du coup, on ne sait plus où on est.


D.De_Blauzac a écrit:
Domenc était de passage encore en Provence. Cela était la troisième fois dans les dernières semaines. Il avait pris cette saine habitude mais un empêchement inattendu vint contrecarrer son projet.

Loin d'avoir baissé les bras, revenant à son port d'attache uzètien, il reprit la route d'Aix pour retrouver la salle de doléances provençales.

En premier lieu, il déposa une doléance.


Bonsoir,

Je me présente, Domenc de Blauzac, dit Debba_1er, ressortissant languedocien. J'ai une doléance au conseil comtal de Provence à faire, que je vais faire par écrit.


Et il déposa sa propre doléance. En faisant lecture publique.

Citation :
De Nous, Domenc de Blauzac, ressortissant languedocien et capitaine du navire le Florença.

A Vous, Conseil Comtal de Provence,

Par la présente, j'aimerai vous narrer une mésaventure que j'ai eu en arrivant dans la baie du port d'Arles.

Je suis languedocien, ayant quelques amis à Arles et en Provence en général. Il m'arrive de venir leur rendre visite quelque fois, et ayant eu vent des soucis des vivres sur le marché, j'ai pris sur moi d'aider comme je pouvais, en alimentant par deux fois, le marché d'Arles avec du pain et du maïs entre autre, en période de grande pénurie. Après avoir fait toutes les démarches nécessaires pour m'annoncer.

La dernière fois, en me présentant au port d'Arles pour les mêmes raisons, j'ai été surpris que ma demande d'accostage a été refusée. Ayant fait cette demande, la première fois, sans m'être annoncé auprès du chef de port par manque de temps tôt le matin, j'ai pris sur moi de refaire cette demande, une seconde fois avec courrier d'information.

C'est suite à cette deuxième annonce que l'Amirale m'a écrit pour me traiter de "touristes balnéaires irrespectueux." en confirmant le refus de demande d'accostage.

Malgré l'insulte dans ses propos, j'ai pris sur moi et je lui ai réécrit, pour lui signifier l'objet de ma visite et que même suite à mes deux passages, à Arles, en plus d'alimenter un marché vide de pain et maïs, je défendais le pouvoir à la demande du prévôt et des autorités municipales d'Arles et que cette insulte était injustifiée et vraiment déplacée de la part d'une soit-disant amirale n'y comprenant rien dans l'accueil des étrangers.

La réponse fut la confirmation du refus d'accostage, m'informant que le port d'Arles était bloqué, sans aucune annonce à ce propos et aussi, m'infligeant de devoir informer l'amirauté 48 h à l'avance pour une éventuelle future demande d'accostage.

Après vous avoir conté la situation, voici la doléance :

- Est-ce-que le port d'Arles est fermé et que ça a été annoncé?!
- Est-ce-que la procédure d'accostage en Provence demande qu'un navire soit déclaré 48 heures à l'avance?! Chose que je n'ai pas trouvé dans vos lois et que j'estime un abus de votre amirale !!

D'ailleurs, cette condition est d'office insensée. De Montpellier ou Uzès, je mets moins de 12 heures pour arriver à Arles par voie maritime ou fluviale et j'espère sincèrement que je peux continuer à avoir des coups de tête le matin pour aller visiter ma filleule à Arles, le soir !

En espérant avoir une réponse de votre part, ou du moins, que cette doléance soit considérée, mais sans aucune réponse. Veuillez recevoir mes salutations les plus respectueuses.

Fait à Uzès, le 20 Février 1462.

Se tournant à l'assistance.

Si vous voulez l'avis d'un étranger, qui connait assez bien la situation en Provence pour la suivre depuis assez longtemps et qui connait assez bien aussi la politique.

Oh, il savait bien qu'ils s'en foutaient, mais maintenant qu'il était là. Il était toujours du genre à dire ce qu'il a sur le cœur.

Il faudra peut être arrêter les insultes et les débats interminables.
Il n'y a rien qui puisse faire sombrer votre comté que cela.

Faisons le tri de ce que vous avez.

Une comtesse qui en a et qui ose s'affirmer, contrairement à une ancienne Illustre qui a préféré démissionné. Qui tient le taureau par les cornes, en assumant une ligne de conduite entre deux courants extrémistes qui ne cherchent qu'à s'entretuer et malgré le Grand Manitou au dessus, qui se nomme Marquisat et qui lui met aussi bien les bâtons dans les roues.

Une communauté genevoise, qui est censée être venue vivre en paix en Provence. Cette communauté a un lourd passé derrière elle quoiqu'ils disent. La politique de Genève est connue et reconnue pour être le repère du Lion de Juda et amie de plusieurs groupes brigands dont les armées de routiers ont semé pas mal de chaos. D'ailleurs, me semble que le dernier pillage dont ont été acteur le Lion de Juda, ça s'est passé à Valencia en Ibérie.

Une partie de cette communauté genevoise a pour culte la réforme. Un culte d'une intolérance inouïe qui appelle à la destruction par tout les moyens de l'église aristotélicienne romaine. Le Lion n'étant que son bras armé le plus extrémiste. Pour le moment, on ne sait pas si ce sont les brigands qui alimentent la réforme ou la réforme qui alimente le brigandisme. Mais toujours est-il, ils ont toujours été liés.

Je pourrai vous faire un long exposé sur le culte réformé, qui usurpe la parole des prophètes Aristote et Chrystote, que la paix soit sur eux, et Averroès, que prière et paix soient sur lui pour la dénaturer et l'user à des fins de destruction et jamais de construction. Mais ce n'est ni le lieu, ni le moment, ni ma mission.

Et vous avez l'église aristotélicienne de Rome, qui cherchera toujours à avoir une main mise sur le pouvoir temporel. Main mise que nous avons su enlevé en Languedoc, il y a de cela des années et main mise qui a été lourdement remise en question, sous Sa Majesté Eusaias, même si là, j'étais plutôt du côté de l'église parce que je n'ai jamais nié son rôle spirituel.

Et pour finir, vous avez le Marquisat. Et là, je donne ma langue au chat. Ou pas.

Le Marquisat a été bâti avec l'appui de Genève et d'un parti catalan, dont le meneur est vassal de l'ancienne Marquise, parti catalan allié du Lion et dans le viseur de l'église. D'ailleurs, la Guerre de France contre votre comté a trouvé son origine dans la récupération de troupes levées pour une croisade contre Genève.

Aujourd'hui, dans ses anciens alliés, le marquisat ne garde que la Bretagne dont la politique est aussi féroce, voir plus que le marquisat. On ne va pas faire comme s'il n'y avait aucune alliance tacite entre Genève, la Catalogne, la Bretagne et les indépendantistes français, Artois, Berry et Anjou et s'est rapprochée de ses anciens ennemis, France et Empire.

On verra bien ce que donnera l'arrivée des troupes bretonnes, mais voilà un geste insensé de la part des autorités du Marquisat. Je laisse chacun comprendre les risques et les enjeux.

Bref. C'est la situation.

Deux cas extrêmes s'offrent à vous, que le Marquisat devienne une dictature où le comte élu n'est qu'une potiche. Sans aucune liberté, ce qui sera un comble dans un comté soit-disant indépendant. Ou alors, la deuxième possibilité, c'est que la Provence tombe aux mains des réformés, dont les soutiens sont de poids, que ça soit en France, en Bretagne ou dans le par-tour méditerranéen.

Le cas le moins alarmiste, c'est de faire sortir la Provence du marasme dans lequel elle se trouve. Mais pour cela, il faut de l'audace. De l'audace pour dire non aux réformés, mais aussi et surtout, de l'audace pour dire non à l'église et le marquisat.

Audace que votre Comtesse a, actuellement. Audace que vous devez, si vous voulez le bien de la Provence, soutenir et saluer.

Elle agit, elle décide. Même s'il ne s'agit pas de décisions qui ont l'adhésion totale parce qu'il y a effectivement une fracture en Provence, et à Arles. Cela reste des décisions à saluer.

Alors, saluez ces décisions parc qu'il n'y a pas plus frustrant que de prendre les coups seul. Il n'y a pas plus décourageant que de ne pas se sentir entourée.

Au lieu d'adresser des reproches sur reproches, adressez des suggestions.
Cela sera beaucoup plus intéressant.

Combien de personne est venue crier scandale quand la liste de personnes non grata a été publiée? Beaucoup ! Même des non alliés aux réformés. Combien de personne est venue saluer la décision de l'abolir? Quitte à se prendre les foudres de l'église et des conseillers HIPS?! Personne!!

Combien de personne est venue crier scandale quand les conseillers PRP ont été suspendus? Beaucoup aussi !! Combien de personne est venue saluer la décision de réintégrer deux sur trois? Personne aussi !! Mieux, un des conseillers ne fait même plus son office de Porte Parole ... Ca valait bien la peine de se mouiller pour lui !!

Il est d'ailleurs amusant de voir que les Pro-Réformés, qui appellent à la tolérance demande à des commerçants, venus aider la Provence de la quitter !! L'esprit réformé dans toute sa splendeur !! Et là aussi, personne pour dénoncer cela !!

Alors, s'il faut qu'un étranger vous le dise, je le fais. Si j'ai tout faux, tant pis. Si j'ai raison sur quelques points, tant mieux. Si j'ai raison et que vous continuez à vous entretuer ... Et bien ... C'est juste que vous ne valez pas la peine.

Provençaux, imaginez la chance que vous avez !! Vous avez la possibilité de faire de grandes choses, mais en travaillant ensemble !! Imaginez toute l'énergie que vous perdez là, si elle était à construire la Provence.

Sur ce, je retourne à mon Languedoc natal ... Au moins, on avance ensemble, malgré nos inimités. Et accessoirement, les exilés arlésiens commencent à trop s'entasser à Nîmes, vous nous trouvez une solution, s'il vous plait.
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Anne de Breuil
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MessageSujet: Re: Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462)   Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462) Empty23/02/14, 11:56 am

Il faudrait que l'Amirale vienne répondre elle-même pour le coup. A t-elle accès ici ?
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MessageSujet: Re: Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462)   Doléance de Domenc de Blauzac (21 février 1462) Empty24/02/14, 05:08 pm

Pas besoin de demander un accostage 48 h à l'avance si c'est une nouvelle ligne d’arrêtée c'est une belle connerie!

Pour le blocage d'arles c'est simple, soit y a plus de place soit ils accueillent que les navires qu'ils estiment "valable" au niveau du marquisat et de Gigi, faut pas chercher plus loin
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